Guantanamo Baywatch

Darling... It's too late (suicidesqueezerecords) // par .Clac.
Surf sex sludge and garbage
Derrière ce programme alléchant, se cachent Jason, Chevelle et Chris, tout trois originaires de Portland, Oregon - tout comme The Memories/White Fang dont on vous parlait récemment. Pour tromper l'ennui, ces joyeux lurons ont décidé de ressortir la vieille Cadillac de Grand Pa' du garage pour regarder sous le capot et découvrir que loin d'avoir rendu l'âme, on peut encore jouer de ses mécanismes. Deux ou trois coups de clé à molette plus tard, les voilà qui remontent les années sans complexes pour explorer et triturer les sonorités fifties, une pina colada à la main et quelques bandelettes des Mummies dans l'autre. Ca donne 10 titres qui tournent en boucle, défrisant les permanentes et recalant la gomina au stade de cire pour vos plus belles dancing shoes, braquant Cry Baby & Pink Flamingo en même temps. 
 
Non, Chérie… il n'est jamais trop tard. La preuve en est, on peut continuer à faire twister le souvenir des classiques de la Motown avec les préceptes tapageurs du punk - non sans nous rappeler Hunx and his punx ("Sea of love"). Alors, on se laisse embarquer par  des rythmes bien huilés ("Shenanigans"), l'intrusion de Curtis Harding sur "Too Late",  les ambiances chaloupées ("Do what you want"), ce petit coté rockab' teinté d'influences western surf ("Corey Baum"). C'est musclé et frais, bien dosé, et ça nous fait langoureusement tanguer, tout comme la très bien montée reprise d'Eddie & the Showmen ("Mr Rebel"). De l'écriture à l'enregistrement - analogique - Darling… it's too late semble hanté des vestiges du passé. Guantanamo Baywatch signe là la mixtape parfaite pour une virée entre copains sur la route des festivals, entre le Beach Brew Festival et Binic.