No Control (Melvin Records 2015) // Par Miguelito Lovelace
Tout amateur de musique connaitra tôt ou tard (le plus tard étant le mieux) une angoisse comparable à celle de la page blanche pour l’écrivain, de celles qui étreignent la gorge et laissent sans voix : suis-je passé à côté de quelque chose durant les dernières sorties de disques ? Ou dit autrement, malgré les innombrables moyens de découvrir de la musique, serait-il encore possible de passer à côté de vrais « bons » groupes ?
Je me posais effectivement cette question en écoutant tout d’abord d’une oreille discrète, le dernier album des natifs de Nashville, Tennessee, les drôlement nommés Turbo Fruits. Pas d’idée à priori, car ils sont passés un peu en dessous des radars lors de la sortie de No Control, leur livraison de 2015.
Collègues de Jeff the Brotherhood (chroniqué sur ces pages), ils ont convoqué à la prod Patrick Carney des Black Keys, pour livrer un album que l’on pourrait qualifier rapidement de power-pop.
Malgré un début un peu mollasson, la sauce prend petit à petit avec une vraie qualité dans le song writing et une petite touche fuzz tout du long, pour un résultat dont la consistance monte progressivement tout au long des 11 titres. D’où ma question du début, est-ce que l’on serait passé à côté d’un gros truc ?
Il y a presque moyen de faire une belle carrière dans les charts avec des titres comme No reason to stay, que l’on dirait co-écrit avec les new-yorkais des Strokes (qui eux ont connu effectivement un gros succès). Friends, situé juste après, convoque quant à lui des chœurs presque beach boys pour marquer le territoire pop fun et enjouée respirant le plaisir et la bonne humeur . On a ici potentiellement un gros paquet de tubes, vue la fraicheur et la patate qui se dégage de ces titres, capables de ramener le sourire sur des jours un peu trop sombres…
Plus efficaces et sans effet secondaire sur un public rock que des anti-dépresseurs, cet album est chaudement recommandé en complément d’une cure de vitamines !
--------- English version by Oscar Mavioc'h-----------
Every music amateur will know (as later as possible), a similar fear to writer's white page, a fear that holds very tight his throat and leaves him voiceless : did I miss anything in all those releases ? In other words, in spite of the uncountable ways to discover music, would it still be possible to miss any real « good » bands ?
I was questioning myself while listening, at first with a discreet hear, the last album of the Nashville's natives , Tennessee, the funny named Turbo Fruits. With not any readymade idea because they've passed under the radar when « No Control » came out in the 2015 delivery.
Jeff the Brotherhood's colleagues (chronicled in those pages) , they convened Patrick Carney (from the Black Keys) to the production to make an album you can quickly qualify of power-pop.
In spite of a feeble beginning, the song writing's quality comes up little by little with a few fuzz drops all along, for a result whose consistance takes progressively during the eleven tracks. What was I wondering above ? Did we miss a big stuff ?
They can almost have a nice career with titles like « No Reason to stay », suspected to be co-written with the Strokes, from NYC (who, them, knew a great success). « Friends », coming just then, convenes Beach Boys back voices to mark the fun territory of pop, smelling pleasure and good mood. You've got here, potentially, a big pile of hits, as seen as freshure and energy coming from the tracks, able to bring back the sun on too shady days...
More efficient and without secondary effects than any antidepressants on rockers, this album is warmly recommanded in accompaniment of a vitamine cure.
Je me posais effectivement cette question en écoutant tout d’abord d’une oreille discrète, le dernier album des natifs de Nashville, Tennessee, les drôlement nommés Turbo Fruits. Pas d’idée à priori, car ils sont passés un peu en dessous des radars lors de la sortie de No Control, leur livraison de 2015.
Collègues de Jeff the Brotherhood (chroniqué sur ces pages), ils ont convoqué à la prod Patrick Carney des Black Keys, pour livrer un album que l’on pourrait qualifier rapidement de power-pop.
Malgré un début un peu mollasson, la sauce prend petit à petit avec une vraie qualité dans le song writing et une petite touche fuzz tout du long, pour un résultat dont la consistance monte progressivement tout au long des 11 titres. D’où ma question du début, est-ce que l’on serait passé à côté d’un gros truc ?
Il y a presque moyen de faire une belle carrière dans les charts avec des titres comme No reason to stay, que l’on dirait co-écrit avec les new-yorkais des Strokes (qui eux ont connu effectivement un gros succès). Friends, situé juste après, convoque quant à lui des chœurs presque beach boys pour marquer le territoire pop fun et enjouée respirant le plaisir et la bonne humeur . On a ici potentiellement un gros paquet de tubes, vue la fraicheur et la patate qui se dégage de ces titres, capables de ramener le sourire sur des jours un peu trop sombres…
Plus efficaces et sans effet secondaire sur un public rock que des anti-dépresseurs, cet album est chaudement recommandé en complément d’une cure de vitamines !
--------- English version by Oscar Mavioc'h-----------
Every music amateur will know (as later as possible), a similar fear to writer's white page, a fear that holds very tight his throat and leaves him voiceless : did I miss anything in all those releases ? In other words, in spite of the uncountable ways to discover music, would it still be possible to miss any real « good » bands ?
I was questioning myself while listening, at first with a discreet hear, the last album of the Nashville's natives , Tennessee, the funny named Turbo Fruits. With not any readymade idea because they've passed under the radar when « No Control » came out in the 2015 delivery.
Jeff the Brotherhood's colleagues (chronicled in those pages) , they convened Patrick Carney (from the Black Keys) to the production to make an album you can quickly qualify of power-pop.
In spite of a feeble beginning, the song writing's quality comes up little by little with a few fuzz drops all along, for a result whose consistance takes progressively during the eleven tracks. What was I wondering above ? Did we miss a big stuff ?
They can almost have a nice career with titles like « No Reason to stay », suspected to be co-written with the Strokes, from NYC (who, them, knew a great success). « Friends », coming just then, convenes Beach Boys back voices to mark the fun territory of pop, smelling pleasure and good mood. You've got here, potentially, a big pile of hits, as seen as freshure and energy coming from the tracks, able to bring back the sun on too shady days...
More efficient and without secondary effects than any antidepressants on rockers, this album is warmly recommanded in accompaniment of a vitamine cure.