Notre correspondant parisien a eu la chance de voir un French cowboy urbain
sur scène...
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Il est 19h et ce jeudi s’étendait depuis beaucoup trop longtemps. « It was friday on my mind » comme disait le poète avant de se proclamer rempart contre le « Connard of virus ». Anyway, j’ai besoin de m’évader et mon Facebook wall me rappelle que Theo LAWRENCE est en résidence pendant trois jours à la Black Ball. Tout semble plus ou moins sold-out, mais j’arrive à dénicher une place en last-minute. Just on time pour attraper mon chapeau de cowboy et enfourcher un vélib destination Pigalle et son Boulevard of Broken Dreams.
Prononcez à l’américaine !
Je me surprends à arriver à l’heure pour la première partie, même si j’ai dû monter ma bécane jusqu’aux Abbesses, ce qui est un peu notre mont Ventoux à nous les Parisiens. J’ai bien mérité un Picon pour accompagner la jeune chanteuse seule sur scène, LEVI. Prononcer [Lévaï], à l’américaine of course ! Elle a une voix puissante et envoûtante, de quoi tenir des semaines à l’affiche à Vegas, mais le jeu de guitare ne suit pas toujours. L’atmosphère chaleureuse et la sympathie qu’elle dégage feront le travail et on la retrouvera avec plaisir en duo avec Theo.
American way of life
Parlons justement de la vedette, depuis qu’elle se présente en solo, sans ses HEARTS. Theo est le plus frenchy des Américains ou le plus américain des Français, c’est selon. Et c’est troublant car il porte en lui tous les codes musicaux, textuels et vestimentaires de l’americana. Ce qui peut gêner certains qui crieront au plagiat [ou à l'exercice de style, NDLR]. Il passe de la country à la soul, du rock’n’roll au gospel ou du blues au cajun, avec un naturel déconcertant. Il épouse les postures de ses maîtres comme sur ce medley du pape du honky tonk : « On ne va pas vous faire un Hank WILLIAMS. On ne va pas vous faire deux Hank WILLIAMS. On va vous faire trois Hank WILLIAMS ! ».
American Graffiti
Il enchaîne les titres à se saouler au saloon comme My hear has a mind, I will never get over you ou now that you are gone. Mais il y en a d’autres qui pourraient figurer sur la BO d’American Graffiti, comme les tubes en franglais de son précédent album Sauce Piquante ou ce nouveau Lips of fire enflammé au banjo. La période où l’on pouvait le prendre pour un rocker français semble bel et bien révolue et son nouvel album (Chérie) semble sortir tout droit de Nashville. On n’est pas si loin, car c’est du côté d’Austin que le crooner a gravé ces douze titres qu’il jouera presque intégralement ce soir.
Un américain à Paris
Theo termine en rappelant qu’il a grandi à Paname et qu’il appréhendait un peu d’y rejouer. Les airs et la notoriété du natif de Gentilly dépassent aujourd’hui largement les frontières hexagonales. Cette tournée de printemps l’emmènera en Espagne, en Belgique, en Hollande, en Suède et en Norvège. Et n’en déplaise aux esprits chagrins, ce sera le feu de partout. Car comme le disait si bien le king Hank : “The way I feel is that if you don't like folk music, stay away from my shows”.
VICO
(02 mai 2023)XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Theo LAWRENCE. Sauce piquante (Tomika Records, 2019)
Theo LAWRENCE. Chérie (Tomika Records, 2023)
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Pour prolonger...
Theo LAWRENCE : Bandcamp
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Dans nos archives sonores :
Le Son du pick up #303 (31/05/2022)
Dans nos archives écrites :
Theo LAWRENCE, c'est pas du rock à papa, par M.Arty (Chronic strip #002, 28/04/23)
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XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXPhotographies : VICO
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