Rencontre musicale et textuelle entre un musicien français et un poète de la Beat generation récemment disparu.
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Né à New York en 1933 et décédé le 22 août 2021, le poète Jack HIRSCHMAN est une figure importante de la Beat generation. Certes bien moins connu que Jack KEROUAC, Allen GINSBERG ou William S. BURROUGHS, il eut néanmoins une influence certaine sur un de ses étudiants à l'UCLA, le jeune Jim MORRISON.
Le nouvel album du producteur et multi-instrumentiste lyonnais Antoine COLONNA (aka SCHVÉDRANNE) est consacré à la poésie de ce militant révolté (son positionnement anti-guerre du Vietnam mit fin à sa carrière d'universitaire), en lutte contre les sociétés capitalistes et exilé à San Francisco au début des 70's. Mais Vanity, Vanity, all is vanity est bien plus qu’un hommage, puisque le musicien français a rencontré Jack HIRSCHMAN, puis enregistré et mis en musiques sa voix, au flow rugueux. Sur fond de sono-mondiale, de hip & trip-hop, d’electro un peu dark ou de post-rock pas trop savant, qu’ils soient déclamés par lui-même ou par des invité.e.s (Céline FREZZA, Marion PIQUÉ, Robert SPLINE ou le poète Gilles B. VACHON, récemment disparu lui aussi et qui fut le traducteur du poète à l'honneur), les mots de Jack HIRSCHMAN fascinent et captivent d'autant plus qu'ils s'inscrivent dans une narration propre, en longueur. Oui, il s'agit donc bien d'un concept album.
Sorti sur les labels Salamah Productions et Jarring Effects, il n'y a lors rien d'étonnant alors si l'ambiance de Vanity, vanity, all is vanity est parfois chaude et chaloupée, notamment sur Venezia. Par l’intermédiaire de la voix du chanteur d’Aix-les-Bains Robert SPLINE, le poète beat y narre un de ses voyages dans la ville qui s'enfonce un peu plus chaque jour dans l'eau. Au premier abord choqué par une certaine vulgarité du lieu, il en découvre progressivement la beauté et commence à l’aimer.
De son introduction jusqu'à la fin du disque, on ne peut qu'admirer le travail réussi de SCHVÉDRANNE, respectueux de Jack HIRSCHMAN, que l'on savait admirateur de Walt WHITMAN. Superbement mis en voix en VF par Céline FREZZA (aka ERZATZ), Sur un vers de Whitman permet une rencontre musicale imaginaire entre la guitare de Rodolphe BURGER et les claviers de Ray MANZAREK (oui, le gars qui jouait avec le Roi Lézard sus cité dans les années 60).
Pour ceux qui ne connaissent ni l'artiste lyonnais ni le poète disparu, attendez-vous à une double découverte de taille.
bingO
(11 janvier 2022)
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SCHVÉDRANNE meets Jack HIRSCHMAN.
Vanity, vanity, all is vanity
(Jarring Effects, Salamah Productions, 2021)
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Pour prolonger...
SCHVÉDRANNE meets Jack HIRSCHMAN : Bandcamp
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Dans nos archives sonores :
Rock à la Casbah #755 (15/12/2021)
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Photographies : Rémy WATRIGANT
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