Dying - (Sonic Cathedral 2015) // Par Olivier Janot
En ces temps ravageurs, de catastrophes naturelles et de délabrement écologique, où l'on se laisse progressivement happer par l'écume, la fatalité, lucide en son état mais néanmoins bien incapable d'y échapper, ce jeune quatuor anglais (Bristol) se montre très combatif face à la tourmente qui nous menace : une vague scélérate noise dont la puissance dévastatrice annonce, à coup de Tube Screamer et de larsens ir-ride-diants, une lame de fond shoegaze frappée sous le ressac de Jesus and Mary Chain et My Bloody Valentine.
Loin de leur patrie, les fantômes se jouent bien de l'avenir des hommes. Spectres prisonniers du son, ils dansent avec la Mort en martelant de leurs os secs le sort pesant du temps présent. Le temps ici se consumme et s'évide dans un évier rempli de cendre.
Esprits trompeurs ! Les harmoniques envoûtent, la mélodie se fragmente, parfois guerrière (Where Flies Sleep, Lump), parfois révolue dans un amas progressif et expérimental comme une offrande à Sonic Youth (Mirror, Sink), fixant dans cet album toute l'alchimie jubilatoire qui s'en dégage.
On songe à "L'Aurore" (à l'époque Murnau ne savait pas qu'il allait bientôt mourir), une aurore sans lendemain, ténébreuse‚ mais aussi à Kafka ou encore Munch dans ce rapport anxiogène qui subsiste entre réalisme et expressionnisme.
S'il y a des forces terrestres voire surnaturelles que l'on ne peut expliquer, "Dying" est un mur que l'on ne contourne pas.
Loin de leur patrie, les fantômes se jouent bien de l'avenir des hommes. Spectres prisonniers du son, ils dansent avec la Mort en martelant de leurs os secs le sort pesant du temps présent. Le temps ici se consumme et s'évide dans un évier rempli de cendre.
Esprits trompeurs ! Les harmoniques envoûtent, la mélodie se fragmente, parfois guerrière (Where Flies Sleep, Lump), parfois révolue dans un amas progressif et expérimental comme une offrande à Sonic Youth (Mirror, Sink), fixant dans cet album toute l'alchimie jubilatoire qui s'en dégage.
On songe à "L'Aurore" (à l'époque Murnau ne savait pas qu'il allait bientôt mourir), une aurore sans lendemain, ténébreuse‚ mais aussi à Kafka ou encore Munch dans ce rapport anxiogène qui subsiste entre réalisme et expressionnisme.
S'il y a des forces terrestres voire surnaturelles que l'on ne peut expliquer, "Dying" est un mur que l'on ne contourne pas.