SSS’s EPS (WeWant2Wecord) // Par Laetitia Lacourt
La joie et la tristesse, le haut et le bas, le noir et le blanc, la douceur et la douleur, la lenteur et la rapidité, la caresse et la claque, les larmes et le rire, le chaud et le froid, la laideur et la beauté, le matin et le soir, le oui et le non, le double et la moitié, la délicatesse et la brutalité, la fougue et la langueur, le silence et le bruit, la haine et l’amour, l’inertie et l’énergie, l’euphorie et la dépression : Sorry Sorrow Swims me donne le sentiment d’être une bipolaire amoureuse souffrant de troubles de la thyroïde.
Au-delà d’une maladie pour laquelle je n’ai aucun remède et dont les symptômes sont clairement identifiés par l’écoute répétitive, compulsive et obsessionnelle de leur musique, c’est l’amour qui m’est tombé sur la gueule. Et l’impression naïve que cela arrive pour la première fois. Que je ne pourrai plus jamais écouter autre chose. Que je vivrai de musique et de bière fraiche avec leurs 19 titres toute ma vie. Sans m’en lasser. Que l’on deviendra un vieux couple heureux, leur pop et moi.
Découverts en première partie du concert de Jaromil Sabor le 9 février dernier, Sorry Sorrow Swims a l’art et la manière, unique, de brancher leurs mélodies sur des électrocardiogrammes irréguliers. Des creux et des pics constants, reflets d’une activité électrique peu commune, une rythmique tantôt ardente, tantôt lente, des breaks inattendus, une chevauchée fantastique sur quelques notes, des chœurs qui vous embarquent, la hausse de votre tension, le pouls qui s’accélère et puis la chute ou le silence, les paroles apaisantes, le repos sans répit puisque voici déjà le repeat. Belote et rebelote, les titres ne vous lâchent plus, s’immiscent dans votre épiderme et votre cerveau, vous colle à la peau comme le foutu papier colle au petit suisse.
Il n’y a pas que les tripes et le Calvados à Caen, il y a donc aussi Sorry Sorrow Swims, composé d’Emmanuel Dupont alias Inaniel Swims (All Cannibals, Dalton Darko and the Sorry Sorrys, Granville) et de Tiphaine Moreau (Samba de la Muerte, Hashcut). Auteurs de 4 EP, tous sublimes, réunis depuis le 11 février dernier dans une boxset faite maison par Inaniel Swims et dispo sur WeWant2Wecord (autoprod), les deux gusses prévoient en outre un premier album intitulé « A Collection Of Singles » qui sortira en mai.
Inspirée de Daniel Johnston et Jonathan Richman mais aussi du garage californien et de pop anglaise des 60's, la musique de Sorry Sorrow Swims est truffée de surprises : ritournelle ambulante (My Personal Drummer), envolées flower-power (Why The Daisies ?), enregistrements perso ludiques (Having Fun With Grandma, A Fight Between My Sister And I, My Father This True Pacifist), virées lo-fi entre garagistes (You Can't Refuse et My Personal Guitarist), bijoux (A Country With No Tears, Something, Casper Please, Hannah, There Are Too Many Teeth In Your Mouth) ou encore friandises enfantines (The Last Standing Lover) : on pioche, on se gave, on re-pioche, inlassablement, trouvant toujours de nouvelles saveurs, un petit arrangement, un petit instrument qui nous avait échappé la première fois.
Sorry Sorrow Swims, n’est ni plus ni moins qu’un syndrome de Stockholm musical. Une seule écoute suffit pour vous prendre en otage, vous bercer par une diction parfaite et un timbre de voix chavirant, vous attacher pieds, mains et oreilles liées à leur univers puis éprouver une infinie gratitude à l’égard de ces deux étranges bourreaux.
Au-delà d’une maladie pour laquelle je n’ai aucun remède et dont les symptômes sont clairement identifiés par l’écoute répétitive, compulsive et obsessionnelle de leur musique, c’est l’amour qui m’est tombé sur la gueule. Et l’impression naïve que cela arrive pour la première fois. Que je ne pourrai plus jamais écouter autre chose. Que je vivrai de musique et de bière fraiche avec leurs 19 titres toute ma vie. Sans m’en lasser. Que l’on deviendra un vieux couple heureux, leur pop et moi.
Découverts en première partie du concert de Jaromil Sabor le 9 février dernier, Sorry Sorrow Swims a l’art et la manière, unique, de brancher leurs mélodies sur des électrocardiogrammes irréguliers. Des creux et des pics constants, reflets d’une activité électrique peu commune, une rythmique tantôt ardente, tantôt lente, des breaks inattendus, une chevauchée fantastique sur quelques notes, des chœurs qui vous embarquent, la hausse de votre tension, le pouls qui s’accélère et puis la chute ou le silence, les paroles apaisantes, le repos sans répit puisque voici déjà le repeat. Belote et rebelote, les titres ne vous lâchent plus, s’immiscent dans votre épiderme et votre cerveau, vous colle à la peau comme le foutu papier colle au petit suisse.
Il n’y a pas que les tripes et le Calvados à Caen, il y a donc aussi Sorry Sorrow Swims, composé d’Emmanuel Dupont alias Inaniel Swims (All Cannibals, Dalton Darko and the Sorry Sorrys, Granville) et de Tiphaine Moreau (Samba de la Muerte, Hashcut). Auteurs de 4 EP, tous sublimes, réunis depuis le 11 février dernier dans une boxset faite maison par Inaniel Swims et dispo sur WeWant2Wecord (autoprod), les deux gusses prévoient en outre un premier album intitulé « A Collection Of Singles » qui sortira en mai.
Inspirée de Daniel Johnston et Jonathan Richman mais aussi du garage californien et de pop anglaise des 60's, la musique de Sorry Sorrow Swims est truffée de surprises : ritournelle ambulante (My Personal Drummer), envolées flower-power (Why The Daisies ?), enregistrements perso ludiques (Having Fun With Grandma, A Fight Between My Sister And I, My Father This True Pacifist), virées lo-fi entre garagistes (You Can't Refuse et My Personal Guitarist), bijoux (A Country With No Tears, Something, Casper Please, Hannah, There Are Too Many Teeth In Your Mouth) ou encore friandises enfantines (The Last Standing Lover) : on pioche, on se gave, on re-pioche, inlassablement, trouvant toujours de nouvelles saveurs, un petit arrangement, un petit instrument qui nous avait échappé la première fois.
Sorry Sorrow Swims, n’est ni plus ni moins qu’un syndrome de Stockholm musical. Une seule écoute suffit pour vous prendre en otage, vous bercer par une diction parfaite et un timbre de voix chavirant, vous attacher pieds, mains et oreilles liées à leur univers puis éprouver une infinie gratitude à l’égard de ces deux étranges bourreaux.