SPARKLEHORSE : remise en route de la machine

Chronique (2023)
                    Si les disques posthumes sont souvent décevants (pas de temps à perdre avec des fonds de tiroirs !), à l'annonce d'un SPARKLEHORSE, les oreilles de la rédaction se sont quand même tendues. 
Treize ans après la mort de Mark LINKOUS paraît le magnifique Bird machine

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     Sous l'avatar SPARKLEHORSE, Mark LINKOUS a publié quatre albums (parmi lesquels, un chef-d'œuvre, en 2001, It's a wonderful life) et participé à deux œuvres collectives, dont l'indispensable Dark night of the soul en 2009, avec DANGER MOUSE, David LYNCH et le top de la musique américaine (Jason LYTLE, Iggy POP, Julian CASABLANCAS, Suzanne VEGA, Black FRANCIS, Vic CHESTNUTT, FLAMING LIPS...).
En 2009, souhaitant donner une suite à son œuvre, il enregistre de nombreuses chansons à la maison ou en studio, notamment avec Steve ALBINI. Et puis, rattrapé par sa dépression, il se donne la mort début mars 2010.
 
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Aujourd'hui, grâce à la supervision des proches du chanteur (son petit frère Matt et sa belle-sœur Mélissa) qui ont plongé dans le coffre au trésor pour trier et re-travailler les archives sonores laissées en chantier, le public va découvrir un Bird machine de très bonne tenue. Aucune envie de participer à un débat de puristes-intégristes (hérésie ou pas ?), ni de connaître les détails technologiques qui ont permis d'aboutir à un tel disque. Seul le résultat compte.
Empli d'un immense respect, cet album est assez proche de ce que l'on avait l'habitude d'entendre précédemment : des titres courts, abrasifs, au tempo rapide et à la voix distordue, ici, dans un axe JESUS & MARY CHAIN (It will never stop) - RAMONES (I fucked it up) ; de la ballade crépusculaire (O child), parfois en lévitation (Stay), mélodiquement toujours proche de la berceuse (The scull of Lucia, avec la présence harmonique de Jason LYTLE) ou de la country spirituelle (Hello Lord) ; du mid-tempo poignant (Falling down), avec une approche indéniablement Lennonienne (Everybody's gone to sleep, chanson de l'année ? Avec, ici aussi, la participation de Jason LYTLE) et de la pure pop qui n'attend que de passer en radio  : Evening star supercharger, très GRANDADDY (et pourtant sans Jason L.) ou l'imparable Daddy's gone, entre FLAMING LIPS et BEATLES (le mellotron fait mouche !). En cerise sur le gâteau, une convaincante reprise du Listening to the Higsons du grand Robyn HITCHCOCK. 

Et si l'un des meilleurs disques de 2023 datait en fait de 2009 ?
 

bingO

(12 septembre 2023)

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SPARKLEHORSE. Bird machine (Anti-, 08/09/2023)
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Pour prolonger...

SPARKLEHORSE : Bandcamp

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Dans nos archives sonores :
Rock à la Casbah #816 (14/06/2023)
 

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Photographies : Danny CLINCH
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