Shadow of the Sun (Sacred Bones 2015) // Par Miguelito Lovelace
On a parfois l’impression quand on vieillit que l’histoire bégaie, ou que certaines époques que nous avons cru vivre ne sont en réalité jamais advenues. Qui pourrait croire en 2015 que le punk ait jamais existé quand on voit la dégaine et les pochettes de Moon Duo?
Après le grand bond en avant du président Mao, on assiste ici à une espèce de grand bond en arrière (merci Serge Halimi pour l’emprunt). Ripley Johnson, le fondateur et membre principal de Moon Duo, semble en effet avoir plus ou moins coincé sur la fin des années soixante, les Grateful Dead, Seeds ou 13th Floor Elevators, parmi les groupes marquants de l’époque psychédélique (note à l’intention de nos plus jeunes lecteurs).
Ici ça plane et pas qu’un peu : pas de guitare incisive, de slogans scandés en deux minutes. On est en plein dans la boucle de synthé (joués par Sanae Yamada), le trip enivrant et le côté hypnotique. Seul véritable changement par rapport aux deux précédents albums, l’adjonction d’un batteur qui redonne une petite vigueur rock n roll qui n’est pas désagréable.
Du coup, ce troisième essai pour Moon Duo se rapproche un peu plus de l’autre projet de Ripley Johnson, Wooden Shjips qui avait un côté beaucoup plus primaire et presque krautrock, créant une belle et bonne surprise lors de la sortie de l’album West.
Vous aurez sans doute compris en lisant les lignes précédentes que votre serviteur n’est pas forcément un grand fan de rock progressif (presque un gros mot à mes oreilles) ou de psychédélisme. Néanmoins cet album s’écoute sans trop de difficultés, même si on aimerait bien qu’ils lâchent un peu plus les chevaux.
Au final, bel essai, même si je continuerai à préférer les sorties de Wooden Shijps !
Après le grand bond en avant du président Mao, on assiste ici à une espèce de grand bond en arrière (merci Serge Halimi pour l’emprunt). Ripley Johnson, le fondateur et membre principal de Moon Duo, semble en effet avoir plus ou moins coincé sur la fin des années soixante, les Grateful Dead, Seeds ou 13th Floor Elevators, parmi les groupes marquants de l’époque psychédélique (note à l’intention de nos plus jeunes lecteurs).
Ici ça plane et pas qu’un peu : pas de guitare incisive, de slogans scandés en deux minutes. On est en plein dans la boucle de synthé (joués par Sanae Yamada), le trip enivrant et le côté hypnotique. Seul véritable changement par rapport aux deux précédents albums, l’adjonction d’un batteur qui redonne une petite vigueur rock n roll qui n’est pas désagréable.
Du coup, ce troisième essai pour Moon Duo se rapproche un peu plus de l’autre projet de Ripley Johnson, Wooden Shjips qui avait un côté beaucoup plus primaire et presque krautrock, créant une belle et bonne surprise lors de la sortie de l’album West.
Vous aurez sans doute compris en lisant les lignes précédentes que votre serviteur n’est pas forcément un grand fan de rock progressif (presque un gros mot à mes oreilles) ou de psychédélisme. Néanmoins cet album s’écoute sans trop de difficultés, même si on aimerait bien qu’ils lâchent un peu plus les chevaux.
Au final, bel essai, même si je continuerai à préférer les sorties de Wooden Shijps !