Life on march (Playlist // printemps 2022)

Sur la platine de la rédaction (Mars-Avril 2022)
          Les jours rallongent, le soleil revient. Il se pourrait bien que les chansons coups de cœur du moment de six membres de la rédaction du Casbah Webzine y soient pour quelque chose...

Romantisme des falaises, 
sauvagerie australienne, 
météopop, italian fever, 
musique de danse... et soleil, 
pour toutes et tous !

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L e   C R I   D E   L A   M O U E T T E [Ardèche girl]
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Peter DOHERTY et Frédéric LO - You can’t keep it from me forever
     [The fantasy life of poetry & crime (Virgin Records, 2022)]
Second single extrait de l’album du duo improbable (quoique...) formé par l’enfant terrible du rock britannique (et aussi terriblement crado) - ex-leader des LIBERTINES ou des BABYSHAMBLES, Pete DOHERTY, aujourd’hui exilé en Normandie à Étretat (pour se refaire une santé ? ) - et le classieux compositeur-guitariste Frédéric LO, notamment connu pour son travail avec Daniel DARC. Plume poétique et voix gracile de Peter associées aux magnifiques compositions musicales de Frédéric, très romantiques. On ne pouvait rêver mieux, en attendant la suite, sur les traces d’Arsène LUPIN (forcément, Étretat ! ).
 
GONTARD - Le vent sifflera trois fois 
     [Akène (Ici D’Ailleurs, 2021)]
Ce titre qui clôt l’album Akène est une des chansons les plus poignantes que je connaisse. Je ne peux l’écouter sans laisser glisser des larmes sur mon sourire. Et je ne dis pas cela pour faire plaisir à mon rédac’chef [qui te remercie quand même, NDLR] ! Un élan épique de 4’55 qui va crescendo, racontant l’histoire de la grand-mère de Nico GONTARD. Cette grand-mère qui pourrait aussi être la nôtre. Cette chanson qui parle de toi, de moi, de nous, des gens étranges. C’est d’ailleurs dans le chant vibrant de la mandoline [une guitare en réalité, NDLR] que le mot final de cet album est lâché : « Nous sommes des gens ». Merci GONTARD pour l’espoir et l’amour lovés au creux de la colère. À écouter d’urgence.
  
THE APARTMENTS - The Goodbye train
     [Drift (Torn & Frayed, 1993 ; rééd. Talitres Records, 2017)]
Un titre, choisi parmi tant d’autres dans cet album, chef-d’oeuvre intemporel. Une voix reconnaissable entre toutes, celle de l’australien Peter WALSH. Cette chanson est douloureuse comme l’adieu à un être aimé et pourtant étonnamment réconfortante, tel un oiseau qui chante sa solitude et son espoir dans la nuit noire. À écouter les yeux clos.
 
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CHASSEUR - On rêve 
     [Je vous attends (Reptile, 2022)]
Chanson extraite du second album de CHASSEUR, projet musical de l’interprète et batteur rennais Gaël DESBOIS. Celui qui a fait ses débuts avec son ami de lycée Olivier MELLANO et en accompagnant MIOSSEC, DOMINIC SONIC, Laetitia SHERIFF ou qui est aussi batteur dans le groupe TCHWESKY & WOOD déroule ici sa voix grave et sensuelle. C’est une musique minimale, hypnotique, à la croisée de la cold wave et de l’électronique. Texte inspiré par Les damnés de la terre, oeuvre de Frantz FANON sur le colonialisme qui ici, en filigrane, déroule une thématique chère à l’artiste, celle de l’adoption.
 
Les LIGNES DROITES - Des eaux, des lacs 
     [Karl (Velours, 2022)]
Cette chanson aligne des riffs majestueux, nous déglingue le sonotone, même si elle est plus soft que d’autres titres de cet album (par exemple Tous des Karl ou Mickey Mickey). C’est hyper bien foutu, fichtrement rock et j’adore. Superbe sortie de ce début d’année 2022.
 


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L e   D I N G O   F O U  [correspondant australien]
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The CELIBATE RIFLES - You can’t put your arms around a memory

     [Extract from the fungus (Autoproduction, 2020)]
La raison de ma présence en Australie...

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HACKER – Pick a path

     [Pick a path (Hardcore Victim, 2021)]
Tout l'album est trop bon. Pas étonnant puisque c’est sur le très fameux label de Melbourne, Hardcore Victim.
 

The TWO SHOTS – Last blast

 Deux légendes locales (Hank FERGUSON & Carola NILSSON). Leur seul 45 t.
 

SHOVE – Chopper

     [Shove EP (Rack Off Records, 2021)]
Premier disque pour ce groupe à surveiller de très très près...


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P a u l   M É G L O T  [Ardèche boy]
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Belle météo, et enlève tes bas. En mars, ça repart !

PEPPERMINT TROLLEY COMPANY - Sunrise

     [Beautiful sun (Now sound, 1968)]
Ces petits gars n’avaient même pas dix-huit printemps qu’ils enregistraient un obscur petit chef d’œuvre de sunshine pop, aux arrangements baroques, coco. 
 

The FREE DESIGN - Kites are fun

      [Kites are fun (Project 3 Total Sound, 1967)]
La bise hivernale se retire et laisse la place à des vents plus doux. Harmonies au zénith pour un fameux family band. Exit les rennes, Welcome les cerfs-volants, high in the sky. Bientôt le Summer of love. 
 

STUDIO ELECTROPHONIQUE - Happier things

     [Happier things EP (Violette Records, 2022)]
 Bon temporel, bon tempo sans Bontempi, pour une ritournelle qui sonne comme un inédit du VELVET période Doug YULE [ou de BELLE & SEBASTIAN, NDLR]. Pas sûr que les paroles annoncent des jours meilleurs, mais parfait pour une sortie d’hibernation en douceur.

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BIG THIEF - No reason

     [Dragon new warm mountain I believe in you (4AD, 2022)] 
« No reason to believe » dit la chanson. Presque aussi beau que du Tim HARDIN (qui voyait pourtant des raisons d’y croire). Le gros double album du printemps, feuillu, fleuri, plein d’exubérances et d’énergie vainement déployée. 

APRIL MARCH - Lift off

     [In cinerama (Une vie, 2021)]
Avec un peu de chance, avril 2022 sera l’occasion pour MARCH de briller comme il se doit, après une sortie en 2021 limitée à 1400 exemplaires vinyles. Ce premier single nous rappelle que Medhi ZANNAD [aka FUGU, NDLR] est l’un des meilleurs producteurs de pop printanière au monde.


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b i n g O  [redac' chef tatillon]
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Lucio BATTISTI - Sì, viaggiare

     [Io tu noi tutti (Numero Uno, 1977)]
En 77, le punk, c'était déjà plié. En attendant la relève (post punk/new wave), il valait alors mieux se jeter dans la chanson italienne, danser et se prendre pour un acteur... italien, forcément.
 

Marlène JOBERT - Hei amore !

     [45t. (RCA, 1986)]
On reste un peu en Italie. Certes, notre Marlène J. n'est pas la meilleure chanteuse du monde, mais tellement belle (même avec une veste à épaulettes ! ) dans un vidéo-clip gavé de clichés, comme on aime.

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marlene45.jpg, by Bingo

HONK HONG SYNDIKAT - Concrete + clay

     [45t. (Teldec, 1986)]
Un petit coup de mou ? Mieux que Vitamine C et guarana réunies : une chanson (en provenance d'Allemagne), pour bien relancer la machine à danser.
 

Daniel ASH - Me and my shadow OU This love

     [Coming down (Beggars Banquet, 1990)]
Sur les cendres du BAUHAUS et de LOVE & ROCKETS, Daniel sort l'un des chefs-d'oeuvre de l'année 1990 et même du XXème siècle (oui oui ! ), sur lequel figure l'une des premières apparitions discographiques de la grande Natacha ATLAS. Difficile d'isoler un titre sur cet album parfait pour une veillée nocturne sur une île déserte.


WINGS - Wild life

     [Wild life (Apple Records, 1971)]
Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux...
 

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G R O T O T O R O  [correspondant suisso-caboverdien]
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NITE SCHOOL - Do you speak french ?
     [Do you speak french ? (AVI Records, 1978)]
Version longue 7'45 de cet EP (2 titres) = que du bonheur ! Rien d'autre à dire, c'est juste le tube disco PARFAIT !
 
NIL'S JAZZ ENSEMBLE - Reflexiones
     [Nil's Jazz Ensemble (Mag, 1976)]
 Un des must en matière de Jazz fusion et en plus c'est péruvien, qui l'eut cru? Y a un côté bande originale de Cap'tain Flam qui était à la pointe en matière de fusion jazz à l'époque où je commençais à aimer le chocolat. Bonne écoute, quoi qu'il en soit ! 
 
DENNIS BROWN - Things in life
     [Things in life (Syndicate (Jamaica), 1973]
Parce que Y'EN A MARRE DE CE COVID à LA CON ! On a besoin de rêve, de voyages (intérieurs ou extérieurs, peu importe), mais il faut que ça finisse... Et puis, ça rappelle les Wong KAR WAI et l'image de Christopher DOYLE... Toujours très bon pour le moral (j'aurais pu mettre La COMPAGNIE CRÉOLE, mais bon...).
 
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LONNY JOHNSON - Terra sabe 
     [(Autoproduction, 2014)]
Parce que c'est un tube caboverdien que tout le monde connaît dans le pays et chante sans autre, une sorte d'hymne à l'archipel... que personne ne connaît en Europe. Et si je puis dire une chose, c'est que ce pays me manque... alors oui, en boucle pour la pure SAUDADE !
 
NÉNUPHAR IS WHAT WE ARE - Sex in the snow ? I don't know !
     [(Autoproduction, 2022)]
Parce que c'est une balade idéale pour la sieste, toute en douceur, parlant d'amour dans la neige et que c'est de saison, toi qui voulait des chansons de soleil, kkkkk! T'auras de la neige au printemps et toc ! Vive le Cobid à la bière et raclette valaisanne !
 
FIRE CULT - Satellite control
     [(Autoproduction, 2022)]
Parce que ce sont mes chouchoux du moment. Jeunes, énergie à revendre, bien fichu, percutant, dynamique, jouissif, dansant, joli visuel, etc.


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E r i c F.  [Mad Professor]
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« Can you feel it Now that spring has come / And it's time to live in the Scattered sun /
Waiting for the sun, Waiting for the sun, Waiting for the sun, Waiting for the sun /
Waiting, Waiting, Waiting, Waiting, Waiting, Waiting, Waiting, Waiting »

                                                                                       (The DOORS, Waiting for the sun)
 
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sun.jpg, by Bingo
 
ACETATE ZERO - Aspen leaves
     [Acetate Zero/Astatine Split Lathe (Fissile, 2016)]
Les parisiens d'ACETATE ZERO étaient un groupe rare, car majestueux, supersonique et fragile à la fois. Toujours sur un équilibre précaire entre rage et désespoir, le quintet pouvait légitimement se targuer de ses influences internationalistes : entre le nord de la Grande Bretagne (HOOD, ARAB STRAP), le Texas (BEDHEAD, The NEW YEAR) et la Nouvelle Zélande (toute la clique Flying Nun, The DEAD C). Mélangeant le tout avec une grâce nonchalante, ACETATE ZERO a réinventé ma discothèque idéale à chacun de ses six albums. Et je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que Le réglage précis du zéro (29 morceaux, comme une encyclopédie couvrant toutes les facettes du groupe) n'a toujours pas de successeur, onze ans après. On aura quand même eu droit à deux morceaux sur des 7' depuis, dont cet imposant Aspen leaves, où la voix d'Elsa se fait moins douce que d'habitude pour accompagner ce cousin costaud du Recent history de The NEW YEAR. Puissant et racé, le morceau lance le signal : vous pouvez enfin remettre vos anoraks au placard.
 
MOVIETONE - Useless landscapes (aka The voice came out of the box and dropped into the ocean)
     [Peel Sessions (Textile Records, 2022)]
On va poursuivre dans une ambiance beaucoup plus cotonneuse avec un groupe de Bristol moins acclamé que PORTISHEAD, moins électro que MASSIVE ATTACK, moins cintré que TRICKY et moins furieux que FLYING SAUCER ATTACK : MOVIETONE pourrait ainsi facilement passer pour le parent pauvre de la foisonnante scène de la huitième ville d'Angleterre. Mais, dès ses débuts, balbutiant un noise rock fortement inspiré par SONIC YOUTH, le groupe a tapé dans l’œil d'un John PEEL qui aura offert trois sessions au groupe britannique, entre temps transformé en une douillette couette chauffante. Extrait du chef d’œuvre apaisé qu'est Day and night, cette version live dans les studios de Maida Vale et rebaptisée de Useless landscapes donne férocement envie de ne faire plus qu'un avec un transat sur une plage tropicale aussi déserte qu'ensoleillée.
 
SIX ORGANS OF ADMITTANCE - One thousand birds
     [Ascent (Drag City, 2012)]
S'il est plus connu pour ses expérimentations mélangeant un folk rogné jusqu'à l'os et une musique abstraite basée sur des structures mathématiques complexes (cf la série d'albums Hexadic, avec plus d'infos pour les geeks ici), il ne faut pas pour autant oublier que Ben CHASNY a également fait partie des incroyables COMETS ON FIRE au début des années 2000. Soit un groupe aussi dangereusement bruyant que sexy, pour peu qu'on n'ait rien contre la sueur et la bière. Capable de mélanger la hargne de LED ZEPPELIN aux planeries de PINK FLOYD dans une avalanche de décibels, le groupe s'est retrouvé quasi au complet six ans après sa séparation pour offrir à CHASNY le disque le plus rock du catalogue SIX ORGANS OF ADMITTANCE. Tant pis pour l'absence de Noël VON HARMONSON à l'oscillateur, CHASNY a enfilé sa plus belle chemise de bûcheron, et porté par une section rythmique implacable, est parti vaillamment défier Neil YOUNG par son versant électrico-épileptique. Ascent aura également été l'occasion de donner une seconde jeunesse à One thousand birds, classique du répertoire chasnien, ici livré dans une version tranchante qui fera saliver les aficionados de soli interminables, mais bien entendu jamais trop longs.
 
LITTLE BIG LEAGUE - Tropical Jinx
     [Tropical jinx (Run For Cover Records, 2014)]
À peine quelques secondes et la messe est dite : le temps de ces arpèges saturés accompagnés d'harmoniques estampillées SONIC YOUTH avec une bonne rasade de sucre (et une pointe d'emo) en prime suffira pour mettre tout le monde d'accord. Partageant avec leurs potes d'OVLOV une maîtrise aiguë du rock 90s, LITTLE BIG LEAGUE déroule ce morceau imparable de moins de deux minutes en ouverture de son deuxième et ultime album. Tout le reste de ce Tropical Jinx est à l'avenant et aurait probablement mérité sa chronique coup de cœur, si je ne m'étais pas autant attardé sur les revivalists du rock indé ces derniers temps. Malheureusement la chanteuse-guitariste Michelle ZAUNER pourrait aussi se retrouver dans la rubrique coup de pied au cul avec son insipide projet JAPANESE BREAKFAST, dont on ne sait pas trop comment ni pourquoi il a rencontré le succès. « Bring on the major leagues », vraiment ?
 
WIDOWSPEAK - Warmer
     [Expect the best (Captured Tracks, 2017)]
De retour depuis le 11 mars 2022 avec son sixième album (The jacket), le duo de Baltimore formé par Molly HAMILTON et Robert Earl THOMAS n'a toujours pas fini de chasser le fantôme de MAZZY STAR. C'est l'occasion de (re)mettre un coup de projecteur sur l'avant dernier album du groupe, Expect the best, où WIDOWSPEAK réussissait à semer avec brio un peu de tension dans sa dreampop céleste. Moins trendy que les analogiques BEACH HOUSE, WIDOWSPEAK joue pourtant sur les nuances et textures sonores avec une classe incontestable, comme le prouve le groupe avec cette version live pour Audiotree du délicat nuage menaçant qu'est Warmer.
 
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sun2.jpg, by Bingo

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21 mars 2022
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Photographies : GROTOTORO, bingO, Le DINGO FOU, DR.
Dingo Logo : Roberto MASSAGLIA
Carte postale : Josef LADA

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