Déluge breton // CLAVICULE [LIVE]

Gigors-et-Lozeron (26) - 06 août 2021
          En plein milieu d'été 2021, la Drôme profonde a vécu un petit cataclysme musical. La terre a tremblé, le ruisseau a frémi, les oiseaux se sont tus. CLAVICULE était là, invité à Gigors par La Sye Electric, en partenariat avec le Mistral Palace (de Valence).

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        Si vous ne connaissez pas (ce qui signifierait que vous n’auriez pas écouté l'édition 708 de Rock à la Casbah ?! ), CLAVICULE est un jeune quatuor rennais avec Marius (22 ans) au chant et à la guitare,  Kamil et son chouette tee-shirt Mad Foxes à la guitare. À la basse, c'est Ian et Alexis est à la batterie.
La track-list de ce soir est composée de13 titres extraits pour 10 d’entre eux de leur album Garage is dead (paru en juin 2020 sur le label Beast Records) et de quelques inédits. Ces jeunes excités distillent un mélange de garage-punk-psyché avec une touche de surf saupoudré de grunge. Donc autant vous prévenir, ils nous mènent bien en bateau avec le titre de l’album (!!).
Explications.
 
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Un train d'enfer

Avec CLAVICULE tout va très vite et fait l’effet d’une tornade. Pas de temps mort, pas de bla-bla inutile. Ils ne sont pas là pour s’amuser. Quoique…
Sur la petite scène en bois enjambant le ruisseau, les deux guitares et la basse sont côte à côte, faisant front, le batteur en arrière. Ouverture avec Rockets en amuse-gueule, les gens s’approchent au plus près du groupe. La mèche est allumée et n’en finira pas de brûler. Puis Today et son chorus qui nous happe. Leur énergie puissante et heureuse est perceptible. Ces gars-là sont contents d’être là et de jouer, ils donnent tout. Et le public le leur rend bien. Devant moi, des filles, comme montées sur des ressorts, passeront le concert à sauter. Là-bas ça commence à pogoter. Avec Asshole, d’habitude servi en début de set, le groupe explose. Marius finit debout, en équilibre sur la grosse caisse. Tout le long du concert, sa voix éraillée, rugueuse mais capable aussi de douceur, lance des « Ouha !» rageurs, les yeux virant vers le haut. Mais pas de cinéma ici. Il chante le coeur au bord des lèvres. Ian est un bassiste original et génial qui se contorsionne dans sa salopette noire, dans un mélange de grimaces et de sourires. Tout est parfaitement huilé. Les guitares vont dans un train d’enfer, et la batterie, énergique et racée, n’en finit pas de faire trembler le plancher. Avec The race le groupe déverse sa puissance quasi grunge.
 
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Tympans avides et coeur bien accroché
 
Je navigue au milieu de la foule. Il ya toujours celles qui sautent, mais aussi ceux qui, immobiles, n’en perdent pas une miette, et les autres à fond - et aussi des enfants ébahis et des parents ravis - des jeunes et des moins. Au-dessus de nous brillent les lampions colorés et les étoiles. On est bien. Ça fait 45 minutes de jeu et toujours pas de répit. C’est le moment de My time. Puis surgissent les riffs survoltés de Vertigo qui nous transportent dans un film de TARANTINO. Ce ne sont pas les quelques minutes de rupture de son pour la guitare de Marius qui vont les arrêter !
CLAVICULE sait naviguer et moderniser ce garage-punk-grunge (si souvent entendu depuis les années 90) à l’image des motifs orientaux de Jericho. Son clip, soit dit en passant, est un étonnant péplum psychédélique. Les derniers titres arrivent. Ils s’amusent sur scène, de dos, stoppant net la musique, remettant le son, tous à l’unisson. Et pas une trace de fatigue ! Diable ! Mais à quoi ces bretons carburent-ils ?! Marius finit à genoux. Est-ce la fin ? Que nenni. Deux titres en rappel : I will let you know et Wake up, comme si nous étions endormis (!!). Le public applaudit, siffle, crie, en voudrait encore. Mais, au bout d’une heure trente, le chanteur concède humblement : « Je n’ai presque plus de voix ».

À celles et ceux qui en douteraient, CLAVICULE est bien un groupe de live et ils aiment cela. Que ce soit dit : le Poulpe (du nom de l’artwork de leur album signé par Arrache-Toi un Oeil) a encore frappé. De plus, ces quatre garçons sont adorables et disponibles, ce qui ne gâche rien.

« Le Garage est mort, vive Clavicule ! ».
 

Le Cri de la Mouette

(12 septembre 2021)

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CLAVICULE. Garage is dead (Beast Records, 2020)
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Pour prolonger...

CLAVICULE : Bandcamp
CLAVICULE : site web
CLAVICULE : Jericho
CLAVICULE : My time
Arrache-toi un oeil : site web

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Dans nos archives sonores :
Rock à la Casbah #708 (14/10/2021)

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Photographies : Le Cri de la Mouette
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