Plage Noire, Plage Blanche (Le Turc Mécanique) // par Anton Schaefer
Tout d’abord, dissipons tout malentendu : non, à Rock A La Casbah, nous n’avons aucune action au sein du label parisien Le Turc Mécanique ! Nous n’avons reçu aucune menace, aucune pression, aucune somme d’argent de la part de son fondateur, le sémillant Charles Crost, afin d’évoquer chacune des sorties de son label au sein de nos colonnes. Car, il est bien vrai que les chroniques successives des projets de Empereur et de Strasbourg (rédigées par votre serviteur), ainsi que l’émission 518 de Rock A La Casbah entièrement consacrée au label pourraient rappeler les heures les plus sombres des propagandes communistes. Mais il n’en est rien : force est de constater juste que Le Turc Mécanique nous a gratifié ces derniers mois de sorties toutes plus soufflantes les unes que les autres. Et, tel un butor, le label ne semble montrer aucun signe de faiblesse.
J’en veux pour preuve la sortie du premier album du duo lyonnais Balladur, “Plage Noire, Plage Blanche”. On avait découvert le groupe en 2013, à l’occasion de la sortie d’une cassette chez AB Records. Balladur livrait alors sept chansons au carrefour entre le shoegaze et le post-punk, froides et électriques. Au sein de la formation, on retrouve Amédée de Murcia (également connu sous les noms de Somaticae et Roger West) aux côtés de Romain de Ferron, tous deux évoluant aussi dans le groupe ambient Insiden.
Cet album, “Plage Noire, Plage Blanche”, sonne à la fois comme le prolongement de ce que l’on pouvait entendre auparavant sur leur cassette, mais également comme le dépassement de cette dernière. La première partie d’album, portée par l’excellent titre “Moe”, contient le meilleur morceau de l’album “Who’s To Blame” : évoquant par son magnétisme le “New Dawn Fades” de Joy Division, ce titre démontre l’évidence mélodique tétanisante pouvant être fournie par Balladur. On découvre par la suite une seconde partie d’album plus éthérée, subtile, avec le très beau “I… My” ainsi que le le minimal “With You”. On se laisse porter alors par la surprise des expérimentations et un certain goût pour le minimalisme qui confère à cette seconde partie de l’album une mélancolie par laquelle on se laisse bien volontiers bercer.
Mais le côté bipolaire du disque souligne surtout que Balladur ne compte pas s’enfermer dans un carcan, tomber dans le piège de la redite et de l’immobilisme. On entend d’ores et déjà que le groupe désire viser d’autres horizons, découvrir de nouveaux territoires afin de faire évoluer leur pop hypnotique. Ayant eu la chance de les voir en concert récemment, je peux vous dire que leurs prochaines chansons sont lumineuses, dingues et dansantes. Le groupe est déjà tourné vers l’avenir, si bien que l’on a l’impression après les avoir vu sur scène que cet album, “Plage Noire, Plage Blanche”, est déjà bien loin pour eux. Ce groupe me fait écrire ce que j’aurai jamais imaginé un jour penser : l’avenir appartient à Balladur.
J’en veux pour preuve la sortie du premier album du duo lyonnais Balladur, “Plage Noire, Plage Blanche”. On avait découvert le groupe en 2013, à l’occasion de la sortie d’une cassette chez AB Records. Balladur livrait alors sept chansons au carrefour entre le shoegaze et le post-punk, froides et électriques. Au sein de la formation, on retrouve Amédée de Murcia (également connu sous les noms de Somaticae et Roger West) aux côtés de Romain de Ferron, tous deux évoluant aussi dans le groupe ambient Insiden.
Cet album, “Plage Noire, Plage Blanche”, sonne à la fois comme le prolongement de ce que l’on pouvait entendre auparavant sur leur cassette, mais également comme le dépassement de cette dernière. La première partie d’album, portée par l’excellent titre “Moe”, contient le meilleur morceau de l’album “Who’s To Blame” : évoquant par son magnétisme le “New Dawn Fades” de Joy Division, ce titre démontre l’évidence mélodique tétanisante pouvant être fournie par Balladur. On découvre par la suite une seconde partie d’album plus éthérée, subtile, avec le très beau “I… My” ainsi que le le minimal “With You”. On se laisse porter alors par la surprise des expérimentations et un certain goût pour le minimalisme qui confère à cette seconde partie de l’album une mélancolie par laquelle on se laisse bien volontiers bercer.
Mais le côté bipolaire du disque souligne surtout que Balladur ne compte pas s’enfermer dans un carcan, tomber dans le piège de la redite et de l’immobilisme. On entend d’ores et déjà que le groupe désire viser d’autres horizons, découvrir de nouveaux territoires afin de faire évoluer leur pop hypnotique. Ayant eu la chance de les voir en concert récemment, je peux vous dire que leurs prochaines chansons sont lumineuses, dingues et dansantes. Le groupe est déjà tourné vers l’avenir, si bien que l’on a l’impression après les avoir vu sur scène que cet album, “Plage Noire, Plage Blanche”, est déjà bien loin pour eux. Ce groupe me fait écrire ce que j’aurai jamais imaginé un jour penser : l’avenir appartient à Balladur.