Vandaveer

« Wild Mercury » (Whitespace Records 2016) // Par La Garçonne
Vandaveer est celui qui, depuis quelques années déjà, sait nous raconter ses histoires avec ferveur, mais sans jamais tricher avec les racines du folklore américain.
Depuis la sortie de « Grace & Speed » en 2002, Mark Charles Heidinger n’a eu de cesse de réveiller les passions, avec ses histoires fantomatiques de crimes susurrés avec volupté jusqu’à ce qu’elles deviennent assez rassurantes pour vous endormir.
 
Ce qui transparait dans « Wild Mercury » c’est l’intériorisation des sonorités Folk que Vandaveer a toujours défendu. Sa musique qu’il a teintée de marbre avec une pop qui se veut efficace.
La construction est juste, bien fondée et solide pour résister aux vents et tempête. Mais elle n’a plus la même candeur - Elle est devenu autre chose, comme du cristal.
« Wild Mercury » est l’album de la maturité, avec des sujets plus adultes qui se racontent dans la chaleur d’un soir d’hiver.
On peut sentir comme un frisson les contusions des expériences de la vie qui n’épargnent personne. Emprunter un chemin tortueux où l’on ne raconte plus de grandes histoires, mais les siennes. Comme pour s’en débarrasser, les combattre ou les affronter.
Invariablement, tout au long de la ballade la voix veloutée de Rose vient envelopper l’atmosphère avec la grâce d’une fée.
Cette envie irrépressible d’introspection est parfois soulevée par des morceaux plus doux comme Love is melancholy, but it’s all we’ve got….
 
Indéniablement Vandaveer sait manier les mots, pour qu’ils forment des phrases jolies et dures, à la façon d’un Edgar Allan Poe.
 
L’honnêteté de la sagesse, la dualité surprenante et la difficile réalité. Cela vaut comme si Vandaveer revenait d’un long voyage.
Où il passe son temps à courir après et chercher les réminiscences d’un paradis perdu.