Les agresseurs // par Vico
Ty Segall & The Muggers + Protomartyr | Cabaret Sauvage - Paris | 31 mai 2016
Ceux qui ont essayé de classer Ty Segall le placent souvent à mi-chemin entre le garage punk et le glam rock. L’influence garage est évidente lorsque l’on parcourt la discographie de ce prolifique californien de 28 ans. La dizaine d’albums qu’il a déjà produits, en solo et en groupe, ont clairement en commun une voix et une sonorité aussi crasseuses que sauvages.
Et c’est justement au Cabaret Sauvage, dans le cadre du festival Villette Sonique, que Ty Segall lance sa tournée estivale européenne. La première partie est assurée par les Protomartyrs, proto-punks énervés de Détroit emmenés par le sympathique baryton Joe Casey, un peu plus Joe Cocker que Joey Ramones (Pour ceux qui voudraient creuser le sujet : http://descriptionsofjoecasey.tumblr.com/).
Bref, ce soir Ty est accompagné d’une formation classique au nom musicalement prometteur : « The Muggers » (les agresseurs). Deux guitares, un clavier, une basse et une batterie. Soirée repos donc pour le chanteur compositeur qui prend généralement soin d’enregistrer seul ses albums en jouant de tous les instruments. Repos pour lui mais pas pour le public qui se fait littéralement agresser dès l’entrée en scène du combo.
La magie glam opère dès les premières notes. Tout n’est que burlesque et provocation. Le blondinet foutraque débarque avec un masque à la Fantomas en hurlant, en français et façon Cri de Munch, qu’il « adore le petit-déjeuner ». King Tuff, le déjanté guitariste martèle ses riffs acides en combinaison Guantanamo et guitare orange. Le groupe demande au public de célébrer l’anniversaire du batteur, Evan Burrows, en lui souhaitant la « honte ». Segall reçoit un parapluie dans la tronche, il fait le poirier dans la foule, il laisse un spectateur lui monter sur le dos comme un canasson…
La foule virevolte, le son est excellent et la setlist, tirée du récent « Emotional Mugger » comme des précédents albums, s’enchaine de manière millimétrée. Chaque respiration psyché est une introduction à la prochaine déferlante heavy jusqu’à la reprise de L.A. Woman des Doors en bouquet final.
Le show, court mais intense, semble bel et bien rodé. Mes oreilles me remercient et mes yeux sont pleins de paillettes. Ty Segall a effectivement pris le meilleur du glam.
Ceux qui ont essayé de classer Ty Segall le placent souvent à mi-chemin entre le garage punk et le glam rock. L’influence garage est évidente lorsque l’on parcourt la discographie de ce prolifique californien de 28 ans. La dizaine d’albums qu’il a déjà produits, en solo et en groupe, ont clairement en commun une voix et une sonorité aussi crasseuses que sauvages.
Et c’est justement au Cabaret Sauvage, dans le cadre du festival Villette Sonique, que Ty Segall lance sa tournée estivale européenne. La première partie est assurée par les Protomartyrs, proto-punks énervés de Détroit emmenés par le sympathique baryton Joe Casey, un peu plus Joe Cocker que Joey Ramones (Pour ceux qui voudraient creuser le sujet : http://descriptionsofjoecasey.tumblr.com/).
Bref, ce soir Ty est accompagné d’une formation classique au nom musicalement prometteur : « The Muggers » (les agresseurs). Deux guitares, un clavier, une basse et une batterie. Soirée repos donc pour le chanteur compositeur qui prend généralement soin d’enregistrer seul ses albums en jouant de tous les instruments. Repos pour lui mais pas pour le public qui se fait littéralement agresser dès l’entrée en scène du combo.
La magie glam opère dès les premières notes. Tout n’est que burlesque et provocation. Le blondinet foutraque débarque avec un masque à la Fantomas en hurlant, en français et façon Cri de Munch, qu’il « adore le petit-déjeuner ». King Tuff, le déjanté guitariste martèle ses riffs acides en combinaison Guantanamo et guitare orange. Le groupe demande au public de célébrer l’anniversaire du batteur, Evan Burrows, en lui souhaitant la « honte ». Segall reçoit un parapluie dans la tronche, il fait le poirier dans la foule, il laisse un spectateur lui monter sur le dos comme un canasson…
La foule virevolte, le son est excellent et la setlist, tirée du récent « Emotional Mugger » comme des précédents albums, s’enchaine de manière millimétrée. Chaque respiration psyché est une introduction à la prochaine déferlante heavy jusqu’à la reprise de L.A. Woman des Doors en bouquet final.
Le show, court mais intense, semble bel et bien rodé. Mes oreilles me remercient et mes yeux sont pleins de paillettes. Ty Segall a effectivement pris le meilleur du glam.