En robe de queer // par Vico - Crédit photo Jessica Lehrman
Cette fois-ci je ne suis pas passé loin. Un concert complet depuis deux mois, le combo classique grosse hype petite salle et Laëtitia Casbah qui remue ciel et terre pour me trouver une place sans succès. Je vois s’éloigner tout doucement mon rendez-vous avec Ezra Furman. Et c’est à ce moment-là que le miracle se produit. Facebook joue, pour une fois, son rôle de réseau social et me met sur la route d’un certain Greg qui a un ticket pour moi. Direction la Maro !
J’arrive au début du set des Bops dont je conseille le visionnage du dernier album en plan séquence. Je retiens trois choses de leur prestation : Premièrement ils n’ont joué quasiment que des titres en un seul mot. Deuxièmement le chanteur a mis six chansons avant de recoiffer sa longue mèche et donc d’apercevoir le public - Je pense avoir suscité pas mal d’impatience autour du dernier enseignement de cette première partie - Troisièmement le bassiste et le guitariste chantent à tour de rôle dans un très bel anglais. Bref, c’est carré et ça accompagne parfaitement la Tripel Karmeleit qu’on sert maintenant en bas dans la salle.
Le temps de refaire les niveaux et l’intro un peu précieuse de « Suck the blood from my wound » retentit. Dans la foulée de ses trois musiciens barbus en chemisette, Ezra apparait. Robe en cuir et collier de perle. Il accroche sa guitare et nous dit « Welcome ». Surprenant à première vue mais on comprend vite que c’est lui qui nous accueille dans son monde. Il nous embarque même puisqu’il enchaine sur « Calm down » bien mal nommé. Il nous crie « I shoud not be alone » et on lui gémit en retour des « ooh ooh » stoniens. Il nous tient.
Le son est cristallin et sert la fragilité de sa voix, notamment sur le poignant « I wana be your girlfriend » et l’entêtant « I love you so bad » avec ses « wha wha » qui tutoient les étoiles. Instants frissons pendant lesquels le Chicagoan, qui lui aussi cache son regard derrière ses cheveux, se met à nu en nous reprécisant que « nous sommes les bienvenus dans son univers ».
Et son univers c’est également la fureur punk de son dernier album « Twelve Nudes ». Il y a « Thermometer » qu’il expédie en moins de temps qu’il n’en faut pour prendre sa température ou encore la rafraichissante « My teeth hurts » (Pour les amateurs, ne pas manquer la délicieuse reprise de Moxie Vanilla « My tits Hurt »). Il y aura aussi un clin d’œil aux Clash avec « Police on my Back » en rappel avant l’évidente conclusion de « What can you do but rock’n’roll ».
Ezra évoque l’ « énergie du rock’n’roll ». Il dit qu’elle est disponible en chacun de nous. Il essaye de la révéler en chantant avec l’élégance écorchée de celui qui a souvent été touché mais a choisi de ne jamais couler. Il hurle ses amours et murmure notre monde. Il pourrait être grave mais se range avec finesse du coté de la légèreté. Et c’est justement le cœur léger et plein d’envie que je sors de la Maro. Envie de remercier le fameux Greg pour ce moment de grâce mais aussi envie d’aller faire un tour au Cabaret Sauvage le 22 avril prochain pour revoir Ezra la classe et son collier de perles.
J’arrive au début du set des Bops dont je conseille le visionnage du dernier album en plan séquence. Je retiens trois choses de leur prestation : Premièrement ils n’ont joué quasiment que des titres en un seul mot. Deuxièmement le chanteur a mis six chansons avant de recoiffer sa longue mèche et donc d’apercevoir le public - Je pense avoir suscité pas mal d’impatience autour du dernier enseignement de cette première partie - Troisièmement le bassiste et le guitariste chantent à tour de rôle dans un très bel anglais. Bref, c’est carré et ça accompagne parfaitement la Tripel Karmeleit qu’on sert maintenant en bas dans la salle.
Le temps de refaire les niveaux et l’intro un peu précieuse de « Suck the blood from my wound » retentit. Dans la foulée de ses trois musiciens barbus en chemisette, Ezra apparait. Robe en cuir et collier de perle. Il accroche sa guitare et nous dit « Welcome ». Surprenant à première vue mais on comprend vite que c’est lui qui nous accueille dans son monde. Il nous embarque même puisqu’il enchaine sur « Calm down » bien mal nommé. Il nous crie « I shoud not be alone » et on lui gémit en retour des « ooh ooh » stoniens. Il nous tient.
Le son est cristallin et sert la fragilité de sa voix, notamment sur le poignant « I wana be your girlfriend » et l’entêtant « I love you so bad » avec ses « wha wha » qui tutoient les étoiles. Instants frissons pendant lesquels le Chicagoan, qui lui aussi cache son regard derrière ses cheveux, se met à nu en nous reprécisant que « nous sommes les bienvenus dans son univers ».
Et son univers c’est également la fureur punk de son dernier album « Twelve Nudes ». Il y a « Thermometer » qu’il expédie en moins de temps qu’il n’en faut pour prendre sa température ou encore la rafraichissante « My teeth hurts » (Pour les amateurs, ne pas manquer la délicieuse reprise de Moxie Vanilla « My tits Hurt »). Il y aura aussi un clin d’œil aux Clash avec « Police on my Back » en rappel avant l’évidente conclusion de « What can you do but rock’n’roll ».
Ezra évoque l’ « énergie du rock’n’roll ». Il dit qu’elle est disponible en chacun de nous. Il essaye de la révéler en chantant avec l’élégance écorchée de celui qui a souvent été touché mais a choisi de ne jamais couler. Il hurle ses amours et murmure notre monde. Il pourrait être grave mais se range avec finesse du coté de la légèreté. Et c’est justement le cœur léger et plein d’envie que je sors de la Maro. Envie de remercier le fameux Greg pour ce moment de grâce mais aussi envie d’aller faire un tour au Cabaret Sauvage le 22 avril prochain pour revoir Ezra la classe et son collier de perles.