Split 12" (Beast Records 2015) // Par Buddy Drongo
Garage to the other side.
Face A. (Fonctionne également pour le 45trs Layer World chez Frantic)
Invitation à la spontanéité et à la capture sauvage de l'instant, l'ouverture que nous offre Regal avec son « Mind hunt » entame sur les chapeaux de roue un manifeste post-punk à la vie à la mort bien décidé à une sortie de crise sur la question du garage mondial au bord de l'implosion. Piochant avec un goût certain dans ce que cette scène pu nous donner de meilleur à l'aune de sa jeunesse et de ses ramifications multiples à en faire crever un chameau d'hydrophobie, ces braves gens apparaissent déjà comme un maillon essentielle de la chaine.
« - Regal, vous dites ?
- Oui.
- Vous parlez du gars qui a lancé le projet Star Wars durant la guerre froide, Ronald Regal ?
- Non, non ! Je veux parler de ce type de bière à fermentation lente inventée par un Bavarois qui a une durée de conservation plus longue que la moyenne, la lager.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. »
Non, Regal c'est un regalo, un cadeau comme on dit dans la langue de Cervantes. Un viva l'aventura. Une épopée du quotidien aux paroles mordantes, constat à la fois drôle et glaçant sur les allures de gâchis que nous revêtons parfois, de la fatalité qui n'en est au final jamais vraiment une et des remèdes que la musique nous suggère. Les jeux de rôles et de miroirs sont assez fort de ce côtéci et l'on aurait pu tout aussi bien les retrouver à l'époque dans les bacs se jouxtant tout proche d'un Television (entrelacements des deux guitares oscillant entre noise et pop'n roll country conduisant à d'entêtantes tensions mélodiques), Wire (aversion punk première cuvée pour le soft power tu vois la montagne ? C'est tout droit), Country teaser (le temps a été aboli. Concept obsolète ou n'ayant cours qu'à de très rares occasions), Violent femmes (un essai est en cours qui sera publié sous peu aux édition PUF), Wipers... et j'en passe la liste étant capable de tuer à distance comme je l'ai exposé plus haut.
Le sol bémol avec Regal c'est qu'ils ont préféré déménager en Belgique pour payer moins d'impôts. Toujours la même histoire...
Face B.
Je vous enjoins donc comme il se doit à retourner le disque. N'ayez crainte, ce qui va suivre participe également au réchauffement climatique entre les peuples. Je veux dire, pas celui qui tue les ours polaires non, je parle du Bon, du Beau, du Vrai, celui qui rapproche les individus et qui vous donnent envie d'organiser des sabbaths à Center parc avec vos aliens d'amis autour d'une bonne tranche de politiciens sur le grill. Mais l'heure est à le vif du sujet.
Après un démarrage classique au feu rouge et le titre « Now I know » punk'n roll garage où l'on se dit que Ty Segall et John Dwyer nous l'ont pas faite à l'envers en nous refourguant cette seconde main bien racée, y'a la vieille dans la remorque qui nous tire l'arcane numéro quinze. Plongée directe dans la caverne, le diable se paie d'une visite guidée au flambeau et nous raconte que la benzédrine et les apothicaires ils ont fait leur temps et qu'on y reviendra après de toute façon et que l'Expérience elle continue et qu'on y reviendra parce que lui l'éternel retour il connait bien et que ça fait même qu'un et que Blue Cheer, les chutes du Niagara version disto et les vacances à Paimpont avec les Butthole c'est top surtout quand les Kaviar Special fournissent le poisson frais à l'oeil vif. Alors moi j'dis : wow !
Sinon y'a des paroles, des crypto-références à George Sand, le moment notamment où Germain il abandonne son gosse à Marie cette jeune bergère de seize ans en lui disant qu'il l'aime. Ou bien encore cette anecdote abracadabrante sur un black friday transgenre ayant eu lieu en 2012 dans une p'tite bourgade du Missouri alors que la mode de la chapka était à son plus haut. Les bourses de Pékin et de Badi wa wa s'en souviennent encore. Si si, demandez-leur. Alors oui je me sens fébrile cela fait maintenant 48 heures que j'écoute ce disque mais ça va je me sens bien. Si, petit bémol : Kaviar Special attaque les jantes. Pensez à enlever le sel de la carrosserie après usage.
Ashtag // Le rock français c'est bien.
Face A. (Fonctionne également pour le 45trs Layer World chez Frantic)
Invitation à la spontanéité et à la capture sauvage de l'instant, l'ouverture que nous offre Regal avec son « Mind hunt » entame sur les chapeaux de roue un manifeste post-punk à la vie à la mort bien décidé à une sortie de crise sur la question du garage mondial au bord de l'implosion. Piochant avec un goût certain dans ce que cette scène pu nous donner de meilleur à l'aune de sa jeunesse et de ses ramifications multiples à en faire crever un chameau d'hydrophobie, ces braves gens apparaissent déjà comme un maillon essentielle de la chaine.
« - Regal, vous dites ?
- Oui.
- Vous parlez du gars qui a lancé le projet Star Wars durant la guerre froide, Ronald Regal ?
- Non, non ! Je veux parler de ce type de bière à fermentation lente inventée par un Bavarois qui a une durée de conservation plus longue que la moyenne, la lager.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. »
Non, Regal c'est un regalo, un cadeau comme on dit dans la langue de Cervantes. Un viva l'aventura. Une épopée du quotidien aux paroles mordantes, constat à la fois drôle et glaçant sur les allures de gâchis que nous revêtons parfois, de la fatalité qui n'en est au final jamais vraiment une et des remèdes que la musique nous suggère. Les jeux de rôles et de miroirs sont assez fort de ce côtéci et l'on aurait pu tout aussi bien les retrouver à l'époque dans les bacs se jouxtant tout proche d'un Television (entrelacements des deux guitares oscillant entre noise et pop'n roll country conduisant à d'entêtantes tensions mélodiques), Wire (aversion punk première cuvée pour le soft power tu vois la montagne ? C'est tout droit), Country teaser (le temps a été aboli. Concept obsolète ou n'ayant cours qu'à de très rares occasions), Violent femmes (un essai est en cours qui sera publié sous peu aux édition PUF), Wipers... et j'en passe la liste étant capable de tuer à distance comme je l'ai exposé plus haut.
Le sol bémol avec Regal c'est qu'ils ont préféré déménager en Belgique pour payer moins d'impôts. Toujours la même histoire...
Face B.
Je vous enjoins donc comme il se doit à retourner le disque. N'ayez crainte, ce qui va suivre participe également au réchauffement climatique entre les peuples. Je veux dire, pas celui qui tue les ours polaires non, je parle du Bon, du Beau, du Vrai, celui qui rapproche les individus et qui vous donnent envie d'organiser des sabbaths à Center parc avec vos aliens d'amis autour d'une bonne tranche de politiciens sur le grill. Mais l'heure est à le vif du sujet.
Après un démarrage classique au feu rouge et le titre « Now I know » punk'n roll garage où l'on se dit que Ty Segall et John Dwyer nous l'ont pas faite à l'envers en nous refourguant cette seconde main bien racée, y'a la vieille dans la remorque qui nous tire l'arcane numéro quinze. Plongée directe dans la caverne, le diable se paie d'une visite guidée au flambeau et nous raconte que la benzédrine et les apothicaires ils ont fait leur temps et qu'on y reviendra après de toute façon et que l'Expérience elle continue et qu'on y reviendra parce que lui l'éternel retour il connait bien et que ça fait même qu'un et que Blue Cheer, les chutes du Niagara version disto et les vacances à Paimpont avec les Butthole c'est top surtout quand les Kaviar Special fournissent le poisson frais à l'oeil vif. Alors moi j'dis : wow !
Sinon y'a des paroles, des crypto-références à George Sand, le moment notamment où Germain il abandonne son gosse à Marie cette jeune bergère de seize ans en lui disant qu'il l'aime. Ou bien encore cette anecdote abracadabrante sur un black friday transgenre ayant eu lieu en 2012 dans une p'tite bourgade du Missouri alors que la mode de la chapka était à son plus haut. Les bourses de Pékin et de Badi wa wa s'en souviennent encore. Si si, demandez-leur. Alors oui je me sens fébrile cela fait maintenant 48 heures que j'écoute ce disque mais ça va je me sens bien. Si, petit bémol : Kaviar Special attaque les jantes. Pensez à enlever le sel de la carrosserie après usage.
Ashtag // Le rock français c'est bien.