Century Plaza (One Little Indian) // Par Julien Marty
Un blouson argenté qui scintille dans la pénombre. Des néons épuisés syncopent dans la nuit. Résidu de lumières d’une ville qui se meurt sans résister. Les moteurs vrombissent et occupent les rues vides, amorphes. Le film Drive de Nicolas Winding Refn a marqué les esprits par sa violence froide et désincarnée. Ce sont les claviers de Kavinski qui accompagnent cette descente aux enfers orchestrale et majestueuse. On aime sans trop savoir pourquoi ? L’univers de Drive résonne comme une addiction malsaine. C’est un peu le sentiment que j’ai eu à la première écoute de « Century Plaza » de Dan Sartain.
Les sonorités sont glaciales, les rythmes sont lents. « Century Plaza », comme la plupart des tubes des années 80, relève de la fake musique. Tout y est synthétique, de la batterie électronique aux claviers pseudo-aériens, imitation de guitare, de basse funk et j’en passe. Après ce constat, je ne m’explique pas l’amour que je porte à ce disque anachronique.
Si Dan Sartain n’en était pas l’auteur, ce disque aurait finit très rapidement au fond de ma poubelle. Le natif d’Alabama est un personnage particulier tout en aspérité mais relativement génial. Personnalité coupante, presque dangereuse, Dan Sartain emmerde son public. Envoyer tout le monde se faire foutre est une attitude qu'il cultive avec brio. Lorsque en concert, il arrive seul sans un regard pour son public avec sa guitare sèche, il nous scotche littéralement avec sa country folk qui sent le désert avant de nous décocher quelques lames de punk infernales dignes des Ramones. Dan Sartain est imprévisible, mais jamais décevant.
De la soirée loupée avec Black Party à l’ambiance petite-bourgeoise de Cabrini Green ou Do you Hear My Voice (on s’imagine complétement défoncé au volant d'une décapotable lancée à toute vitesse dans les rues ensoleillées de Palm Spring avec en ligne de mire l’océan pacifique d’un bleu profond à y perdre son âme), Dan Sartain nous livre la bande originale de "Moins que Zéro" de Bret Easton Ellis. Ce roman qui dessine cette jeunesse bourgeoise et désoeuvrée qui jouent avec le feu par ennui. La démarche de Dan Sartain pourrait se résumer par ces mots « Je ne veux pas de l'amour. Si je me mets à aimer des trucs, je sais que ça va être pire, que ce sera encore une chose qui me causera du souci."
"Tout est moins douloureux quand on n'aime pas." - Bret Easton Ellis - Moins que zéro.
Pour conclure, « Century Plaza » nous apprend trois choses sur Dan Sartain.
Il est un génie méconnu de la musique, David Bowie est mort, vive Dan Sartain.
Une bonne chanson peut être jouée à toutes les sauces, Walk Among The Cobra (hit folk country de ses débuts) est ahurissante en version synthétique et ouvre magistralement l’album.
Enfin, Dan Sartain confesse avec First Blood un amour assumée à Van Halen et ses solos de guitare plus long et inutile qu'un rendez-vous à Pôle Emploi. Insupportable. Là, je ne peux plus le suivre.
Les sonorités sont glaciales, les rythmes sont lents. « Century Plaza », comme la plupart des tubes des années 80, relève de la fake musique. Tout y est synthétique, de la batterie électronique aux claviers pseudo-aériens, imitation de guitare, de basse funk et j’en passe. Après ce constat, je ne m’explique pas l’amour que je porte à ce disque anachronique.
Si Dan Sartain n’en était pas l’auteur, ce disque aurait finit très rapidement au fond de ma poubelle. Le natif d’Alabama est un personnage particulier tout en aspérité mais relativement génial. Personnalité coupante, presque dangereuse, Dan Sartain emmerde son public. Envoyer tout le monde se faire foutre est une attitude qu'il cultive avec brio. Lorsque en concert, il arrive seul sans un regard pour son public avec sa guitare sèche, il nous scotche littéralement avec sa country folk qui sent le désert avant de nous décocher quelques lames de punk infernales dignes des Ramones. Dan Sartain est imprévisible, mais jamais décevant.
De la soirée loupée avec Black Party à l’ambiance petite-bourgeoise de Cabrini Green ou Do you Hear My Voice (on s’imagine complétement défoncé au volant d'une décapotable lancée à toute vitesse dans les rues ensoleillées de Palm Spring avec en ligne de mire l’océan pacifique d’un bleu profond à y perdre son âme), Dan Sartain nous livre la bande originale de "Moins que Zéro" de Bret Easton Ellis. Ce roman qui dessine cette jeunesse bourgeoise et désoeuvrée qui jouent avec le feu par ennui. La démarche de Dan Sartain pourrait se résumer par ces mots « Je ne veux pas de l'amour. Si je me mets à aimer des trucs, je sais que ça va être pire, que ce sera encore une chose qui me causera du souci."
"Tout est moins douloureux quand on n'aime pas." - Bret Easton Ellis - Moins que zéro.
Pour conclure, « Century Plaza » nous apprend trois choses sur Dan Sartain.
Il est un génie méconnu de la musique, David Bowie est mort, vive Dan Sartain.
Une bonne chanson peut être jouée à toutes les sauces, Walk Among The Cobra (hit folk country de ses débuts) est ahurissante en version synthétique et ouvre magistralement l’album.
Enfin, Dan Sartain confesse avec First Blood un amour assumée à Van Halen et ses solos de guitare plus long et inutile qu'un rendez-vous à Pôle Emploi. Insupportable. Là, je ne peux plus le suivre.