Rise above (Rough trade, 1992 ; Mapache, 2015) // Par bingO
Au sein des abrasifs post-punks Swell Maps (avec son frère, le regretté Nikki Sudden), ou avec l’immense groupe Crime & The City Solution, Kevin Paul Godfrey (plus connu sous le sobriquet Epic Soundtracks) avait déjà frappé juste et fort... et pas seulement sur une batterie. Avant de disparaître dans des conditions tragiques (il y a forcément un jour où l’on est rattrapé par ses addictions ; pour lui, ce fut le 06 novembre 1997), il eut le temps d’enregistrer et de sortir un chef-d’oeuvre en 1992, sombre et lumineux à la fois.
Puisse la réédition vinyle de Rise above lui permettre de côtoyer le club des disques d’île déserte : le troisième Velvet Underground, Hunky Dory, Raw power ou Pet sounds par exemple. Plusieurs références à ce disque des garçons de plage sont d’ailleurs visibles ou audibles : police de caractère Cooper black, couleurs (jaune et vert) ou paroles évoquant l’immense Caroline, No.
Sur la foi de démos épurées mais déjà sacrément habitées (cf. les nombreux bonus de la réédition CD de 2013), l’épique Kevin n’aura aucun mal à convaincre des amis, talentueux et fleurons de l’underground de l’époque, à savoir des membres de Sonic Youth (Lee Ranaldo et Dame Kim Gordon), Martyn P. Casey (l’ex-bassiste des Triffids devenu mauvaise graine pour Nick Cave), feu Rowland S. Howard (The Birthday Party ou Crime & the City Solution), le dinosaure en chef Jay Mascis et des musiciens échappés des Waterboys ou de Thee Hypnotics. Laissant à ce super groupe (sic ! ) toute latitude et une immense liberté de jeu, Epic Soundtracks n’en reste pas moins le seul maître à bord. Son piano décharné domine, sa voix tutoie les anges et sont convoqués rois des freaks ou beautiful losers dans une douce mélancolie mélodique. On songe à l’Holocaust d’Alex Chilton, au fantôme de Syd Barrett ou au pacifique Dennis Wilson. J’envie ceux qui ne connaissent pas encore cette œuvre dont chaque fin de face finit par un somptueux et puissant titre, enlevé et baroque, à l’instar de Big apple graveyard.
Deux ans plus tard, Epic Soundtracks sortira un deuxième album, Sleeping star, tout aussi habité, profond et solaire que son prédécesseur, mais moins surprenant. La réédition vinyle est également indispensable.
bingO, 10/10/2016
Puisse la réédition vinyle de Rise above lui permettre de côtoyer le club des disques d’île déserte : le troisième Velvet Underground, Hunky Dory, Raw power ou Pet sounds par exemple. Plusieurs références à ce disque des garçons de plage sont d’ailleurs visibles ou audibles : police de caractère Cooper black, couleurs (jaune et vert) ou paroles évoquant l’immense Caroline, No.
Sur la foi de démos épurées mais déjà sacrément habitées (cf. les nombreux bonus de la réédition CD de 2013), l’épique Kevin n’aura aucun mal à convaincre des amis, talentueux et fleurons de l’underground de l’époque, à savoir des membres de Sonic Youth (Lee Ranaldo et Dame Kim Gordon), Martyn P. Casey (l’ex-bassiste des Triffids devenu mauvaise graine pour Nick Cave), feu Rowland S. Howard (The Birthday Party ou Crime & the City Solution), le dinosaure en chef Jay Mascis et des musiciens échappés des Waterboys ou de Thee Hypnotics. Laissant à ce super groupe (sic ! ) toute latitude et une immense liberté de jeu, Epic Soundtracks n’en reste pas moins le seul maître à bord. Son piano décharné domine, sa voix tutoie les anges et sont convoqués rois des freaks ou beautiful losers dans une douce mélancolie mélodique. On songe à l’Holocaust d’Alex Chilton, au fantôme de Syd Barrett ou au pacifique Dennis Wilson. J’envie ceux qui ne connaissent pas encore cette œuvre dont chaque fin de face finit par un somptueux et puissant titre, enlevé et baroque, à l’instar de Big apple graveyard.
Deux ans plus tard, Epic Soundtracks sortira un deuxième album, Sleeping star, tout aussi habité, profond et solaire que son prédécesseur, mais moins surprenant. La réédition vinyle est également indispensable.
bingO, 10/10/2016