3 / #good come-back salutaire // Par Julien Marty
Lorsque vers le mois de juin, j’ai vu passer la nouvelle, mon coeur de punk n’a fait qu’un tour dans ma carcasse déjà trop vieille pour un pogo. Pour moi, le retour du quatuor de Seattle, The Briefs, est apparu comme une petite bombe. J’aimerai avoir une pensée chaleureuse pour le label marseillais Lollipop records à qui l’on doit la découverte du groupe en france dans le milieu des années 2000 et qui comme par enchantement semble lui aussi reprendre du poil de la bête avec la sortie du prochain album des Cowboy From Outer Space.
The Brief, pour les incultes, c’est un quatuor peroxydé de punk américain qui a sévi au début des années 2000. Riffs ultra-rapides, batterie bondissante et chant hargneux. Avec les Marked Men, The Briefs a contribué à lancer et installer sur la carte du monde l’un des labels les plus prolifiques en matière de punk Dirtnap Records. Après 15 ans de silence, nous avons avec surprise découvert la sortie de “Platinum Rat” sur le label Burger Records pour les US et Damaged Goods Records pour l’Europe. Joie.
Bonne nouvelle, cette reformation ne sent pas la naphtaline et les ingrédients sont au rendez-vous.
Il y a une dizaine d’années, le groupe californien Mrs Magician publiait son premier album “Strange Heaven” rapidement suivi par un album de B-Side. Ce groupe venu de nulle part était estampillé Swami Records, label fondé par John Reis, ex-leader des Rocket From The Crypt. Il faudra ensuite attendre 4 ans avant de voir paraître “Bermuda” en 2016. Depuis, le groupe s’est séparé en laissant derrière lui 2 albums surf pop aux mélodies parfaites et un vague souvenir à tous les fans.
La tête pensante du trio de San Diego s’appelle Jacob Turnbloom. Au début des années 2010, Il a failli sortir un groupe prometteur en duo avec Dan Sartain, The Grave Walk, mais le projet n’aboutit pas. C’est en septembre 2019 que la bonne surprise tombe. Ride The Past Wave The Future est une bombe de surf garage signé Jacob Turnbloom en solo. Ce titre annonce un premier album “Cemetery Luau” à venir sur le label maison (sans doute créé pour l’occasion) Cheddar Goblin Records.
Alors la seule chose qui te reste à faire, c’est d’enfiler un short hawaïen, de prendre une planche, de caler ses écouteurs et de cliquer sur play.
Pour conclure cet article, je me dois de vous parler du retour de la plus anglaise des artistes françaises, Fabienne Delsol, avec “Four” son quatrième album, dix ans après “On My Mind”. Fabienne Delsol est installée à Londre depuis les années 90 où elle a débuté comme chanteuse dans le groupe de rock The Bristol. Elle embrasse par la suite une carrière solo et sort son premier album en 2004 sur le label londonien Damaged Good records, un album garage sixties très influencé par la musique des yé-yé françaises de Dutronc et Françoise Hardy. Son dernier album sort en 2010 et ensuite nous n’entendrons plus parler d’elle d’autant plus que le style n’est plus en vogue.
“Four” est un album de pop rock aux influences sixties mais résolument moderne. Fabienne Delsol a su garder son identité musicale tout en se renouvelant, ce qui n’est pas si simple.