together Pangea

The Phage (Burger Records) // par Marlène Tissot
C’est dingue ce que le temps passe vite ! Il y a plus de deux semaines que je fais tourner « The Phage » des together PANGEA sur la platine avec l’idée de t’en parler, et j’ai toujours pas trouvé le moyen de m’y coller. Pas que je n’ai rien à en dire, hein ! C’est juste les heures qui me filent entre les pattes, l’agenda qui déborde et ma foutue propension à me disperser. Bon, j’ai quand même griffonné deux ou trois bricoles sur un coin de carnet. Par exemple, à côté du titre She’s a queen, j’ai mis des points d’interrogation. Ça, c’était juste après la première écoute, un peu passive, faut le reconnaître. Et sur le moment, j’ai pas bien pigé. Pas qu’il soit mauvais, ce titre. Il est même joliment ficelé. Mais sur le coup, j’ai trouvé qu’il sonnait un peu trop frangins Gallagher à l’époque où ils ne se foutaient pas encore sur la gueule. Heureusement, passée la première moitié du morceau, les riffs réveillent leur électricité pour venir clore en beauté cet EP efficace.
 
together PANGEA, qui n’en est pas à son coup d’essai avec « The Phage », fait partie de cette chouette scène pop punk dans laquelle évolue également Fidlar ou Audacity & Co. Mais avec ces six titres, ils nous offrent un sacré beau panel de la diversité créative dont ils sont capables. Looked into est impec en ouverture et vient te choper par le colbac avec son énergie juste ce qu’il faut de débraillée. If you’re scared enchaine avec la même énergie sur un rythme un peu plus posé. Blue mirror en morceau central vient monter une autre couleur de la palette musicale du groupe. My head is on too tight achèvera de te convaincre (si ce n’était déjà fait) avec sa dégaine joyeusement punchy de surf garage. Awful renoue avec le bon vieux punk teinté pop juste ce qu’il faut, avant de te laisser finir en douceur (mais pas que) sur She’s a queen et son ouverture acoustique dont je t’ai déjà parlé un peu plus haut.
 
Si, comme moi, tu découvres together PANGEA avec « The phage » (eh oui, on n’a que deux oreilles et un nombre d’heures libres qui ne permet malheureusement d’écouter la production mondiale dans son intégralité) ça te donnera fatalement envie de te plonger dans leurs précédentes productions. C’est que du bon, tu verras ! Et, pour conclure, je filerais volontiers une mention spéciale à la voix de William Keegan, particulièrement polyvalente, et dont la palette est ici judicieusement employée.