Kelley Stoltz

Double Exposure (Thirdman Records) // par Duck Lover
Kelley Stoltz, ça raconte encore une fois l'histoire d'un mec cool-dépressif-cynique-rigolo posté en Californie. San Francisco pour insister avec elle. Derrière le comptoir de son magasin de disques, il a lentement géré sa carrière avec calme et feeling. On ne le connaît pas très très bien. Mais tout le monde en parle. Les groupes de là-bas qu'on a vu défiler, ont tous placés son nom à un moment donné. Une sorte de parrain, quoi. Alors, quand il est passé par Genève, on s'est penché sur son cas. Le mec a fait pas mal de choses. Des disques chez Sub Pop Records, 2. Et des singles de ci, de là !

Il est resté ce type qui fait de la pop magique au milieu de l'épopée Californienno-Texanne du Garage Psyché ... Et pour ça, c'est cool. J'écris des chansons. J'utilise des belles reverbs et je crois en la force du soleil. Car son nouvel album est éblouissant. "Double Exposure". Une photo qui prend deux fois la lumière et trouble les contours. L'album, c'est l'évidence d'une ballade au volant avec des lunettes de soleil et une décapotable ... On ne fera pas l'plein avant Santa Cruz.

Le disque défile, superbe d'un bout à l'autre. Il y a ce ton lazy qui nous raconte des trucs en dodelinant de la tête tranquillement. Les lignes de basse groovent à mort. La prod est joliment soignée toujours avec cette sensation de flou qui emporte l'esprit. Flûte, bandes inversées, doubles voix simples mais surnaturelles ... Après une première écoute, un concert, vraiment, classe et 4 jours passé chez nous, je me suis dit que c'était du rock de gentleman qu'il proposait au monde, car il en est un, et que le monde en a besoin. Ces musiciens sont ses potes, sa vie, c'est la musique, mais sans douleur. Et son label, c'est aujourd'hui Third man Record ... Car son pote, c'est Jack White !

10 morceaux réconfortants au charme calme et désuet d'une époque où les Oh Sees n'existaient pas vraiment !