DeWolff du Pop-Up du Label // Par Super Poncho
DeWolff | Le Pop-Up du Label – Paris | 11 avril 2016
Tout le monde a déjà croisé une famille hollandaise sur le chemin des vacances d'été ? Ba le concert de DeWolff, c'était pareil, ça parlait néerlandais de partout ! On se serait cru en plein camping de la Baule au cœur du mois de juillet ! La seule différence, c'est que malgré les premiers rayons de soleil du week-end dernier, ils n'ont pas pris de coups de soleil et le combo claquettes-chaussettes n'est pas encore de sortie. Salle comble pour ce concert parisien des bataves avec pas mal de têtes grises pour venir voir les petits prodiges de la ville de Geleen.
Avez-vous déjà entendu de la crise des Tulipes du 6 février 1637 ? C'est l'explosion de la bulle spéculative générée par le commerce des tulipes. En gros, ça a foutu un sacré coup de bambou à l'économie hollandaise alors dominante. Avec DeWolff, nulle crise. Depuis 2008, huit albums et un nombre de prestations live toutes plus incroyables les unes que les autres. Je dirais même qu'on tient là la fine fleur du rock local ! Les rares fois où j'ai entendu parler du groupe, c'était à travers les mots de Jean-Louis Brossard, le programmateur des Transmusicales et dans un article de Gonzaï, j'étais forcément obligé d'y aller.
Pas de première partie. Ça commence à moins de 21h et tout de suite, ça part fort. Vu que je voyais rien, j'ai au début pensé que c'était un groupe de nains. Pis très vite, j'ai saisi que c'était moi, le nain. Le seul membre du groupe que j'entre-aperçois, c'est Robin Piso, derrière son énorme Hammond. Pendant le set de quasi deux heures, on va avoir le droit à une douzaine de titres construits sur le même schéma. De longs jams d'une dizaine de minutes en moyenne, des solos qui s'enchaînent et les impros qui s'ajoutent avec une justesse assez incroyable. Mention spéciale pour l'utilisation du thérémine. Des solos de guitare qui sont géniaux mais qui perdent le public, ça arrive très souvent. Ici, Pablo van de Poel, tel un "Roux-Ga-Roux" (pour reprendre le titre de leur dernier album) retombe toujours sur ses pattes ! C'est jamais pompeux, avec toujours ce qu'il faut, au bon moment.
A un moment donné, j'entends un mec dans la fosse qui dit « Made in Japan » et là, t'as l'impression d'entendre les premières notes d'Highway Star. C'est assez troublant. Avec leurs vestes à franges et leurs cheveux longs, on les croirait sorti d'un autre temps, un temps béni. Encore merci à vous de vous être trompés d'époque pour nous faire rêver. Que retenir d'autre ? Il y aurait tant à dire. Comme cette balade au milieu du set. Le genre de balade où tu commences avec ta copine main dans la main à écouter le chant des oiseaux de retour au printemps et qui se termine avec fracas après avoir croisé ton ex dix minutes après. Ou ce moment où le gratteux te balance un riff façon death métal. On est à deux doigts d'assister à un concours d'headhanging jusqu'au moment où la nature capillaire des membres du public se charge de mettre tout le monde à égalité...
Pour finir, il faudrait juste dire que Love Dimension et Don't You Go Up The Sky, les deux derniers titres sont des chefs-d'oeuvre et que si les parents des frères van de Poel (guitariste et batteur) n'avaient pas été dans la salle, on aurait pu croire qu'ils étaient les fils spirituels de Jimi Hendrix et Mitch Mitchell.
Clairement, Leonardo Di Caprio méritait un Oscar pour le Loup de Wall Street mais DeWolff également pour sa prestation au Pop-Up du Label et sa fraîcheur communicative.
Tout le monde a déjà croisé une famille hollandaise sur le chemin des vacances d'été ? Ba le concert de DeWolff, c'était pareil, ça parlait néerlandais de partout ! On se serait cru en plein camping de la Baule au cœur du mois de juillet ! La seule différence, c'est que malgré les premiers rayons de soleil du week-end dernier, ils n'ont pas pris de coups de soleil et le combo claquettes-chaussettes n'est pas encore de sortie. Salle comble pour ce concert parisien des bataves avec pas mal de têtes grises pour venir voir les petits prodiges de la ville de Geleen.
Avez-vous déjà entendu de la crise des Tulipes du 6 février 1637 ? C'est l'explosion de la bulle spéculative générée par le commerce des tulipes. En gros, ça a foutu un sacré coup de bambou à l'économie hollandaise alors dominante. Avec DeWolff, nulle crise. Depuis 2008, huit albums et un nombre de prestations live toutes plus incroyables les unes que les autres. Je dirais même qu'on tient là la fine fleur du rock local ! Les rares fois où j'ai entendu parler du groupe, c'était à travers les mots de Jean-Louis Brossard, le programmateur des Transmusicales et dans un article de Gonzaï, j'étais forcément obligé d'y aller.
Pas de première partie. Ça commence à moins de 21h et tout de suite, ça part fort. Vu que je voyais rien, j'ai au début pensé que c'était un groupe de nains. Pis très vite, j'ai saisi que c'était moi, le nain. Le seul membre du groupe que j'entre-aperçois, c'est Robin Piso, derrière son énorme Hammond. Pendant le set de quasi deux heures, on va avoir le droit à une douzaine de titres construits sur le même schéma. De longs jams d'une dizaine de minutes en moyenne, des solos qui s'enchaînent et les impros qui s'ajoutent avec une justesse assez incroyable. Mention spéciale pour l'utilisation du thérémine. Des solos de guitare qui sont géniaux mais qui perdent le public, ça arrive très souvent. Ici, Pablo van de Poel, tel un "Roux-Ga-Roux" (pour reprendre le titre de leur dernier album) retombe toujours sur ses pattes ! C'est jamais pompeux, avec toujours ce qu'il faut, au bon moment.
A un moment donné, j'entends un mec dans la fosse qui dit « Made in Japan » et là, t'as l'impression d'entendre les premières notes d'Highway Star. C'est assez troublant. Avec leurs vestes à franges et leurs cheveux longs, on les croirait sorti d'un autre temps, un temps béni. Encore merci à vous de vous être trompés d'époque pour nous faire rêver. Que retenir d'autre ? Il y aurait tant à dire. Comme cette balade au milieu du set. Le genre de balade où tu commences avec ta copine main dans la main à écouter le chant des oiseaux de retour au printemps et qui se termine avec fracas après avoir croisé ton ex dix minutes après. Ou ce moment où le gratteux te balance un riff façon death métal. On est à deux doigts d'assister à un concours d'headhanging jusqu'au moment où la nature capillaire des membres du public se charge de mettre tout le monde à égalité...
Pour finir, il faudrait juste dire que Love Dimension et Don't You Go Up The Sky, les deux derniers titres sont des chefs-d'oeuvre et que si les parents des frères van de Poel (guitariste et batteur) n'avaient pas été dans la salle, on aurait pu croire qu'ils étaient les fils spirituels de Jimi Hendrix et Mitch Mitchell.
Clairement, Leonardo Di Caprio méritait un Oscar pour le Loup de Wall Street mais DeWolff également pour sa prestation au Pop-Up du Label et sa fraîcheur communicative.