Jaromil Sabor - III (Frantic City Records) // Par Laetitia Lacourt
Le 5 janvier dernier sortait III, le sobrement dénommé troisième album de Jaromil Sabor. Je ne vais pas vous la faire à l’envers, j’ai eu l’opportunité d’écouter cet album il y a 6 mois lorsque certains titres s’appelaient encore « cool mix » et je n’ai, depuis, jamais cessé de l’écouter. Ce qui est le plus jouissif avec ce III, c’est son bordélisme. Un bordélisme qui fait incontestablement la force de Jaromil Sabor apportant toutes ces aspérités musicales qui accrochent l’oreille, nous retenant toujours 2 minutes 52 de plus que d’autres garagistes qui s’attardent à pomper le carburant d’un passé révolu.
Parfois Jaromil, parfois Tintin, parfois Loïk parfois Tom Joad, parfois pop parfois garage, le musicien passe d’un style à un autre, fait flirter le mélo et la rage, fait valser le punk tout en faisant brailler la pop, prend possession de personnages littéraires, pioche dans ses références, découpe un bout de xylophone, colle un extrait de messe, scotche la flûte d’un pote musicien, agrafe le tout : vous voilà avec des albums-pochettes surprises truffés de titres friandises avec lesquels il est bien bon de se gaver.
Le 8 janvier dernier, on s’est donné rendez-vous au Swinging Londress, dans le 10ème. 3 pintes chacun et 6 heures de discussion plus tard, voici ce dont je me souviens…
Je me souviens être arrivée la première, légèrement angoissée que l’on ait rien à se dire.
Je me souviens que Jaromil est arrivé quelques minutes après moi.
Je me souviens qu’il m’ait avoué être un peu introverti, ce qui m’a beaucoup étonné au regard de son débit de parole.
Je me souviens de ne pas avoir vu les 6 heures passer.
Je me souviens qu’il m’ait beaucoup impressionné avec son master de littérature comparée.
Je me souviens avoir été aussi stupéfaite qu’amusée en apprenant qu’il arrondissait ses fins de mois en écrivant des romans érotiques types Fifty shades of grey.
Je me souviens de son explication sur la signification exacte de Jaromil Sabor, faisant effectivement référence à Kundera et Tintin.
Je me souviens de notre discussion sur Jack London, Horace Walpole et Guillaume Musso. Oui, il y a un intrus.
Je me souviens avoir été contente, de ne pas, pour une fois, devoir expliquer ce qu’est la sérendipité.
Je me souviens qu’il ait répondu à ma question par une question lorsque je lui ai demandé ses 5 groupes ou chanteurs de « tous les temps ».
Je me souviens qu’il ait fini par répondre : Bob Dylan, Neil Young, les Beatles, Brian Wilson, et les Guns ‘n’ roses. Oui il y a un intrus.
Je me souviens de cette chouette complicité autour du plaisir un peu coupable et commun à aimer les Guns ’n’ Roses.
Je me souviens de sa fascination pour les albums de Noël, les messes, les églises (écoutez donc « Becky was a Carrion Siren (Part I) » sur son dernier album).
Je me souviens que son groupe préféré sur la scène actuelle vient de Bordeaux et s’appelle Bootchy Temple.
Je me souviens qu’il ne fallait pas trop critiquer Bob Dylan, ni même dire que les concerts de Bob Dylan aujourd’hui sont nuls.
Je me souviens d’avoir partager nos impressions sur les Zombies en concert, autre groupe cher à Jaromil Sabor.
Je me souviens qu’il m’ait autorisée à dire que l’intro de son titre « Aedion » sur son troisième album est légèrement pompée, sans qu’il s’en rende compte, sur « Steppin stone » des Monkees.
Je me souviens avoir eu envie de re-écouter attentivement son second album « La Santa Roja » dans lequel il rend hommage, sur 5 morceaux, au personnage de Jack London, le professeur Darrell Standing, dans Le Vagabond des étoiles.
Je me souviens qu’il m’ait dit être un garçon super cérébral et mono-maniaque.
Je me souviens qu’il a commencé à jouer vers 14 ans.
Je me souviens lui avoir demandé son âge.
Je me souviens avoir pensé que j’aurai adoré avoir un petit frère de 24 ans comme lui, super cérébral.
Je me souviens que sur les 3 labels contactés pour sortir son troisième album, les 3 labels étaient ok.
Je me souviens que Frantic City Records a répondu le premier en lui proposant en plus une tournée aux petits oignons.
Je me souviens que si Jaromil multiplie les projets parallèles (Artyfacts, d’Arthur Pym & the Gordons, Prêcheur Loup…), c’est parce qu’il a un peu de mal à assumer le fait d’être seul et/ou de faire de la musique seul.
Je me souviens avoir été ravie d’apprendre qu’il était désormais le bassiste de 39th & the Nortons, le groupe de Nick Wheeldon.
Je me souviens qu’il adore la country.
Je me souviens que l’on ait un peu ragoté sur la scène garage actuelle.
Je me souviens en avoir appris de bonnes.
Je me souviens que 8 nouveaux titres de son 4ème album sont déjà prêts. Et qu’il sera visiblement plus pop que garage mais plus punchy que folk. Ouais donc, garage-pop hein.
Je me souviens qu’il a fallu attendre la troisième pinte avant que l’un des deux ne se décide à aller pisser.
Je me souviens lui avoir demandé comment il travaillait, quelles étaient ses techniques, ses bricolages avec les instruments. Lui ce qu’il aime, ce sont les ciseaux, la colle et le scotch.
Je me souviens avoir eu un petit pincement au cœur en réalisant que tous ces petits bricolages et instruments n’existeront pas en live.
Je me souviens lui avoir demandé pourquoi avoir fait une reprise de Chiens de Faïence, groupe parisien inconnu au bataillon.
Je me souviens que ce sont ses potes et qu’il est assez fasciné par ce groupe prolifique, qui a pondu d’innombrables titres mais jamais un seul album.
Je me souviens que son dernier concert mémorable était celui de Sonny Smith.
Je me souviens que le titre « Calcomatraque » fait référence à Cantona sur le jeu FIFA de la PES.
Je me souviens avoir été un peu larguée sur ce coup.
Je me souviens qu’au moment de payer nos 6 pintes, le serveur s’est planté et n’en a compté que 4.
Je me souviens que Jaromil lui a fait remarqué.
Je me souviens qu’on commençait à avoir faim.
Je ne me souviens plus du tout de ce que l’on s’est raconté en mangeant notre kebab.
Mais je me souviens surtout de cette petite phrase, « la musique, ce n’est que de l’affectif », et que c’est sans doute un peu vrai.
A noter que Jaromil Sabor sera en tournée en février // Aedion Tour
Mercredi 3 Février : BORDEAUX / I.Boat
Jeudi 4 Février : GRENOBLE / Maily's
Vendredi 5 Février : FRIBOURG (CH) / Mouton Noir
Samedi 6 Février : LUGANO (CH) / Casatto
Dimanche 7 Février : KREUZLINGEN (CH) / Horst Klub
Lundi 8 Février : BIENNE (CH) / TBA
Mercredi 10 Février : PARIS / International
Jeudi 11 Février : LILLE / Joe Tex Café
Vendredi 12 Février : CAEN / Portobello
Samedi 13 Février : SAINT MALO / Riff Magnétique
----------------- Translation by Oscar Mavioc'h------------------------
On the last 5th of January was released III, the sober named Jaromil Sabor's third album. I won't lie to you, I've had the chance to listen to it six months ago, as some tracks were still named "cool mix" and, since, I never stopped playing it. What's orgasmic the most with this III, it's the messyness. A messyness that's obviously the Sabor's strength, bringing all those musical roughness to catch your ear, keeping it always 2 minutes and 52 sec more than any other garage bands who keep pumping up the gas of a very gone past.
Sometimes Jaromil, sometimes Tintin, sometimes Loïk or Tom Joad, sometimes pop, sometimes garage, the musician goes from a style to another one, flirting with melo and rage, waltzing the punk and shouting the pop, he takes possession of litterary characters , seeks into his own references, cuts a pist of xylophone , sticks a liturgy sample, tapes a friend's flute, fastens it all and here you are : surprise-boxes riddled with candy tracks that's good to be stuffed with.
On the last 8th of January, we met to the Swinging Londress, in the 10th arr. Three pints each and six hours of discussion later, here is what I remember.
I remember to be the first, a kind of stressed by having nothing to chat on.
I remember Jaromil arriving a few minutes after me.
I remember he confessed to be introverted, what surprised me pretty much as heard as his flow.
I remember those very fast six hours.
I remember to be impressed by his Bachelor of honor in Compared Litterature.
I remember to be as stupefied as amused when he told me he earned a few money by writing erotic novels like Fifty shades of Grey.
I remember his explaination about the exact meaning of Jaromil Sabor, actually referenced with Kundera and Tintin.
I remember our words about Jack London, Horace Walpope and Guillaume Musso. Yes, there is a gatecrasher.
I remember being happy, for once, because I hadn't to explain what is serendipity.
I remember he answered to my question by an other when I asked him his five bands or singers "from all the times."
I remember he finally answerd : Bob Dylan , Neil Young , the Beatles, Brian Wilson, Guns and Roses. Yes , there is a gatecrasher.
I remember this nice complicity about the guilty and common pleasure to enjoy Guns and Roses.
I remember how facinated he was by the Christmas albums, the masses, the churches (please, listen to "Becky was a carrion Siren (Part I)" in his last album).
I remember how better it was to not criticize Bob Dylan too much, and how I kept for me that Dylan's gigs, nowadays, are crap.
I remember we shared our feelings about Zombies on stage, other very liked Jaromil's band.
I remember he allowed me to say that is "Aedion"'s intro on his third record was a bit copied, and he hadn't noticed yet, on Monkees "Steppin stone".
I remember how much I wanted to listen again his second album "La Santa Roja" where there is a tribute, on five tracks, to the Jack London's character, the professor Darell Starding in "The stars Rover".
I remember he told me he has been a very cerebral and monomaniac boy.
I remember he started to play at 14.
I remember I asked how old he is.
I remember I thought how lovely it could be to have a little 24 brother like him, so cerebral.
I remember on three labels he called for this third album, three were okay.
I remember Frantic Records answered first and proposed him a first rate tour.
I remember if Jaromil multiplies side projects (Artyfacts, Arthur Pym & the Gordons, Prêcheur Loup...), it's because it's hard for him to be alone or/and to make music on his own.
I remember I enjoyed to hear that he was now the bassist of 39th & the Nortons, the Nick Wheeldon's band.
I remember he loves country music.
I remember we gossiped about the actual garage stage.
I remember I learned good shits.
I remember that eight new tracks are ready for his fourth album. And it will be, obviously, more pop than garage, more punchy than folk. Yes, so garage-pop, indeed.
I remember we had to wait until the third pint before one of us decided to go for a piss.
I remember I asked him the way he works, which technics he employs, his handy stuffs with the instruments. What he likes are cissors, glu, and tape.
I remember I was a bit sad when I realised all those handy stuffs would never exist on stage.
I remember I asked why he did this cover of Chiens de Faïence, an unknown band.
I remember they are his friends and he's facinated by this so prolific band who makes so many tracks but not any album.
I remember his last memorable concert was Sonny Smith.
I remember the title "Calcomatraque" was refered to Cantona in Fifa's videogame.
I remember I was a bit lost at this time.
I remember we had to pay six pints but the waiter messed around and forgot two of them.
I remember Jaromil made him notice.
I remember we started to get hungry.
I don't remember at all what we said while we were eating kebabs.
I especially remember this little sentance : "Music is only about affective". And how that can be true.
Parfois Jaromil, parfois Tintin, parfois Loïk parfois Tom Joad, parfois pop parfois garage, le musicien passe d’un style à un autre, fait flirter le mélo et la rage, fait valser le punk tout en faisant brailler la pop, prend possession de personnages littéraires, pioche dans ses références, découpe un bout de xylophone, colle un extrait de messe, scotche la flûte d’un pote musicien, agrafe le tout : vous voilà avec des albums-pochettes surprises truffés de titres friandises avec lesquels il est bien bon de se gaver.
Le 8 janvier dernier, on s’est donné rendez-vous au Swinging Londress, dans le 10ème. 3 pintes chacun et 6 heures de discussion plus tard, voici ce dont je me souviens…
Je me souviens être arrivée la première, légèrement angoissée que l’on ait rien à se dire.
Je me souviens que Jaromil est arrivé quelques minutes après moi.
Je me souviens qu’il m’ait avoué être un peu introverti, ce qui m’a beaucoup étonné au regard de son débit de parole.
Je me souviens de ne pas avoir vu les 6 heures passer.
Je me souviens qu’il m’ait beaucoup impressionné avec son master de littérature comparée.
Je me souviens avoir été aussi stupéfaite qu’amusée en apprenant qu’il arrondissait ses fins de mois en écrivant des romans érotiques types Fifty shades of grey.
Je me souviens de son explication sur la signification exacte de Jaromil Sabor, faisant effectivement référence à Kundera et Tintin.
Je me souviens de notre discussion sur Jack London, Horace Walpole et Guillaume Musso. Oui, il y a un intrus.
Je me souviens avoir été contente, de ne pas, pour une fois, devoir expliquer ce qu’est la sérendipité.
Je me souviens qu’il ait répondu à ma question par une question lorsque je lui ai demandé ses 5 groupes ou chanteurs de « tous les temps ».
Je me souviens qu’il ait fini par répondre : Bob Dylan, Neil Young, les Beatles, Brian Wilson, et les Guns ‘n’ roses. Oui il y a un intrus.
Je me souviens de cette chouette complicité autour du plaisir un peu coupable et commun à aimer les Guns ’n’ Roses.
Je me souviens de sa fascination pour les albums de Noël, les messes, les églises (écoutez donc « Becky was a Carrion Siren (Part I) » sur son dernier album).
Je me souviens que son groupe préféré sur la scène actuelle vient de Bordeaux et s’appelle Bootchy Temple.
Je me souviens qu’il ne fallait pas trop critiquer Bob Dylan, ni même dire que les concerts de Bob Dylan aujourd’hui sont nuls.
Je me souviens d’avoir partager nos impressions sur les Zombies en concert, autre groupe cher à Jaromil Sabor.
Je me souviens qu’il m’ait autorisée à dire que l’intro de son titre « Aedion » sur son troisième album est légèrement pompée, sans qu’il s’en rende compte, sur « Steppin stone » des Monkees.
Je me souviens avoir eu envie de re-écouter attentivement son second album « La Santa Roja » dans lequel il rend hommage, sur 5 morceaux, au personnage de Jack London, le professeur Darrell Standing, dans Le Vagabond des étoiles.
Je me souviens qu’il m’ait dit être un garçon super cérébral et mono-maniaque.
Je me souviens qu’il a commencé à jouer vers 14 ans.
Je me souviens lui avoir demandé son âge.
Je me souviens avoir pensé que j’aurai adoré avoir un petit frère de 24 ans comme lui, super cérébral.
Je me souviens que sur les 3 labels contactés pour sortir son troisième album, les 3 labels étaient ok.
Je me souviens que Frantic City Records a répondu le premier en lui proposant en plus une tournée aux petits oignons.
Je me souviens que si Jaromil multiplie les projets parallèles (Artyfacts, d’Arthur Pym & the Gordons, Prêcheur Loup…), c’est parce qu’il a un peu de mal à assumer le fait d’être seul et/ou de faire de la musique seul.
Je me souviens avoir été ravie d’apprendre qu’il était désormais le bassiste de 39th & the Nortons, le groupe de Nick Wheeldon.
Je me souviens qu’il adore la country.
Je me souviens que l’on ait un peu ragoté sur la scène garage actuelle.
Je me souviens en avoir appris de bonnes.
Je me souviens que 8 nouveaux titres de son 4ème album sont déjà prêts. Et qu’il sera visiblement plus pop que garage mais plus punchy que folk. Ouais donc, garage-pop hein.
Je me souviens qu’il a fallu attendre la troisième pinte avant que l’un des deux ne se décide à aller pisser.
Je me souviens lui avoir demandé comment il travaillait, quelles étaient ses techniques, ses bricolages avec les instruments. Lui ce qu’il aime, ce sont les ciseaux, la colle et le scotch.
Je me souviens avoir eu un petit pincement au cœur en réalisant que tous ces petits bricolages et instruments n’existeront pas en live.
Je me souviens lui avoir demandé pourquoi avoir fait une reprise de Chiens de Faïence, groupe parisien inconnu au bataillon.
Je me souviens que ce sont ses potes et qu’il est assez fasciné par ce groupe prolifique, qui a pondu d’innombrables titres mais jamais un seul album.
Je me souviens que son dernier concert mémorable était celui de Sonny Smith.
Je me souviens que le titre « Calcomatraque » fait référence à Cantona sur le jeu FIFA de la PES.
Je me souviens avoir été un peu larguée sur ce coup.
Je me souviens qu’au moment de payer nos 6 pintes, le serveur s’est planté et n’en a compté que 4.
Je me souviens que Jaromil lui a fait remarqué.
Je me souviens qu’on commençait à avoir faim.
Je ne me souviens plus du tout de ce que l’on s’est raconté en mangeant notre kebab.
Mais je me souviens surtout de cette petite phrase, « la musique, ce n’est que de l’affectif », et que c’est sans doute un peu vrai.
A noter que Jaromil Sabor sera en tournée en février // Aedion Tour
Mercredi 3 Février : BORDEAUX / I.Boat
Jeudi 4 Février : GRENOBLE / Maily's
Vendredi 5 Février : FRIBOURG (CH) / Mouton Noir
Samedi 6 Février : LUGANO (CH) / Casatto
Dimanche 7 Février : KREUZLINGEN (CH) / Horst Klub
Lundi 8 Février : BIENNE (CH) / TBA
Mercredi 10 Février : PARIS / International
Jeudi 11 Février : LILLE / Joe Tex Café
Vendredi 12 Février : CAEN / Portobello
Samedi 13 Février : SAINT MALO / Riff Magnétique
----------------- Translation by Oscar Mavioc'h------------------------
On the last 5th of January was released III, the sober named Jaromil Sabor's third album. I won't lie to you, I've had the chance to listen to it six months ago, as some tracks were still named "cool mix" and, since, I never stopped playing it. What's orgasmic the most with this III, it's the messyness. A messyness that's obviously the Sabor's strength, bringing all those musical roughness to catch your ear, keeping it always 2 minutes and 52 sec more than any other garage bands who keep pumping up the gas of a very gone past.
Sometimes Jaromil, sometimes Tintin, sometimes Loïk or Tom Joad, sometimes pop, sometimes garage, the musician goes from a style to another one, flirting with melo and rage, waltzing the punk and shouting the pop, he takes possession of litterary characters , seeks into his own references, cuts a pist of xylophone , sticks a liturgy sample, tapes a friend's flute, fastens it all and here you are : surprise-boxes riddled with candy tracks that's good to be stuffed with.
On the last 8th of January, we met to the Swinging Londress, in the 10th arr. Three pints each and six hours of discussion later, here is what I remember.
I remember to be the first, a kind of stressed by having nothing to chat on.
I remember Jaromil arriving a few minutes after me.
I remember he confessed to be introverted, what surprised me pretty much as heard as his flow.
I remember those very fast six hours.
I remember to be impressed by his Bachelor of honor in Compared Litterature.
I remember to be as stupefied as amused when he told me he earned a few money by writing erotic novels like Fifty shades of Grey.
I remember his explaination about the exact meaning of Jaromil Sabor, actually referenced with Kundera and Tintin.
I remember our words about Jack London, Horace Walpope and Guillaume Musso. Yes, there is a gatecrasher.
I remember being happy, for once, because I hadn't to explain what is serendipity.
I remember he answered to my question by an other when I asked him his five bands or singers "from all the times."
I remember he finally answerd : Bob Dylan , Neil Young , the Beatles, Brian Wilson, Guns and Roses. Yes , there is a gatecrasher.
I remember this nice complicity about the guilty and common pleasure to enjoy Guns and Roses.
I remember how facinated he was by the Christmas albums, the masses, the churches (please, listen to "Becky was a carrion Siren (Part I)" in his last album).
I remember how better it was to not criticize Bob Dylan too much, and how I kept for me that Dylan's gigs, nowadays, are crap.
I remember we shared our feelings about Zombies on stage, other very liked Jaromil's band.
I remember he allowed me to say that is "Aedion"'s intro on his third record was a bit copied, and he hadn't noticed yet, on Monkees "Steppin stone".
I remember how much I wanted to listen again his second album "La Santa Roja" where there is a tribute, on five tracks, to the Jack London's character, the professor Darell Starding in "The stars Rover".
I remember he told me he has been a very cerebral and monomaniac boy.
I remember he started to play at 14.
I remember I asked how old he is.
I remember I thought how lovely it could be to have a little 24 brother like him, so cerebral.
I remember on three labels he called for this third album, three were okay.
I remember Frantic Records answered first and proposed him a first rate tour.
I remember if Jaromil multiplies side projects (Artyfacts, Arthur Pym & the Gordons, Prêcheur Loup...), it's because it's hard for him to be alone or/and to make music on his own.
I remember I enjoyed to hear that he was now the bassist of 39th & the Nortons, the Nick Wheeldon's band.
I remember he loves country music.
I remember we gossiped about the actual garage stage.
I remember I learned good shits.
I remember that eight new tracks are ready for his fourth album. And it will be, obviously, more pop than garage, more punchy than folk. Yes, so garage-pop, indeed.
I remember we had to wait until the third pint before one of us decided to go for a piss.
I remember I asked him the way he works, which technics he employs, his handy stuffs with the instruments. What he likes are cissors, glu, and tape.
I remember I was a bit sad when I realised all those handy stuffs would never exist on stage.
I remember I asked why he did this cover of Chiens de Faïence, an unknown band.
I remember they are his friends and he's facinated by this so prolific band who makes so many tracks but not any album.
I remember his last memorable concert was Sonny Smith.
I remember the title "Calcomatraque" was refered to Cantona in Fifa's videogame.
I remember I was a bit lost at this time.
I remember we had to pay six pints but the waiter messed around and forgot two of them.
I remember Jaromil made him notice.
I remember we started to get hungry.
I don't remember at all what we said while we were eating kebabs.
I especially remember this little sentance : "Music is only about affective". And how that can be true.