CITY OF EXILES : City of refuge

Chronique (2023)
          Musicalement, l'année 2023 commence plutôt bien.
Depuis l'Auvergne (Meymac, mec !), Guillaume LEBOUIS pilote CITY OF EXILES avec grande classe. Tout en puissance atmosphérique, le deuxième album de son projet à géométrie variable est aussi bon que son prédécesseur.

 
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          Le mythe du difficile deuxième album ? Blah blah blah. Des conneries tout ça ! Celui de CITY OF EXILES est parfait. Plus homogène et plus percussif (pour ne pas dire percutant), Dead in Hollywood devrait enfin installer COE sur la carte des groupes français actuels importants, aux goûts référencés (et sûrs !).

Sorti par les labels Abattoir Blues et Nocturama (inutile de dire que ça sent l'hommage à plein nez ; le grand p(r)êcheur australien appréciera), l'album a été réalisé au studio Piggy in the mirror. Par-delà le clin d'oeil aux corbeaux, c'est où ANIMAL TRISTE et La MAISON TELLIER enregistrent. Par ici, il y a pire combos (Rouen, terre musicale fertile) et, à la console, c'est David FONTAINE.
 
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XXXXXXXXXXXXXXXXXX FONTAINE d'ici XXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

Aucun souci, le gars a fait ses preuves avec les groupes sus cités. FONTAINE d'ici. Bon choix donc, d'autant plus que c'est Peter HAYES du BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB qui a produit les neuf chansons. Le Californien - qui n'a pas hésité à donner de sa personne (guitares, claviers, arrangements) - a bien fait de passer à la production (Franchement, qui a un disque de BRMC dans sa discothèque ? Ah ouais ? Toi ? Ça ne m'étonne pas ! Et tu l'écoutes encore ?).  L'assistance appréciera la fraternité sonore et massive de Cannibal song avec ANIMAL TRISTE. En ce qui concerne le mastering (on parle technique audio, y en a que ça peut intéresser), il a été confié à Michael PATTERSON. Un cador, vu qu'il a bossé avec BECK, Kanye WEST et les MORLOCKS (tout est écrit dans la bio). Wah ! On s'en cogne un peu, non ? Le plus important demeurant les compositions. Alors quid des chansons ?
 
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Le premier album avait posé les bases. Solides, les fondations demeurent. Servi par une puissance rythmique que l'on ne retrouve qu'outre-Atlantique (The NATIONAL), le blues plombé reste romantique (comme chez Simon BONNEY et CRIME & The CITY SOLUTION ; mention spéciale aux violons de Pauline DENIZE). Un peu comme si Lana DEL REY habitait Hollywood (rires !), l'atmosphère est bien langoureuse, presque lynchienne (Drive strangerKeep out (or be shot)). Se font également sentir zestes mélodiques du Ultra de DEPECHE MODE (Frozen) et restes de nuages pourpres hendrixiens (Tumbleweed). Vocalement, revisité par Bill PRITCHARD, le fantôme de Leonard COHEN plane (Underneath the sun) et le superbe Ghost rider connecte Alan VEGA au Blue moon d'Elvis.
 
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Il serait bon que Guillaume LEBOUIS réunisse un jour toute son équipe sur scène (plutôt que de jouer en duo ; la réduction des effectifs sur scène, syndrome trouvant sa source chez les programmateurs frileux), afin de pleinement profiter des éclairs de guitares (Dead in Hollywood) et des envoûtantes voix féminines en soutien (DENIZE DENIZE !), que n'aurait pas renié le label 4AD de la fin des années 80. En attendant, cet excellent disque de CITY OF EXILES constitue un refuge qui permettra de supporter l'hiver et ses restrictions.
 

bingO

(17 janvier 2023)

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CITY OF EXILES. Dead in Hollywood 
(Abattoir Blues / Nocturama, 2023)

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Pour prolonger...

CITY OF EXILES : Bandcamp
CITY OF EXILES : Cannibal song (vidéo-clip)
Nick CAVE & The BAD SEEDS - City of refuge 
     [Tender prey (Mute, 1988)]
Nick CAVE & The BAD SEEDS 
     Nocturama (Mute, 2002)
     Abattoir blues / The lyre of Orpheus (Mute, 2004) 



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Dans nos archives sonores :
Rock à la Casbah #798 (18/01/2023)
Rock à la Casbah #731 (14/04/2021)

Dans nos archives écrites :
Au pied du mur (04/05/2021)
Ce que je retiens de 2021 par bingO

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Photographies : Pauline DENIZE, Mathieu PIGNÉ, bingO
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