Duck Duck Grey Duck

L’art de la décadanse façon wild wild west (soon on casbah records) // par Clac
« La décadence a bercé nos corps blasés et nos âmes égarées »
Pas de demi-mesure pour Duck Duck Grey Duck.

Ils sentent fort le danger, piquent la curiosité. Si vous avez du nez, vous ne pourrez vous y tromper. Ça attaque sec et sévère, comme une bonne rasade de whisky au saut du lit. Ces trois sombres héros maitrisent dans les règles de l'art les nuances cinématographiques de la musique, jouant sans contrefaçon à construire des univers pour les balayer d'un revers de la main. Leur musique est entière et moite ; chacun de leur riffs entrainant son prochain dans un enchainement calibré pour vous déséquilibrer. Et lorsque la lumière s'éteint, ces trois drôles de prêtres sauvages du clair-obscur ayant vendu leurs âmes au premier diable venu sortent les armes, chargé(e)s en toute puissance et en un tour de rien, vous en font perdre votre latin. Et ils s'en donnent à cœur joie, partageant en une sorte de messe ce qu'ils savent faire de mieux ; secouant vos âmes atrophiées, (r)échauffant vos corps brunis, pour ne jamais finir de hanter vos esprits.
Sans se soucier de ce que le croyant-tout-connaitre attend à trouver face à lui, ignorant les fantômes du passé d'où il semble surgir, faisant fi des références que d'autres leur prêterons, ces trois-là sont plus intéressés par l'électricité qu'ils propagent, par la sueur qu'ils font couler, par la perte de raison qu'ils provoquent aux alentours. Il y a de la magie, bien noire, là dedans, de la poussière des paysages de westerns spaghettis, un peu des rythmes d'ailleurs, beaucoup d'eux même ; mais l'alchimie certaine qui émane de ce trio (gagnant) ne saura que vous toucher en plein cœur. Duck Duck Grey Duck, plus efficace qu'un défibrillateur, réanime en nous, la flamme rock torturée, en son essence la plus pure.
Et c'est sans soif, qu'on savoure les dernières gouttes du divin breuvage.