The whole world's turning optimistic ! // PISSED OPTIMIST / Bandcamp

RECHERCHE BANDCAMP & CHRONIQUE (2022)
          Non sans avoir évoqué son glorieux passé aux côtés d'Alan McGEE et de son groupe BIFF BANG POW ! , notre digger du Bandcamp nous fait partager sa bonne humeur et son optimisme quand il s'agit de découvrir de la bonne musique.

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     Je n’aurais jamais cru que ça arriverait un jour ! Le label indépendant historique Cherry Red a publié ce printemps A better life : complete creations 1983-1991, un coffret de 6 CD qui reprend l’intégrale et bien plus (inédits, live, groupes associés) de la production de mes amis BIFF BANG POW !
Ce groupe relativement obscur est réputé pour avoir été l’un des piliers des débuts de Creation Records, ne serait-ce que parce que son chanteur et principal compositeur était Alan McGEE, et que les deux autres fondateurs du label, Dick GREEN et Joe FOSTER faisaient partie de l’aventure, respectivement à la guitare et à l'harmonica (ainsi qu'à la production).
Pour ma part, sous l’identité de JC BROUCHARD, j'ai été le conseiller spirituel de BIFF BANG POW ! de 1985 à 1988 et j’ai participé à quelques-unes de leurs aventures, notamment en 1986-1987 avec l’album The girl who runs the beat hotel et les singles Someone stole my wheels et The whole world's turning Brouchard !
 
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bbb_jcb.jpeg, by Bingo


J’attendais impatiemment l’arrivée du coffret, surtout depuis que j’avais appris qu’on y trouverait I need optimism, une chanson inédite issue des sessions du deuxième album. Je me souvenais bien avoir participé aux chœurs pour le refrain, mais j’ai été surpris en l’écoutant pour la première fois depuis 1985 : j’avais aussi improvisé un monologue en français pour la partie finale du morceau. J’aime bien cette chanson et ne comprends pas pourquoi elle avait complètement été écartée jusque-là, alors que la plupart des titres de ces sessions ont été édités entre-temps, en face B de single ou sur des compilations.

Toujours est-il que ce coffret m’a mis d’excellente humeur et m’a servi de point de départ ce mois-ci pour explorer Bandcamp pour le Casbah Webzine.
Je suis d’abord parti à la recherche d’une « Vie meilleure », mais, que ce soit avec le terme en français ou en anglais, je n’ai rien trouvé d’emballant. J’ai compris le message, je me contente de ma vie de merde, mais je suis reparti à l’assaut de Bandcamp en conservant tout mon « Optimisme ».
Et là, il y avait du répondant, tant et si bien que j’ai décidé d’écarter les titres de chansons et d’albums pour me concentrer sur les artistes dont le nom a un rapport avec ce terme. Et j’ai noté au passage que certains d’entre eux sont de faux optimistes, comme The OPTIMISTIC PESSISMISTS ou The DOOMSDAY OPTIMIST (L’OPTIMISTE DE L’APOCALYPSE).

J’ai d’abord fait étape chez DIGITAL OPTIMISM, qui m’a fait taper dans les mains avec Clap your hands. Avec un nom comme ça, on n’est pas surpris qu’il fasse dans l’électronique avec du Vocoder. Et il s’entendrait bien avec DR. OPTIMISER, qui, lui, a envoyé Nigel danser sur de la drum & bass avec Nigel’s gone dancing.

Un groupe de Lettonie, ça nous paraît un peu exotique, mais c’est de la pop rock assez classique (et pas disco) que B OPTIMIST nous propose avec Disko, tiré du maxi Kopā.

Le pur optimisme, je l’ai trouvé avec OPTIMISM, et particulièrement la chanson Original eye de 2017. Ça se veut philosophique, mais c’est surtout très léger, minimal et pop.
 
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J’ai failli arrêter ma quête là, mais j’ai trouvé encore mieux avec PISSED OPTIMIST, là encore, un faux optimiste (s’agissant d’un américain du Colorado, on le traduirait par OPTIMISTE EN ROGNE ; s’il était anglais, ce serait plutôt OPTIMISTE BOURRÉ).
Il y a d’abord Paid to poop, une petite chanson électronique rigolote de 2000, sur un concept simple, brillamment illustré par la pochette : plus on passe de temps aux toilettes au boulot, plus on rend la monnaie de sa pièce à son patron en se faisant payer pour chier… !
Mais ma préférée est la petite perle noisy Ruin my rainbow, de 2017, qui est une complainte contre le fait de se plaindre.

Sur ces bonnes paroles, je m’en vais retourner méditer sur le fait que j’ai peut-être été inspiré par le « I need optimism, I need communication » de BIFF BANG POW ! quand j’ai élaboré en 1989 pour mon émission radiophonique Vivons heureux en attendant la mort (sur Radio Primitive, à Reims), le concept philosophico-musical de Hip-Pop Optimiste.
 

   

Pol DODU

(30 septembre 2022)

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PISSED OPTIMIST. Ruin my rainbow (Autoproduction, 2017)
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Pour prolonger...

PISSED OPTIMIST : Bandcamp

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Photographies & illustrations : PISSED OPTIMIST / Bandcamp, DR
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