Gentiment proposé par le groupe, j'ai choisi de chroniquer la K7 de DRAGSTER, même si j'ai dû enlever les piles de la télécommande pour les mettre dans mon baladeur.
Voilà donc une K7 sortie sur Six Tonnes de Chair (quel drôle de nom), nouveau label qui en est avec cet œuvre à sa cinquième sortie. Pas uniquement des K7, car le label produit aussi des vinyles. Format « vintage » donc mais où cela prend tout son sens avec la musique lo-fi qu'offre le groupe.
Pour commencer, pas besoin de recherche sur la page facebook, twitter ou bandcamp du groupe, car je les connais déjà pour les avoirs vu en live et ils ne sont pas vraiment actif sur la toile. J'aurai quand même dû vérifier sur myspace. DRAGSTER, c'est tout simplement le groupe le plus primitif dans le garage français que j'ai pu voir. C'est juste 2 mecs de Rennes, une batterie minimaliste frappée comme un gorille (on n'est pas loin), et un guitariste chanteur tout en fuzz et delay. Si vous aimez la pop musique passez votre chemin y a rien pour vous ici. Surement influencés par Coachwhips (Avec John Dywer des Oh Sees), Slaves et Combomatix, un autre duo du coin, ils reprennent les mêmes ingrédients, une voix incompréhensible mêlée de delay et reverb, une guitare fuzzée à mort et un beat puissant. Mais l'originalité du groupe c'est la composition des morceaux, certes basique mais redoutablement efficace. Vous l'aurez compris, ce groupe est loin de la finesse, et comme un bon gros burger saignant, il peut être indigeste pour certains et savoureux pour d'autres. Évidemment, je fais partie des gourmands.
Donc revenons à l'objet, lui-même, une belle K7 jaune, une pochette minimaliste mais attrayante et 6 morceaux pour une durée totale de 13 minutes. Pas de surprises par rapport aux concerts que j'ai vus, ça reste sale et sauvage. A noter que Ganja War malgré un nom bien coolos n'est pas le tube, même si c'est le nom de la K7, et que le tube revient à Twist & Shoot indéniablement. Seul regret, est qu'il n'y a pas plus de morceaux bordel !!! Vraiment, des branleurs ceux-là, mais bon ça va bien avec le reste. Je les imagine bien dans leur appart en foutoir avec pleins de potes à mater des vidéos bien débiles, boire des bières et manger 5 lipides et glucides par jour. Merde pourquoi je n'habite pas à Rennes. Si vous en voulez plus comme moi, je vous conseille le clip Lou l'Enfer Chasseur de Dragons, le clip et le morceau valent leur pesant de chips. Enfin une exclue de dernière minute, le groupe officie aussi dans RIGG, qui vient de se reformer, moins primitif mais tout aussi bon. J'attends vivement qu'ils sortent une clé USB, ou une disquette.
Dragster
Ganja War (Six tonnes de Chair Records) // par Alex Cyprine