Pe’ahi (Beat Dies Rds / The Orchad) // par B.Tappaz
7ème album (déjà) pour le duo mixte danois. Je n'ai pas suivi l'intégralité de leur carrière avec attention, mais si les 6 autres sont du même tonneau : la vache, faut que je trouve ceux que je n'ai pas. En tout cas, celui-ci, il calme ! Surtout la concurrence. Certes, leur musique est toujours plus ou moins dans le même esprit entre Indie Pop et Shoegaze, mais cette fois-ci, elle présente un dosage idéal. Shoegaze donc, un 'genre' qu'il/elle ont contribué à remettre au goût du jour quand ils sont apparu au début d'années 2000, soit bien avant tout le monde. Ici, la musique est magnifiée par des harmonies vocales complexes et éthérées qui doivent autant à Lee Hazelwood qu'à la Blonde Pop. À ça s'ajoute un petit côté back in Madchester, or in Brooklyn 2005... Et on peut même entendre un peu de Rock electro dans ce 'Pe'ahi'. Le résultat : certaines chansons tirent vers des mini Poperetta pour guitares pleureuses et voix féminines. Dans un esprit qui peut évoquer certains groupes de chez Too Pure. Nous voici avec, à la fois un ensemble de chanson d'une grande richesse, et parfois même complexe, sans pour autant tomber dans les délires de purs musiciens. C'est aussi un album au sens plein du terme, une œuvre conçue comme un tout. On entend ici de vrais tubes Indie évidents, idéaux pour l'automne 2014. Mais qui ne sont pas dévorant pour l'unité du tout. Un album qui commence posément et s'installe dans votre cerveau avec aisance et distinction, puis parait finir en trombe tant chaque chanson semble meilleure que la précédente. Bref, un disque doté d'un énorme charme onirique et obsessionnel !