Travel Trip en Californie - ep 1 // par Laetitia Lacourt
Festival Burgerama | Santa Ana - Californie | Observatory | 27 mars 2015
Le Burgerama se mérite. De l'aéroport de Los Angeles, il faut compter deux heures de route et un shuttle un peu crétin qui ne connaît pas le chemin pour rejoindre Santa Ana, bien plus proche de San Diego que de la cité des anges. Si l'on est à juste 15 bornes de Huntington Beach, la mythique plage de surf, Santa Ana est un peu ce que Evry est à Paris : une banlieusarde. Sauf qu'elle est vraiment clean, bordée de palmiers, bien quadrillée et ceinturée par une highway très bruyante. Toutes les baraques se ressemblent, les boulevards interminables sont jonchés de cabinets de dentistes de la taille d'un carrefour, de supermarchés de la taille d'un stade de foot et d'une quinzaine de chaînes de restaurants dégueu pour manger des tacos et des burgers huileux. D'un point de vue gaulois, le tout ressemble à une zone industrielle, mais c'est en fait une belle bourgade ultra aseptisée.
C'est ici également que se niche l'Observatory, la salle qui accueille le festival Burgerama organisé par Burger Records. C'est un peu plus glam' que le reste : un espace extérieur (un parking) avec une grande scène et deux salles intérieures : une petite identique à celles de Mains d'Oeuvre à Saint Ouen et une immense, en arène, avec des box, garnis de canapés, étagés sur plusieurs niveaux. La fosse est minuscule. Le tout ressemble à un énorme club de karaoké de seconde zone avec une lumière ultra pourrave qui rend dingue les photographes. Y a quand même une petite terrasse-guinguette avec tables et bancs pour siroter des binouzes de 33cl à 7 dollars. Succès oblige, intérêt grandissant, les deux créateurs du Burgerama, Sean Bohrman et Lee Rickard, envisagent quand même, à terme, d'agrandir le festival et d'en faire un gros festoche pour freaks dans le désert.
C'est dans cette jolie carte postale de banlieue que le Burgerama, sacro-saint festival de tout amateur de rock garage qui se respecte, débute. En guise d'amuse-bouche, avant le grand festin du week-end, le Burgerama propose une pré-party. Au programme ce soir, 16 petits groupes vont s'alterner sur les deux scènes intérieures : de l'inconnu "pastilla" (un groupe mexicain pas folichon) aux peu connus Guantanamo Baywatch, pas de grande révolution ni découverte si ce n'est les Pookie N the Poodlez et Cumstain, deux groupes réversibles puisque ce sont les mêmes membres dispatchés sur différents instruments selon le groupe. C'est dans des parfums de weed très tenaces et persistants qu'on les découvre : originaires d'Oakland, Sean (guitare, voix), Erin (jeune, talentueuse et jolie bassiste) et Pookie (batterie) évoluent dans un garage déjanté proche des Hunx and his punx. Le chanteur, un gringalet de 43 kilos, biceps tatoués, cheveux blonds décolorés qui dépassent d'un bonnet turquoise et bacchante de Hipster, est absolument complètement pété du caisson. Tel un korrigan californien, il a ce petit côté créature maléfique doublé d'une espièglerie cocaïnée qui fait son charme sur scène. Impossible de résister à leur "princess bitch", petite mélodie grasse et juvénile. Côté public, les Californiens sont très réceptifs, les pogos ici sont de vrais pogos et non de petites bousculades parisiennes. Un vrai set de branleur à la "vas-y comme j'te pousse" qui va permettre de nous mettre dans le bain.
À surveiller aussi, les suédois Lucern Raze, 5 ados avec des mélodies plutôt bien foutues, mais hélas encore un peu jeunots sur scène.
Le Burgerama se mérite. De l'aéroport de Los Angeles, il faut compter deux heures de route et un shuttle un peu crétin qui ne connaît pas le chemin pour rejoindre Santa Ana, bien plus proche de San Diego que de la cité des anges. Si l'on est à juste 15 bornes de Huntington Beach, la mythique plage de surf, Santa Ana est un peu ce que Evry est à Paris : une banlieusarde. Sauf qu'elle est vraiment clean, bordée de palmiers, bien quadrillée et ceinturée par une highway très bruyante. Toutes les baraques se ressemblent, les boulevards interminables sont jonchés de cabinets de dentistes de la taille d'un carrefour, de supermarchés de la taille d'un stade de foot et d'une quinzaine de chaînes de restaurants dégueu pour manger des tacos et des burgers huileux. D'un point de vue gaulois, le tout ressemble à une zone industrielle, mais c'est en fait une belle bourgade ultra aseptisée.
C'est ici également que se niche l'Observatory, la salle qui accueille le festival Burgerama organisé par Burger Records. C'est un peu plus glam' que le reste : un espace extérieur (un parking) avec une grande scène et deux salles intérieures : une petite identique à celles de Mains d'Oeuvre à Saint Ouen et une immense, en arène, avec des box, garnis de canapés, étagés sur plusieurs niveaux. La fosse est minuscule. Le tout ressemble à un énorme club de karaoké de seconde zone avec une lumière ultra pourrave qui rend dingue les photographes. Y a quand même une petite terrasse-guinguette avec tables et bancs pour siroter des binouzes de 33cl à 7 dollars. Succès oblige, intérêt grandissant, les deux créateurs du Burgerama, Sean Bohrman et Lee Rickard, envisagent quand même, à terme, d'agrandir le festival et d'en faire un gros festoche pour freaks dans le désert.
C'est dans cette jolie carte postale de banlieue que le Burgerama, sacro-saint festival de tout amateur de rock garage qui se respecte, débute. En guise d'amuse-bouche, avant le grand festin du week-end, le Burgerama propose une pré-party. Au programme ce soir, 16 petits groupes vont s'alterner sur les deux scènes intérieures : de l'inconnu "pastilla" (un groupe mexicain pas folichon) aux peu connus Guantanamo Baywatch, pas de grande révolution ni découverte si ce n'est les Pookie N the Poodlez et Cumstain, deux groupes réversibles puisque ce sont les mêmes membres dispatchés sur différents instruments selon le groupe. C'est dans des parfums de weed très tenaces et persistants qu'on les découvre : originaires d'Oakland, Sean (guitare, voix), Erin (jeune, talentueuse et jolie bassiste) et Pookie (batterie) évoluent dans un garage déjanté proche des Hunx and his punx. Le chanteur, un gringalet de 43 kilos, biceps tatoués, cheveux blonds décolorés qui dépassent d'un bonnet turquoise et bacchante de Hipster, est absolument complètement pété du caisson. Tel un korrigan californien, il a ce petit côté créature maléfique doublé d'une espièglerie cocaïnée qui fait son charme sur scène. Impossible de résister à leur "princess bitch", petite mélodie grasse et juvénile. Côté public, les Californiens sont très réceptifs, les pogos ici sont de vrais pogos et non de petites bousculades parisiennes. Un vrai set de branleur à la "vas-y comme j'te pousse" qui va permettre de nous mettre dans le bain.
À surveiller aussi, les suédois Lucern Raze, 5 ados avec des mélodies plutôt bien foutues, mais hélas encore un peu jeunots sur scène.