The Night Has Thousand Eyes (Beast Records 2016) // Par Julien Marty
Chicken Diamond revient avec un 4ème album hargneux. Les riffs implacables sont toujours là, la voix glaireuse et les paroles couillues également. Pourtant «The Night Has Thousand Eyes » révèle d’autres subtilités jusqu’à présent ignorées.
«The Night Has Thousand Eyes » sonne comme un titre de James Bond ou l’énième épisode des aventures de Rocky Balboa. Cette référence à la boxe n’est pas anodine, car Chickend Diamonds est un combattant. Je l’imagine seul sur scène la casquette vissée sur la tête, la guitare électrique posée sur les genoux et la tiag prête à maltraiter sa pédale de grosse caisse. Il veut clairement en découdre. Il trépigne dans son coin, l’œil mauvais. Face à lui, un public de barbus tatoués et assoiffés de bières frelatées attend que la bataille sonore commence.
Chicken Diamonds hurle dans son shure « Come on suckers ». L’appel est lancé. Les têtes aux cheveux gras, les blondes oxygénées et les dégarnis s’approchent de la scène avec un air de défi. La carrière de Chicken Diamonds est une histoire de pugilat, sa musique est une baffe dans la gueule, un enchaînement de coups jusqu’à ce que l’adversaire gît face au sol. Les précédents albums de Chicken Diamonds étaient aussi virils et insouciants qu’un jeune boxer s’appuyant sur sa puissance et son indéfectible énergie. On finissait rincé.
Lorsque «The Night Has Thousand Eyes » est arrivé sur nos platines, on a compris que le combattant avait gagné en expérience et en malice. Plus question de fondre comme un boucher sur son adversaire dès les premières notes. Il faut s’économiser et par la même occasion donner au public un spectacle peut-être moins intense mais plus classieux. Cursed Blood qui ouvre l’album illustre ce changement de braquet avec un titre presque soul. Chicken Diamond sautille autour de son adversaire les deux premiers rounds, l’art de l’esquive pour mieux contre-attaqué. L’entame de Speed Demon est démoniaque de vitalité et de violence. La suite ne nous laissera aucune chance. Les rythmiques sauvages de Badlands ou Ghost on the Higway sont autant de volée d’uppercuts. L’entreprise de démolition est à l’œuvre et Chicken Diamond en est l’architecte. Il ne s’économise plus, il cogne, il hurle, éructe, il enrage avant de retrouver un peu de calme, mais nous sommes déjà KO alors qu’il entonne un quasi spoken words victorieux Could have done so much better et feel so good.
Chicken Diamonds n’est pas prêt de céder sa place sur le ring, mais il a bien saisi « qu'un homme n'a en lui qu'un nombre déterminé de combats. C'est une règle de fer de jeu (la boxe). L'un peut avoir en lui une centaine de combats difficiles et l'autre une vingtaine seulement. Chacun en fonction de sa constitution et de sa force, en a un nombre déterminé et quand il les a faits, il est cuit. » Jack London - Steak
«The Night Has Thousand Eyes » sonne comme un titre de James Bond ou l’énième épisode des aventures de Rocky Balboa. Cette référence à la boxe n’est pas anodine, car Chickend Diamonds est un combattant. Je l’imagine seul sur scène la casquette vissée sur la tête, la guitare électrique posée sur les genoux et la tiag prête à maltraiter sa pédale de grosse caisse. Il veut clairement en découdre. Il trépigne dans son coin, l’œil mauvais. Face à lui, un public de barbus tatoués et assoiffés de bières frelatées attend que la bataille sonore commence.
Chicken Diamonds hurle dans son shure « Come on suckers ». L’appel est lancé. Les têtes aux cheveux gras, les blondes oxygénées et les dégarnis s’approchent de la scène avec un air de défi. La carrière de Chicken Diamonds est une histoire de pugilat, sa musique est une baffe dans la gueule, un enchaînement de coups jusqu’à ce que l’adversaire gît face au sol. Les précédents albums de Chicken Diamonds étaient aussi virils et insouciants qu’un jeune boxer s’appuyant sur sa puissance et son indéfectible énergie. On finissait rincé.
Lorsque «The Night Has Thousand Eyes » est arrivé sur nos platines, on a compris que le combattant avait gagné en expérience et en malice. Plus question de fondre comme un boucher sur son adversaire dès les premières notes. Il faut s’économiser et par la même occasion donner au public un spectacle peut-être moins intense mais plus classieux. Cursed Blood qui ouvre l’album illustre ce changement de braquet avec un titre presque soul. Chicken Diamond sautille autour de son adversaire les deux premiers rounds, l’art de l’esquive pour mieux contre-attaqué. L’entame de Speed Demon est démoniaque de vitalité et de violence. La suite ne nous laissera aucune chance. Les rythmiques sauvages de Badlands ou Ghost on the Higway sont autant de volée d’uppercuts. L’entreprise de démolition est à l’œuvre et Chicken Diamond en est l’architecte. Il ne s’économise plus, il cogne, il hurle, éructe, il enrage avant de retrouver un peu de calme, mais nous sommes déjà KO alors qu’il entonne un quasi spoken words victorieux Could have done so much better et feel so good.
Chicken Diamonds n’est pas prêt de céder sa place sur le ring, mais il a bien saisi « qu'un homme n'a en lui qu'un nombre déterminé de combats. C'est une règle de fer de jeu (la boxe). L'un peut avoir en lui une centaine de combats difficiles et l'autre une vingtaine seulement. Chacun en fonction de sa constitution et de sa force, en a un nombre déterminé et quand il les a faits, il est cuit. » Jack London - Steak