LES MARINELLIS

Interview // Par La Garçonne
Le nom des Marinellis on le doit à Etienne (le chinois) qui trouvait que le nom de famille de Cédric reflétait une beauté plastique. Non seulement c’est un nom qui sonne bien et puis Cédric Marinelli est peut-être celui qui tient les fils du band alors ça faisait sens.

Les Marinellis sont vraiment nés grâce aux accointances nouées au travers de leurs rencontres. Depuis le début, les musiciens vont et viennent : ça a beaucoup changé et ça change encore ! Pour preuve, c’est la première tournée du nouveau guitariste ! 

Les Marinellis ont donc l’air d’avoir beaucoup d’amis en réserve, et d’ailleurs ils le disent eux-mêmes « ce sont plus des amis que des musiciens et c’est pour ça que notre musique sonne aussi sexe »!

Marinellis est un groupe pluriel qui se fait et se défait mais qui reste imperturbable dans sa composition. D’ailleurs ils se décrivent comme du « plaisir fun ».

 Mais avouons quand même que ce qui les décrirait encore le mieux c’est « Sueurs, sexe et paillettes ».

Ah les paillettes, c’est peu dire que ça brille dans nos yeux lorsqu’on pense à eux. Mais c’est un fait, les paillettes se sont imposées à eux pour Ile de rêve. C’est à la suite d’un « parté » clinquant d’où sortirent les quelques clichés de la couverture du dernier disque.

Ile de rêve a été composé et enregistré rapidement. Il est sorti du tiroir en 3 mois. Pour eux, l’enregistrement se fait dans l’urgence à l’image de leurs concerts. Spontané.

Ile de rêve a été pensé en français de façon naturelle car c’est la langue qu’ils parlent, ce n’est pas une conviction de faire du rock français, cela va de soi.

Au milieu de leurs 300 millions de références françaises, il paraît que c’est encore Antoine qui semble les distraire le plus (il existe une reprise sublime d'"Un éléphant me regarde" - ndlr). Peut-être plus sérieusement, ils disent aimer actuellement La femme ou encore Requin Chagrin. La nouvelle scène qui s’assume, dans un respect de la simplicité. Bref du rock français qui s’en fout … à leur image !

Ces cinq mecs là détonnent, et font penser à une existence esthétique proche de celle de King Khan.  Et ce n’est pas pour rien, puisqu’il s’avère que c’est un peu le père spirituel de Cédric Marinelli qu’il connait depuis l’aube de sa vingtaine. On peut dire qu’il lui a donné le goût et l’envie de sortir des sentiers battus et de s’approprier un univers qui ne ressemble à personne.

Il paraît qu’ils sont uniques sur la scène montréalaise. A l’image d’un freakshow, leur jeu de scène y fait fureur. Hormis lorsque le pied du chanteur rencontre un verre vide et que le show ressemble à une scène sanglante d’un Tarantino. Mais on ne leur reprochera jamais de donner de leurs personnes sur scène, nous obligeant inexorablement à nous défaire de nos soucis et de voyager à leurs côtés.

La première fois qu’ils ont débarqués pour jouer, ici, personne ne les attendait. Ils n’avait aucun moyen, juste l’envie. Tout laisse à penser qu’ils ont défriché le territoire européen pour les groupes québécois qui s’en feraient une montagne.

Pour eux l’Europe c’est cool : ils ont toujours reçu un accueil exceptionnel et puis ça permet de partir en van avec les copains. Du coup des anecdotes de tournées ils en ont plein... et c’est clair que ces mecs là, ils se marrent jusqu’à en vomir dans les draps. 

A leur retour ils vont composer leur prochain disque car ils aiment se consacrer à une seule chose à la fois.

Aujourd’hui encore ils ne savent pas où iront et que feront Les Marinellis dans quelques années : « Un spectacle à la fois et ils verront ». 

Seule certitude cela continuera tant qu’ils aimeront jouer de la musique ensemble !