Ninkasi Gerland (Lyon) - 10 mai 2017 // Par Sedryk Reaktion
Je ne m'attendais à rien en allant voir ce jeune américain, nouvelle découverte du label français Normandeep Blues. Son premier album sorti en début d'année était déstabilisant de créativité et je me demandais bien comment il allait pouvoir recréer, seul sur scène, son univers bringuebalant et ses dédoublements de voix… Perplexité accrue en voyant, avant sa montée sur scène, que le garçon a la main droite cassée ! Pas facile, pour jouer de sa fameuse guitare blanche à 7 cordes…
Et pourtant, William Z Villain assure grave et le maigre public présent (nous sommes chez un brasseur de bière, pas dans un haut temple de la musique….) a bien raison de l'être, présent.
Avec sa seule main valide, il remplace au synthé ses parties de guitare et la magie opère... ce qui n'était pourtant pas gagné d'avance ! Assis sur un cajon, avec tout un fatras électronique à ses pieds, Villain se sample en direct, empile les couches de percus, rajoute une ligne de synthé, superpose ses voix à différentes octaves… et les morceaux prennent forme et sortent du chaos sous nos yeux. L'utilisation de l'auto-sample associé à sa voix de tête évoque, de façon inévitable, les créations de Nosfell, mais en plus foutraque.
Les chansons de l'album sont réinventées, révélant une poésie nouvelle, et les nouveaux morceaux sont particulièrement accrocheurs, comme cette entêtante ritournelle ''Annelise, you swear you never called the police''…. Au passage, le loustic se paie le luxe de faire chanter le public en anglais, sur un nouveau morceau totalement inconnu. Gonflé, le garçon !
D'ailleurs, ce qui fait au final le charme du concert, bien au-delà de la musique, c'est la personnalité en elle même de William Z Villain. Ce drôle d'oiseau à la moustache rétro semble s'amuser de tout, fait des efforts touchants pour parler en français, se met parfois à hurler de façon inattendue…. Les morceaux se terminent souvent en queue de poisson, Villain semble parfois dépasser par ce qu'il se passe sur scène, but who cares ? Son bric-à-brac poétique allume des sourires sur tous les visages présents.
Et pourtant, William Z Villain assure grave et le maigre public présent (nous sommes chez un brasseur de bière, pas dans un haut temple de la musique….) a bien raison de l'être, présent.
Avec sa seule main valide, il remplace au synthé ses parties de guitare et la magie opère... ce qui n'était pourtant pas gagné d'avance ! Assis sur un cajon, avec tout un fatras électronique à ses pieds, Villain se sample en direct, empile les couches de percus, rajoute une ligne de synthé, superpose ses voix à différentes octaves… et les morceaux prennent forme et sortent du chaos sous nos yeux. L'utilisation de l'auto-sample associé à sa voix de tête évoque, de façon inévitable, les créations de Nosfell, mais en plus foutraque.
Les chansons de l'album sont réinventées, révélant une poésie nouvelle, et les nouveaux morceaux sont particulièrement accrocheurs, comme cette entêtante ritournelle ''Annelise, you swear you never called the police''…. Au passage, le loustic se paie le luxe de faire chanter le public en anglais, sur un nouveau morceau totalement inconnu. Gonflé, le garçon !
D'ailleurs, ce qui fait au final le charme du concert, bien au-delà de la musique, c'est la personnalité en elle même de William Z Villain. Ce drôle d'oiseau à la moustache rétro semble s'amuser de tout, fait des efforts touchants pour parler en français, se met parfois à hurler de façon inattendue…. Les morceaux se terminent souvent en queue de poisson, Villain semble parfois dépasser par ce qu'il se passe sur scène, but who cares ? Son bric-à-brac poétique allume des sourires sur tous les visages présents.