Love At Psychedelic Velocity (Moi j'connais records) // Par Julien Marty
Les Terriens nourrissent une fascination pour les extra-terrestres. Depuis plus de 50 ans, la NASA développe le projet SETI pour tenter de détecter des présences de vie quelques parts dans l'univers. Depuis peu, las d'attendre comme des cons un message qui ne veut pas venir, les scientifiques ont décidé de passer à l'action. Le programme METI (Message To Extra-Terrestre Intelligence) envoit des ondes radios contenant des informations sur l'humanité : les coordonnées GPS de Dupont de Ligones, la recette secrète du coca cola et le numéro de portable de Jay-Z. Beaucoup d'astronomes et de scientifiques crient à la connerie monumentale (parmi lesquels Stephen Hawking). Selon eux, il est évident, que si un jour, une civilisation découvre ces messages et dispose des moyens pour venir, nous allons en prendre plein la gueule.
The Human Expression serait peut-être une solution pacifique à envoyer aux martiens. Dans le milieu des années 60 en Californie, une bande de jeunes désoeuvrés ont décidé de créer un groupe de garage rock. En toute humilité, ils ont choisi de s’appeler - « The Human Expression ». Il n'y a vraiment que les ricains et leur certitude hégémonique pour oser croire que leur musique sera la voix de l'humanité. Quoi qu'il en soit, ce quintet a eu une carrière aussi rapide qu'un tweet de Nadine Morano – court et insignifiant. Ce groupe n'aura jamais les étoiles alignées dans le bon tempo. Comme quoi, les prophètes sont rarement bien servi par leur maître. En 1967 après l'échec commercial de leurs 2 premiers 45t , leur manager décide de prendre les choses en main. Il leur présente Mars Bonfire qui a dans ses bagages quelques chansons, le leader (Jim Quarles) a du nez. Il refusa d’interpréter le titre « born to be wild » lui préférant « sweet child of nothingness ». L'histoire va leur planter un énorme coup de poignard dans leur carrière lorsque l'on connaît l'hymne qu'est devenu le titre chanté par Steppenwolf.
Dans les années 80, la plupart de leurs titres figurèrent dans des compilations Nuggets, Pebbles en hommage à cette folle période de la fin des années 60 rageuse et sauvage à souhait. L'histoire retient « Love At Psychédélic Velocity » comme chanson emblème du groupe. On y retrouve la violence juvénile quasi-punk d'un psychotic reaction des Count Five. Presque trente ans plus tard, une compilation réhabilite un peu « The Human Expression » mais il faut attendre 2015 et la réédition vinyle par le label genevois Moi j'connais records et les Américains de Mississippi records pour fermer la boucle. À l'écoute de ce LP, on comprend que The Human Expression est bien plus qu'un simple petit groupe de garage énervé des années 60 comme on en trouve par centaines sur les excellentes compilations (song the lord taugh us, Back from the grave,...). Leur musique contient des perles de mélodie pop colorées de surf music que les Allah Las ne reniera pas (Every Night, Optical Sound). Mais, il y a surtout Outside of it all d'une incroyable fragilité qui conclut la face A et qui ne cesse de m'émouvoir. J'aurais aimé qu'ils choisissent de jouer « born to be wild » car nous aurions peut-être connu l’avènement d'un autre groupe phare californien au même titre que les Beach Boys. Ils avaient le talent mais les étoiles n'étaient pas alignées.
The Human Expression serait peut-être une solution pacifique à envoyer aux martiens. Dans le milieu des années 60 en Californie, une bande de jeunes désoeuvrés ont décidé de créer un groupe de garage rock. En toute humilité, ils ont choisi de s’appeler - « The Human Expression ». Il n'y a vraiment que les ricains et leur certitude hégémonique pour oser croire que leur musique sera la voix de l'humanité. Quoi qu'il en soit, ce quintet a eu une carrière aussi rapide qu'un tweet de Nadine Morano – court et insignifiant. Ce groupe n'aura jamais les étoiles alignées dans le bon tempo. Comme quoi, les prophètes sont rarement bien servi par leur maître. En 1967 après l'échec commercial de leurs 2 premiers 45t , leur manager décide de prendre les choses en main. Il leur présente Mars Bonfire qui a dans ses bagages quelques chansons, le leader (Jim Quarles) a du nez. Il refusa d’interpréter le titre « born to be wild » lui préférant « sweet child of nothingness ». L'histoire va leur planter un énorme coup de poignard dans leur carrière lorsque l'on connaît l'hymne qu'est devenu le titre chanté par Steppenwolf.
Dans les années 80, la plupart de leurs titres figurèrent dans des compilations Nuggets, Pebbles en hommage à cette folle période de la fin des années 60 rageuse et sauvage à souhait. L'histoire retient « Love At Psychédélic Velocity » comme chanson emblème du groupe. On y retrouve la violence juvénile quasi-punk d'un psychotic reaction des Count Five. Presque trente ans plus tard, une compilation réhabilite un peu « The Human Expression » mais il faut attendre 2015 et la réédition vinyle par le label genevois Moi j'connais records et les Américains de Mississippi records pour fermer la boucle. À l'écoute de ce LP, on comprend que The Human Expression est bien plus qu'un simple petit groupe de garage énervé des années 60 comme on en trouve par centaines sur les excellentes compilations (song the lord taugh us, Back from the grave,...). Leur musique contient des perles de mélodie pop colorées de surf music que les Allah Las ne reniera pas (Every Night, Optical Sound). Mais, il y a surtout Outside of it all d'une incroyable fragilité qui conclut la face A et qui ne cesse de m'émouvoir. J'aurais aimé qu'ils choisissent de jouer « born to be wild » car nous aurions peut-être connu l’avènement d'un autre groupe phare californien au même titre que les Beach Boys. Ils avaient le talent mais les étoiles n'étaient pas alignées.