Baston

Gesture (Howlin’ Banana Records 2015) // Par David Leprince
Pour oser s’appeler Baston, il faut soit jouer du death metal, soit avoir le sens du deuxième, voire du troisième degré.
 
A l’écoute de Gesture, leur dernier EP de 7 titres, les trois léonards de Baston (originaires du pays du Léon dans le Finistère) prouvent qu’ils ont un bon sens de l’humour et que ce n’est pas demain la veille qu’on les retrouvera au Hellfest.
 
Basés à Rennes et signés sur le label Howlin’ Banana Records, Baston joue un garage pop au son crasseux maîtrisé, flirtant autant avec le psyché (May be I’m dead) qu’avec le krautrock (Gefahr).
 
La batterie cogne, les riffs sont entêtants, les effets fuzz et reverb savamment dosés.
 
Enregistré et mixé à Telgruc s/ Mer et Brest (même ?), cet album sent le soleil. L’excellent titre Jacques Vaché (référence à l’écrivain lorientais ami d’André Breton) nous donne l’envie furieuse de sauter dans une Mehari et de filer à fond la caisse vers les dunes de la pointe de la Torche, la planche de surf dans le coffre.
 
Et la cerise sur le kouign-amann, Baston nous gratifie d’une belle cover de Little Honda des Beach Boys.
Tournez la tête un peu vers l’ouest. Regardez, la Californie n’est pas si loin.
Et pour tous ceux qui trouvent les eaux bretonnes encore trop froides, Baston sera en concert le 2 octobre à la Mécanique Ondulatoire pour une release party.