Double Cheese

DOUBLE CHEESE "s/t" 7" (Frantic City Records 2016) // par Super Poncho
Il y a de cela quelques années, alors que j'écoutais paisiblement un disque, une discussion s'engagea avec ma mère :
- « Tu commences à me gonfler avec ta musique ! D'ailleurs qu'est-ce que c'est que ce genre ?! »
- « Du garage ».
- « Du garage ? Qu'est-ce que c'est ce genre de cinglés ?! »
A l'époque, j'étais resté un peu con devant cette question. En écoutant l’EP, je me suis dis « ça c'est un vrai disque de garage » et je l'ai fait écouter à ma mère.
 
Depuis leur formation en 2014 à la Rochelle, Ugo et Bart, respectivement guitariste/chanteur et batteur n'ont pas chômé. Très vite sort une cassette 8 titres sur le label Cheap Trash Tapes d'Ugo. Rejoints par Aline à la basse, ils enchaînent alors une split cassette avec les Coffee Saucers sur Désobéissance. Après ce nouvel effort, le trio revient avec fracas nous chatouiller les oreilles.
Les Double Cheese, c’est surtout un voyage : ils te prennent au début de l'EP et ils te laissent à la fin de l’ultime chanson, au bord de la route et à bout de souffle. 
Ce voyage, il est tout d'abord temporel. Bien que les bougres nous rabâchent qu'ils détestent les sixties, force est de constater qu'ils les aiment, très fort. Ils leur rendent même hommage.
Restest Child serait apparue dans un des premiers albums de Ty Segall que cela n'aurait choqué personne et les Sonics n'auraient pas renié You know Better. 
Mais là, il faut que je vous parle de la chanson du disque, ou plutôt de LA chanson. 
Parce qu'avec I hate the 60', on a tout. Un titre, un riff, une rythmique et le coup de pédale Fuzz qui vous embarque. Une aventure en soi. On n’est pas encore à la fin du mois de janvier que je mets déjà une pièce sur cette chanson comme un des hymnes garage de l'année. 
 
Pour finir, je vais laisser la parole à ma mère, qui, après avoir écouté ce disque m'a dit : « en fait, le garage, c'est des mecs qui adorent les années 60'. Pis leur pochette d'album est sympa ! Je les aime bien moi, Double Cheese!" Nous aussi.