WILLIAM Z VILLAIN

Stonedigger ? (Miliani Editions) // Par Sedryk

Défi : chroniquer un album de William Z Villain sans utiliser les mots ''zigoto'', ''olibrius'', ou encore ''drôle de zèbre''. Essayons....

Ce jeune homme du Wisconsin avait déboulé début 2017 avec un premier album OVNI, sorti sur un label français, mais oui. Un album enregistré à la maison, son de grillons inclus entre les morceaux, plein de chansons d'une étrangeté fascinante. William Z a une façon bien à lui de construire ses morceaux,  entre rythmiques latinos, changements incessants et dédoublement de sa voix à l'infini. Le style ? Pas du folk, pas du blues, pas du calypso, pas du rock, mais tout cela à la fois quand même. A classer dans la catégorie ''William Z Villain''.

Par la suite, il y a eu plusieurs tournées en France, occasion de prendre conscience du phénomène. Il n'y aura qu'un seul  William Z Villain dans l'histoire de l'humanité et c'est une vraie chance pour nous que de vivre au même siècle que lui.
Le blondinet joue une rythmique sur son cajon qu'il sample et met en boucle, s'arrête, raconte une blague décousue dans un français charmant, commence à jouer de sa guitare à 7 cordes, relance sa boucle de cajon, sample sa voix une première fois, puis une deuxième, puis une troisième, et termine en dansant dans le public, laissant les boucles faire le boulot. En plus de la performance technique, les concerts ont révélé son humour irrésistible, ce qui n'apparaissait pas forcément sur l'album.

Avec ce deuxième effort, WZV creuse son sillon. Il a cette fois été enregistré en studio, à Grenoble. Les grillons ont disparu mais le côté ''home made'' a été conservé via des interludes, embryons de morceaux probablement enregistrés par l'artiste au pied levé sur son téléphone.
Est-ce le fait de s'être déjà habitué à toute cette étrangeté ?, on se trouve moins désorienté en entrant dans ce nouvel album, presque en territoire familier, et c'est agréable aussi. Certains titres sonnent d'emblée comme des tubes imparables, ''Something Beautiful'', ''Stonedigger'' et, évidemment, ce ''Cliff'' qui hante les cerveaux de tout ceux qui ont eu l'occasion de l'entendre sur scène l'année dernière. Qui est rentré chez lui sans chanter à tue-tête ''Anneliiiiiiiise, you swear you never called the poliiiiiice'' ? Hein, qui ?

Certains titres sonnent presque classique, ''Decadence'' en guitare/voix et ''I Wonder'' en piano/voix. Et c'est là qu'on se trouve désorienté, sans les boucles de percus et les dédoublements vocaux.
Sur la prochaine tournée, William Z sera accompagné d'un batteur (français), occasion d'élargir encore plus son univers et sa créativité, qu'on devine infinie.

Sorti le 5 octobre, ''Stonedigger ?'' est en tournée française du 5 au 20 octobre, l'occasion pour les retardataires de découvrir ce drôle d'olibrius.
Et merde, encore raté.....

 

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