« Alice », In the Red Records // par Super Poncho
Dans la supérette Ty Segall, je demande le rayon boucherie, j'ai nommé les Meatbodies. Avec Alice, leur second album sorti chez In The Red, les Californiens découpent tout ce qui dépasse. Un album à écouter dans la salle d'attente de son Oto-Rhino.
Chad Ubovitch, le compositeur des Meatbodies et accessoirement le bassiste de Fuzz, est sourd d'une oreille. Doit-on y voir un début d'explication à la couleur musicale de leur nouvel album ?
Les Meatbodies en foutent partout
Tandis qu'ils décrivent leur opus comme étant un « murmure pressé sur un vinyle de 1952 » ou bien « une idée, un sentiment habillé de dentelle rose », je personnifierai davantage Alice dans le corps et l'esprit d'une barmaid buvant des whishy-secs à tour de bras – recouverts de tatouages - dans un vieux rade texan. Parce que cet album, c'est du gros heavy qui sent les années 60 et l'huile de vidange.
Avec The Burning Fields, dont la ligne de basse rappelle les sombres heures de notre histoire, le groupe annonce la couleur. Ça sera rouge-sang. Chad Ubovitch règlent les potentiomètres au maximum et invoque l'esprit de Black Sabbath. Dans la mesure où la majeure partie de l'album est occupée par la guitare, c'est super. Et après tout, on aime Meatbodies pour ça.
Mais alors que la première écoute m'avait paru concluante, les suivantes m'ont donné l'impression d'un trop plein. Chad Ubovitch est un super guitariste, inutile de le nier. Mais, ses morceaux, écoutés les uns après les autres, sont à la limite de filer la nausée. La plupart des titres sont carrés et énergiques. Prenez Scavenger et Touchless, la production est originale, le travail sur les voix intéressant et surtout, ces morceaux s'arrêtent au bon moment ! Le problème, c'est que chaque titre est noyé dans une globalité proche de l'assourdissement. On est pas loin de saigner du nez. Bref, c'est indigeste.
Une détox conseillée
« Mange pas si vite, tu vas mal digérer ! » osait me dire ma grand-mère en me servant une cinquième tranche de rosbeef. Pour apprécier Alice, faîtes pareil : prenez le temps et apprécier morceau par morceau.
De cette manière, vous arriverez à ne pas devenir sourd avant la fin et découvrirez, à l'instar de Gyre, nombre de morceaux intéressants. Qu'il s'agisse de la production ou de la structure de la composition, ce dernier rappelle les premières productions de Fuzz. Tout au long des presque sept minutes, le groupe semble prêt à s'envoler vers des contrées sonores trop peu atteintes depuis leurs sixties chéries.
Le conseil que l'on pourrait donner aux Meatbodies ? Une séance collective chez l'oto-rhino le plus proche de chez eux. Ça évitera une pandémie chez leurs auditeurs et un renflouement du trou de la sécu.
Chad Ubovitch, le compositeur des Meatbodies et accessoirement le bassiste de Fuzz, est sourd d'une oreille. Doit-on y voir un début d'explication à la couleur musicale de leur nouvel album ?
Les Meatbodies en foutent partout
Tandis qu'ils décrivent leur opus comme étant un « murmure pressé sur un vinyle de 1952 » ou bien « une idée, un sentiment habillé de dentelle rose », je personnifierai davantage Alice dans le corps et l'esprit d'une barmaid buvant des whishy-secs à tour de bras – recouverts de tatouages - dans un vieux rade texan. Parce que cet album, c'est du gros heavy qui sent les années 60 et l'huile de vidange.
Avec The Burning Fields, dont la ligne de basse rappelle les sombres heures de notre histoire, le groupe annonce la couleur. Ça sera rouge-sang. Chad Ubovitch règlent les potentiomètres au maximum et invoque l'esprit de Black Sabbath. Dans la mesure où la majeure partie de l'album est occupée par la guitare, c'est super. Et après tout, on aime Meatbodies pour ça.
Mais alors que la première écoute m'avait paru concluante, les suivantes m'ont donné l'impression d'un trop plein. Chad Ubovitch est un super guitariste, inutile de le nier. Mais, ses morceaux, écoutés les uns après les autres, sont à la limite de filer la nausée. La plupart des titres sont carrés et énergiques. Prenez Scavenger et Touchless, la production est originale, le travail sur les voix intéressant et surtout, ces morceaux s'arrêtent au bon moment ! Le problème, c'est que chaque titre est noyé dans une globalité proche de l'assourdissement. On est pas loin de saigner du nez. Bref, c'est indigeste.
Une détox conseillée
« Mange pas si vite, tu vas mal digérer ! » osait me dire ma grand-mère en me servant une cinquième tranche de rosbeef. Pour apprécier Alice, faîtes pareil : prenez le temps et apprécier morceau par morceau.
De cette manière, vous arriverez à ne pas devenir sourd avant la fin et découvrirez, à l'instar de Gyre, nombre de morceaux intéressants. Qu'il s'agisse de la production ou de la structure de la composition, ce dernier rappelle les premières productions de Fuzz. Tout au long des presque sept minutes, le groupe semble prêt à s'envoler vers des contrées sonores trop peu atteintes depuis leurs sixties chéries.
Le conseil que l'on pourrait donner aux Meatbodies ? Une séance collective chez l'oto-rhino le plus proche de chez eux. Ça évitera une pandémie chez leurs auditeurs et un renflouement du trou de la sécu.