Ulan Bator – Abracadabra 2015 (Acid Cobra Records)
Parisiens actifs depuis 1993, Ulan Bator est ce que l’on pourrait appeler l’archétype du groupe post rock. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas trop le style, on pourrait dire que c’est du rock sauf que c’en est pas, vu que l’on a justement ajouté le qualificatif post juste avant le nom rock, pour bien montrer que ce n’est pas/plus du rock. Si malgré tous mes efforts de pédagogie et d’éveil des masses cela vous semble toujours de l’hébreu ancien, on pourrait dire alors que le post rock est comme du rock, avec sensiblement les mêmes instruments, ce qui fait que sur scène on pourrait confondre avec un groupe de rock, alors qu’en fait tout n’est pas pareil.
La nouveauté donc est qu’avec les mêmes ingrédients la recette est différente : les adeptes du post-rock s’affranchissent de la limite insupportable pour eux de la structure trop traditionnelle qu’offre la formule couplet refrain, et ont aussi tendance à fortement ralentir le tempo (on joue mid-tempo parce qu’on est pas des bourrins) et à rallonger la durée des titres.
Ces trois éléments ci-dessus font qu’en voulant aller de l’avant en dépassant le rock, les adeptes du post-rock vont essentiellement en arrière, à savoir se rapprocher du genre le plus honni qui soit quand on a écouté un peu de punk dans sa jeunesse : le rock progressif.
On a donc la très nette impression à l’écoute de revenir vers les standards prog du début des seventies, même si Ulan Bator ne tombe jamais, et je les en remercie, dans les travers du prog : pas de solos de trois plombes, un chant parcimonieux et en français SVP, doublés d’accompagnements assez finement ciselés.
Du coup, cet album semble être dans la filiation directe de toute une scène underground française, en faisant penser à Lard Free, Alpes et autres génies presque oubliés de nos jours. Génies qui provenaient du jazz et / ou du psychédélisme hippie des sixties, mais qui à peu de choses près arriveront au même résultat que nos contemporains d’Ulan Bator, ce qui devrait vous inciter à écouter cet album…
La nouveauté donc est qu’avec les mêmes ingrédients la recette est différente : les adeptes du post-rock s’affranchissent de la limite insupportable pour eux de la structure trop traditionnelle qu’offre la formule couplet refrain, et ont aussi tendance à fortement ralentir le tempo (on joue mid-tempo parce qu’on est pas des bourrins) et à rallonger la durée des titres.
Ces trois éléments ci-dessus font qu’en voulant aller de l’avant en dépassant le rock, les adeptes du post-rock vont essentiellement en arrière, à savoir se rapprocher du genre le plus honni qui soit quand on a écouté un peu de punk dans sa jeunesse : le rock progressif.
On a donc la très nette impression à l’écoute de revenir vers les standards prog du début des seventies, même si Ulan Bator ne tombe jamais, et je les en remercie, dans les travers du prog : pas de solos de trois plombes, un chant parcimonieux et en français SVP, doublés d’accompagnements assez finement ciselés.
Du coup, cet album semble être dans la filiation directe de toute une scène underground française, en faisant penser à Lard Free, Alpes et autres génies presque oubliés de nos jours. Génies qui provenaient du jazz et / ou du psychédélisme hippie des sixties, mais qui à peu de choses près arriveront au même résultat que nos contemporains d’Ulan Bator, ce qui devrait vous inciter à écouter cet album…