Is There a Heaven (Fire Records 2015) // Par Miguelito Lovelace
La plupart du temps les sorties du Disquaire Day sont au mieux de gentils amusements pour afficionados des groupes qui s’y prêtent, au pire des moments éhontés de capitalisme avide et sans intérêt. C’est pourquoi la sortie de ce mini-LP deux titres des Bardo Ponds ne m’emballait pas plus que ça, d’autant plus que l’album précédent ne m’avait pas forcément réveillé lors de l’écoute. C’est vrai que revendiquer le psychédélisme comme influence majeure en 2015 sent un peu le réchauffé et le mauvais retour de trip à base de champis à moitié pourris.
Mais bon, n’écoutant que mon courage et ma capacité à écouter à peu près tout ce qui se passe, je décide de lancer le bouzin, histoire de pas mourir idiot… Première surprise, et de taille : il y a donc deux morceaux, de 14 et 12 minutes, respectivement. Comment dire, mon instinct me jure qu’il n’y a rien de bon dans des expérimentations bizarres qui trainent en longueur, fut-ce elles produites par un groupe de Pennsylvanie à la côte plutôt bonne… Et du coup seconde surprise, c’est lourd dans le bon sens du terme mais pas planant, un peu comme du math-rock qui n’oublierait pas qu’un air (à défaut d’un refrain catchy), est ce que l’on fait de mieux si on a l’intention de garder ses auditeurs en vie !
L’envie m’en prend d’en savoir un peu plus, et il s’avère au final que ce sont deux reprises, une de Brian Ferry et l’autre de Albert Ayler. C’est donc ceci qui explique le fait que les morceaux tiennent en l’air tous seuls comme par enchantement. Rapidement, la voix féminine se pose avec une quasi-perfection scandant comme un mantra les (rares) paroles. Après 14 minutes de lévitation, attaque la seconde reprise, celle de Albert Ayler, et là on franchit encore un cran : lent comme du Sunn O))), économie de moyens avec une guitare réduite au juste essentiel, et toujours cette voix en équilibre instable. Ces gens ont du génie, j’en suis maintenant persuadé… Puis le morceau part dans une espèce de maelstrom bruitiste, d’où surnage encore et toujours la voix.
Si j’avais une église, ce disque serait la bande son obligatoire pour tous les rituels…
En ecoute ici
Mais bon, n’écoutant que mon courage et ma capacité à écouter à peu près tout ce qui se passe, je décide de lancer le bouzin, histoire de pas mourir idiot… Première surprise, et de taille : il y a donc deux morceaux, de 14 et 12 minutes, respectivement. Comment dire, mon instinct me jure qu’il n’y a rien de bon dans des expérimentations bizarres qui trainent en longueur, fut-ce elles produites par un groupe de Pennsylvanie à la côte plutôt bonne… Et du coup seconde surprise, c’est lourd dans le bon sens du terme mais pas planant, un peu comme du math-rock qui n’oublierait pas qu’un air (à défaut d’un refrain catchy), est ce que l’on fait de mieux si on a l’intention de garder ses auditeurs en vie !
L’envie m’en prend d’en savoir un peu plus, et il s’avère au final que ce sont deux reprises, une de Brian Ferry et l’autre de Albert Ayler. C’est donc ceci qui explique le fait que les morceaux tiennent en l’air tous seuls comme par enchantement. Rapidement, la voix féminine se pose avec une quasi-perfection scandant comme un mantra les (rares) paroles. Après 14 minutes de lévitation, attaque la seconde reprise, celle de Albert Ayler, et là on franchit encore un cran : lent comme du Sunn O))), économie de moyens avec une guitare réduite au juste essentiel, et toujours cette voix en équilibre instable. Ces gens ont du génie, j’en suis maintenant persuadé… Puis le morceau part dans une espèce de maelstrom bruitiste, d’où surnage encore et toujours la voix.
Si j’avais une église, ce disque serait la bande son obligatoire pour tous les rituels…
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