Donnez votre part à la gamelle du chien ! // HALFPACE / Bandcamp

Recherche Bandcamp et chronique (2023)

         Comme Michel DRUCKER, tu aimes les chiens ?
Il est alors temps de suivre notre digger du Bandcamp,
à la recherche d'une belle gamelle de sons électriques... et métalliques.

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     Stephen TUNNEY, alias DOGBOWL, l’artiste américain qui a vécu un temps en France dans les années 1990 (il a publié deux de ses meilleurs albums chez Lithium : Cigars, guitars and topless bars et The Zeppelin record), était de retour au Petit Bain, à Paris, le 7 janvier dernier où il était accompagné d’un super-groupe constitué de Michel CLOUP (DIABOLOGUM), Pascal BOUAZIZ (MENDELSON) et Christian QUERMALET (The MARRIED MONK).
Cette fois, je n’ai malheureusement pas pu faire le voyage pour assister à ce concert (visible intégralement ici). Pour compenser, c’est l’expression « Dogbowl », en un seul mot ou en deux, que j’ai choisie comme point de départ de ma balade du Bandcamp ce mois-ci.
 
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Le dernier album de DOGBOWL, Zone of blue, pour lequel j’ai rédigé les notes de pochette, remonte déjà à 2015, mais l'artiste publie régulièrement de nouvelles chansons sur sa chaîne YouTube, comme par exemple Chariots toward the sun ou You fall right down and you get up again.
Sur Bandcamp, on trouve uniquement ses trois premiers albums, dont l’excellent Cyclops nuclear submarine captain, son deuxième, datant de 1991 et produit par KRAMER.
 
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La première étape de ma balade a été toute trouvée, puisque parmi les premiers résultats de la recherche, il y avait Cyclops dog tongue shapes the bowl par URSUS. Incroyable ! Et je n’en ai pas cru mes oreilles non plus quand j’ai écouté ou plutôt survolé le morceau : 3’30 de bruit qui ferait passer Metal machine music pour une symphonie classique ! 
 
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Mais le plus étonnant dans tout ça, et ça n’était encore jamais arrivé au cours de mes balades, c’est que mes tentatives suivantes se sont parfaitement enchaînées dans une même tendance bruitiste : And the dog ate from its bowl par HUMAN LARVAE, c’est 7’ de son, plus sourd et un peu moins agressif, probablement une boucle. Quant à Eat a bowl of dog shit par MONOLOTHIC TORMENT, on peut dire que c’est un groupe qui porte bien son nom, puisque, pendant une heure, on entend quelque chose qui sonne comme un écoulement dans un tuyau. On imagine bien sûr que ce sont des eaux usées. 
 
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À l’opposé, question durée, et beaucoup plus construit que les précédents titres, j’ai trouvé This is my dog bowl de RECREATIONAL EPISOTOMY (!). Là, c’est presque commercial : en juste cinq secondes, on a droit à une intro, une partie instrumentale, une partie vocale et une conclusion. Celui-là, je l’ai écouté plusieurs fois, et en entier ! Notons que les artistes inspirés par les gamelles de chiens semblent aussi verser dans la coprophagie, puisqu’on trouve ce titre sur une compilation best of intitulée Eat shit.
 
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Ce qui est bizarre avec le morceau suivant, Big fucking fucky sucky to the fuckhole that shit in my dog bowl par JUNIE-BOP FUCKWHAP & The CREAMY SUCKERS, c’est que toute l’agression et la provocation sont concentrées dans le titre, le nom d’artiste et le graphisme de la pochette. Une fois qu’on arrive à la musique, il ne reste plus qu’une guitare acoustique grattouillée paresseusement. Enfin, jusqu’à ce que ça s’arrête au bout de trois minutes et que, il me semble à l’oreille, la guitare soit détruite.
On respire un peu avec les trente secondes de Metal dog bowl and water de Graeme WALKER. Ce qu’on entend, c’est ce que le titre décrit : de l’eau qui tombe... dans une gamelle en métal !
 
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Rassurez-vous, au cours de ma balade, j’ai fini par découvrir des chansons qui m’ont été très agréables à l’oreille. Comme DogBowl de 24VISION, un titre rap construit sur un échantillon de I’d rather go blind, avec un travail vocal impressionnant.
J’ai trouvé aussi un Dog bowl par MAUCH, sur un label nommé Sniffling Indie Kids. Assez logiquement, c’est plutôt noisy. Mais attendez, je ne rêve pas, là aussi, il est question de bouffer de la merde ! : « There’s a price you gotta pay when you’re swallowing your shit ».
 
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Finalement, je me suis arrêté sur le Dog bowl d’HALFPACE, de Thomaston, en Géorgie (États-Unis). C’est la chanson qui ouvrait en 2016 leur album Adhesive. On est dans un style grunge avec une voix paresseuse, genre DINOSAUR JR avec des guitares moins agressives.
Presque reposant après toutes ces aventures à courir après la gamelle du chien...
   

Pol DODU

(28 février 2023)

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HALFPACE. Adhesive 
(Autoproduction, 2016)

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Pour prolonger...

HALFPACE : Bandcamp
DOGBOWL. Zone of blue (62 TV Records, 2015)

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Photographies :  bingO & DR
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