« Ethos » (Burger Records 2016), par Super Poncho
Le festival Beach Goth, ça vous dit quelque chose ? Vous savez, c'est la petite sauterie organisée par les Growlers depuis 4 ans à la fin du mois d'octobre. Grosso modo, ils se font un petit kiff en invitant tous leurs petits copains de la côte ouest à venir jouer dans leur propre festival. On y trouve tout ce qu'il se fait de mieux de cette florissante scène garage-psyché de la côte ouest. Vous devez vous dire : « mais pourquoi diable nous parle-t-il de ce festival ? Il bosse à la com' ?! » Si je vous parle de ce festival, c'est tout simplement parce qu'Ethos, le premier album des Levitation Room pourrait sonner comme la bande son des highlights de ce fameux Beach Goth.
Avant de nous plonger dans cette chronique, parlons de trois détails importants. Tout d'abord, la pochette de l'album. Comme une invitation au psychédélisme. Et quoi de mieux pour illustrer ce concept que d'appeler son groupe Levitation Room, du nom d'un des plus grands titres du 13th Floor Elevator, soit la personnification du genre. Et enfin, Burger Records, peut-être le label le plus à même de se revendiquer comme héritier de la période. Je vous avoue qu'après avoir relevé ces détails, je m'attendais à un album d'une excellente facture, dans la lignée de ce que le groupe avait pu nous proposer avec leur premier EP Minds of your own.
L'Ethos, ce sont nos habitudes, nos manières d'agir, nos sensations. En écoutant cet album, comment se sent-on ? Bien, très bien même. Pendant les trente minutes de cet opus, on voyage, comme si l'on avait gobé ce petit bonbon magique au creux de la main présente sur la pochette.
On y entend les Allah-Las, les Mystic Braves et les Growlers. Mais là où des groupes se contentent de plagier certaines sonorités, les Levitation Room s'en inspirent pour tenter une synthèse. Certes cet album ne révolutionnera pas le genre, n'étant, à mon sens, pas assez audacieux pour le faire. Mais on y trouve un nombre non négligeable de très bons titres. Prenez par exemple l'enchaînement Cosmic Flower-Loved-Lazy Lawrence où le son de la guitare est complètement malade ! Avec ce style de musique, ce garage-psyché, il faut toujours se poser la question : les effets de pédale ne seraient-ils pas des écrans de fumée cachant de possibles faiblesses ? Ici, c'est utilisé à bon escient. Exemple avec Plain to See où l'on peut admirer la progressive montée en puissance au fur et à mesure du titre. C'est parfaitement exécuté.
Bien sur que les titres Reasons Why et Til You Reach Your Last Breath auraient pu se trouver sur un des albums des Growlers et que la chanson There are no words rappelle vaguement quelque chose qui ressemblerait aux Mystic Braves, mais "Ethos" reste un premier album, avec ses imperfections et il faut savoir être indulgent.
Oui, j'ai peur que leur soit fait le reproche de ne rien apporter au moulin de cette scène de la côte ouest. Si je devais donner un conseil au groupe, je dirais aux Levitation Room qu'ils gagneraient à épurer leurs compositions, notamment au niveau des voix. Il y a peut être une surutilisation des effets vocaux, qui dessert le son du groupe. Pureté de l'âme, pureté du son, nul doute qu'il existe une corrélation à trouver. J'espère que les Levitation Room, à travers leurs futures expérimentations psychédéliques, les découvriront. Histoire de devenir le point de référence et ne plus être comparé à personne.
Avant de nous plonger dans cette chronique, parlons de trois détails importants. Tout d'abord, la pochette de l'album. Comme une invitation au psychédélisme. Et quoi de mieux pour illustrer ce concept que d'appeler son groupe Levitation Room, du nom d'un des plus grands titres du 13th Floor Elevator, soit la personnification du genre. Et enfin, Burger Records, peut-être le label le plus à même de se revendiquer comme héritier de la période. Je vous avoue qu'après avoir relevé ces détails, je m'attendais à un album d'une excellente facture, dans la lignée de ce que le groupe avait pu nous proposer avec leur premier EP Minds of your own.
L'Ethos, ce sont nos habitudes, nos manières d'agir, nos sensations. En écoutant cet album, comment se sent-on ? Bien, très bien même. Pendant les trente minutes de cet opus, on voyage, comme si l'on avait gobé ce petit bonbon magique au creux de la main présente sur la pochette.
On y entend les Allah-Las, les Mystic Braves et les Growlers. Mais là où des groupes se contentent de plagier certaines sonorités, les Levitation Room s'en inspirent pour tenter une synthèse. Certes cet album ne révolutionnera pas le genre, n'étant, à mon sens, pas assez audacieux pour le faire. Mais on y trouve un nombre non négligeable de très bons titres. Prenez par exemple l'enchaînement Cosmic Flower-Loved-Lazy Lawrence où le son de la guitare est complètement malade ! Avec ce style de musique, ce garage-psyché, il faut toujours se poser la question : les effets de pédale ne seraient-ils pas des écrans de fumée cachant de possibles faiblesses ? Ici, c'est utilisé à bon escient. Exemple avec Plain to See où l'on peut admirer la progressive montée en puissance au fur et à mesure du titre. C'est parfaitement exécuté.
Bien sur que les titres Reasons Why et Til You Reach Your Last Breath auraient pu se trouver sur un des albums des Growlers et que la chanson There are no words rappelle vaguement quelque chose qui ressemblerait aux Mystic Braves, mais "Ethos" reste un premier album, avec ses imperfections et il faut savoir être indulgent.
Oui, j'ai peur que leur soit fait le reproche de ne rien apporter au moulin de cette scène de la côte ouest. Si je devais donner un conseil au groupe, je dirais aux Levitation Room qu'ils gagneraient à épurer leurs compositions, notamment au niveau des voix. Il y a peut être une surutilisation des effets vocaux, qui dessert le son du groupe. Pureté de l'âme, pureté du son, nul doute qu'il existe une corrélation à trouver. J'espère que les Levitation Room, à travers leurs futures expérimentations psychédéliques, les découvriront. Histoire de devenir le point de référence et ne plus être comparé à personne.