The Babe Rainbow

The Babe Rainbow (EP 2015) // par Nicolas Gougnot
Bon, aujourd’hui, on va la faire courte. Par la magie algorithmique d’un célèbre site de vidéos en ligne,  je suis tombé, il y a de cela quelques mois, sur des œuvres musicales illustrées d’images qui bougent d’un groupe répondant au nom de The Babe Rainbow. Mais il était, malheureusement, impossible d’obtenir, de façon légale ou non, une copie de leurs enregistrements.

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Ces gens ont créé un bidule (un compte ?) sur bandcamp, qui permet l’acquisition d’un vinyle ou d’un fichier digital, la seconde option semblant plus raisonnable en terme de coût par titre. Et l’on peut donc potentiellement se targuer d’avoir en sa possession, même désincarnée, les titres de ces Australiens apparentés à Flightless, si j’ai bien compris label pouvant se targuer à son tour de soutenir des escogriffes de la trempe de The King Lizard & the Gizzard Wizard. D’ailleurs ceux-ci, si je les avais sous la main, je leur filerais bien une bonne vieille rouste pour avoir osé commettre un tel successeur à I’m In Your Mind Fuzz, mais je déborde de mon propos, que je voudrais concis.

The Babe Rainbow, s’ils sont trois individus originaires du lointain et marsupial exotique, ce ne sont clairement pas les rejetons des Cosmic Psychos et autres excités du bush. Ils se revendiquent du folk-rock, pourquoi pas. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont blonds, ils sont hippies. Ils aiment la nature. Ils aiment l’amour. Et aussi les arcs-en-ciel. Ils proposent donc de la musique de hippies aimant l’ensemble du spectre lumineux, plutôt pas mal faite, quatre réalisations, dont trois de bon aloi, apaisées, voire éthérées, servant d’écrin à un très bon morceau, au titre qui sent bon le LSD : Secret Enchanted Broccoli Forest. Un excellent morceau, oui. Le titre m’a à l’origine inspiré un paquet de conneries, j’ai une image à défendre, auxquelles j’ai renoncé, tant j’ai estimé qu’il serait dommage de raconter n’importe quoi, ce qui ne rendrait pas justice à la qualité de l’effort. Cela faisait un bon moment que je n’avais pas autant vibré, oui, vibré, sur un enregistrement entrant dans la case galvaudée du psychédéliquisme (c’est moi, ou ne sortent en la matière que des trucs chiants pour serpillières dépressives, en ce moment ?).