JC Satàn I Festival Baignade Interdite – Rivières – 6 Septembre 2014
C'est un peu à l'arrache qu'avec des potes, nous nous rendons à la troisième édition du festival « Baignade Interdite » à Rivières, dans le Tarn. Un festival dont nous ignorions l'existence le matin même, mais qui programmait (entre autres) J.C. Satàn et Francky Goes To Pointe-A-Pitre. Soirée immanquable donc. Nous nous retrouvons alors au beau milieu de la base de loisirs d'Aiguelèze, où les concerts prennent place dans les anciens bassins de la piscine aujourd'hui fermée. Oui, des concerts dans des piscines vides. C'est donc dans ce cadre hors-norme que se tient ce festival improbable et impeccable.
ous arrivons (quinze minutes à la bourre) pour les Tourangeaux de Francky Goes To Pointe-A-Pitre qui sont déjà dans un bassin, entourés de palmiers et de jouets de plages : l'ambiance parfaite pour ce groupe délivrant leur zouk-noise-tropical-rock. Les spectateurs sont autant dans la piscine que sur les bords. Au dessus du groupe, des gamins courent et jonglent, des gens entament une chenille devant les musiciens, l'hystérie est la plus totale. Les chansons font danser le public, le son est plutôt très bon, j'ai l'impression que nous vivons tous un super moment avec un groupe assez unique pour un concert qui l'est tout autant. Une fille se retourne vers moi : « c'était super eh ? » : très oui.
À la fin de leur set, nous nous dirigeons alors vers le stand de vinyles en quête de quelques (jolies) trouvailles. C'est avec celui de Colombey (sorti sur le label Pouet ! Schallplatten) sous le bras que je me dirige vers la buvette manière de prendre quelques forces avant J.C. Satàn. Et il en faudra pour encaisser le set complètement furieux que la formation bordelaise donnera ce soir-là. Le groupe nous avertit alors qu'ils vont jouer quelques chansons du nouvel album pour la première fois en concert, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces dernières sont de vraies tueries. Les classiques des albums déjà sortis sont bien évidemment joués (« Hell Death Samba » et « Dragons » par exemple). Deux-trois fois, je me retrouve à hurler des insanités que la décence m'empêche d'écrire ici, tellement je reste sur le cul devant la puissance de certains morceaux (notamment sur un « Faraway Land 2 » joué avec un son de dingue). Le groupe nous invite alors à tout casser pendant « Crystal Snake » ; ce qui est relativement difficile en étant au fond d'une piscine, à moins de se foutre sur la gueule avec ses voisins de concert. Un mec ivre danse comme Ian Curtis sur la droite de la scène, Paula de J.C. Satàn irradie le public de son charisme : le set se termine dans le bruit et la fureur. Ce n'était pas la première fois que je les voyais en concert, mais c'était certainement la meilleure.
Tels des groupies intenables, on échange quelques mots avec le groupe à la fin du concert. Arthur nous explique alors que les nouveaux morceaux n'ont pas été très bien joués : la modestie des grands. Le nouvel album de J.C. Satàn sortira dans les prochains mois (janvier 2015 m'a-t-on dit), et il enterrera sûrement la concurrence. Hail Satàn.