Ce n'est qu'à 4h du matin que j'ai pu laisser tomber lourdement ma tête contre l'oreiller. Soirée excellente, excitation maximum et l'envie dingue de suivre tout le monde sur la route. Alors on prend le fil et on remonte jusqu'à 18h à Annecy dans le ventre de la première soirée du festival des Nuits de l'Alligator version 2015. Pour pas mal de monde le plateau de ce début de festival est assez énorme avec en guest le all star band Heavy Trash, la future égérie blues rock soul Sarah Mc Coy et les fun'n'fresh suisse Duck Duck Grey Duck. Si nous avons pris la route, 3h loin de nos terres, c'est pour nos amis inconnus Robin, Nelson et PH des Duck Duck Grey Duck que nous allons rencontrer pour la première fois. Casbah Records vient de sortir en collaboration avec l'Autre Distribution le premier effort des Genevois qui s'intitule "Here Come...''.
On arrive donc pendant les balances et clac! Le contact est évident. Entre deux notes, on commence à discuter musique, pas d'histoire de business juste une belle rencontre. Notre chance est de rester avec les artistes, d'échanger avec Matt Verta Rey ou de serrer la main de John Spencer juste après qu'en passant devant notre stand, fraichement installé, il s'arrête et s'exclame : "Oh, you're casbah records ?", on répond en begayant "yes, yes" et il enchaine "Yeah, i'm john....." On a envie de lui dire qu'on sait tout à fait qui il est. On est juste des pauvres petits fans aussi groupies qu'une ado devant justin bieber. Réussite.
Les premières notes de guitares de DDGD résonnent. On abandonne le stand pour voir ce que ça donne. Sur les 3 premiers titres parmi lesquels les tube "mexico" et "mama don't mind", on sent les copains un peu tendus. La salle est grande, la scène aussi et le public est déjà nombreux. Petit à petit, le cool s'installe et lorsque Robin chante d'une voix de tête "Double Monk Strap" la chaleur arrive, la sueur commence à perler sur le front des voisins. Robin ondule de plus belle et les titres chauffent le public. Première grosse montée de température avec l'instrumentale "Wrong Dream" ensuite le trio conserve le public sous son aile bien au chaud jusqu'à une seconde poussée de fièvre portée par un solo de batterie de Nelson sur "Transworld". Le Brise Glace est bouillant, souriant et les DDGD ont réussi leur mission. "like a bee" parfaitement addictif laisse le public tendu et prêt à dégoupiller.
La suite sera magistrale avec Sarah Mc Coy. Une tempête si fragile qui retourne la salle entre énergie punk et émotion jazz. Sarah joue du piano parfois avec délicatesse souvent avec violence. Elle harangue la foule éberluée, chante de sa voix rock si soul. Sous le charme de ce personnage sans fars qui semble vivre l'instant à 120 %. La soirée se termine avec Heavy Trash. Sur la scène du Brise Glace, Bloodshot Bill tient la contrebasse, Matt Verta Rey la guitare, John Spencer le micro et la scène. Quelle présence ! Derrière les fût, on retrouve Nelson des Duck Duck Grey Duck qui remplace à la la dernière minute Sam Ramshackle coincé à New-York. Robin a réussi à se glisser sur la photo pour assurer le sourire et les percussions. Le show est époustouflant. Matt et John sont l'incarnation du rock'n'roll classieux.
Les nuits de l'alligator [LIVE]
Un plateau de rêve.....