Trabendo (Paris) - 28 août 2021
Deuxième été de l'ère Covid et rares sont les structures parisiennes qui ont relevé le défi de maintenir un de ces événements de music live qu'on appelait autrefois concert. Saluons à ce titre l'initiative du Supersonic, club rock à Bastille, qui a lancé son festival Hors Les Murs également appelé Take Me Out, qui plus est gratuit. Depuis début juillet 2021 se sont succédés une palanquée de groupes dont certains ont récemment animé nos chroniques et émissions (DYE CRAP, HOORSEES, JOHNNY MAFIA, MAD FOXES, WILD FOX). Notre chroniqueur en place dans la capitale nous fait part de son enthousiasme pour la venue de The UNDERGROUND YOUTH.
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXX Une belle H.L.M ! XXXXXXXXXXXXXXXXXX
Ce soir c'est la dernière et le bar affiche complet une bonne demi-heure avant le début du concert. Peut-être parce que la Suze Tonic a détrôné le Spritz au rang de cocktail vedette de la carte (NDLR : argh ! ). La serveuse explique ainsi à la cliente devant moi, qui ne connaissait pas la Suze, que “C’est un alcool désuet que buvaient nos aïeuls”… Pas le temps (et pas l’envie) de leur expliquer qu’à la Casbah on n’a jamais vraiment délaissé la gentiane (NDLR : le rédac' chef tient à préciser qu'il se désolidarise de l'équipe à ce sujet).
"La prochaine c'est un tube"
Un coup d’œil au bac à disques, parce que le Supersonic c'est aussi un disquaire depuis février 2020 (oui, pas de pot, alors faut les soutenir ! ), et les PÉNICHE se dressent devant moi (promis je ne la ferai qu'une seule fois ! ). Un trio de post-rock sans chanteur. Honnêtement, je m'attends à me faire chier. Mais dès la première chanson ils m'embarquent. Exactement comme ils se définissent eux-mêmes : "un son brut, puissant et efficace". Les trois angevins mouillent le maillot et emportent tout sur leur passage. Une grosse section rythmique et définitivement pas de place pour des paroles que le bassiste semble pourtant hurler en gesticulant frénétiquement. Et puis des bons noms de chansons instrumentales comme Petite Annick ou Vendée Globe, de bonnes petites gueules de rocker les Axel, Xavier et Lucas et enfin des bons mots comme cette running joke "La prochaine c'est un tube"... Non, bravo les gars vous m'avez eu !
Lookés, racés, sensuels
Chauffé à blanc, je suis ensuite cueilli à froid par le quatuor berlino-mancunien The UNDERGROUND YOUTH. Ils entament avec Sins, recroquevillés sur eux-mêmes dans une atmosphère mystique, pour ne pas dire religieuse. Aux baguettes, Olya DYER - debout de bout en bout - se déhanche pour imprimer un rythme binaire, magnétisé par son compère bassiste, Max JAMES, gominé au tee-shirt zébré. Encore un duo basse-batterie qui déboite. Ils sont lookés, racés, sensuels. Les deux autres n’ont plus qu’à balancer des solos cosmiques et proférer leurs sombres refrains sous des tonnes de réverb. La messe est dite.
Avec huit albums à leur actif, la bande à Craig DYER a l’embarra du choix coté setlist. Le plus folk, The falling, sorti en 2021, n’est pas à l’honneur ce soir puisqu’on n’aura droit qu’à Egyptian Queen, pourtant pas la plus entraînante. Dommage car j’aime beaucoup cet album, mais il faut bien donner au public sa dose de dark-wave 80’s qu’il est venu chercher…
Bonsoir Mademoiselle
On aura quand même pris une belle déflagration psyché et même punk en rappel avec un Mademoiselle tonitruant. Avant que le public, visiblement plutôt venu pour guincher, exprime de manière presque impolie son impatience de voir le DJ set démarrer… Ah, sacrées jeunesses souterraines !
Vico
(05 septembre 2021)XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
The UNDERGROUND YOUTH. The falling (Fuzz Club, 2021)
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Pour prolonger...
The UNDERGROUND YOUTH : Bandcamp
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Photographies : Vico
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