Barbelés et coton // Par bingO
A l’écoute du 4AM paru chez Born Bad, les influences de Bryan’s Magic Tears sont plus que perceptibles. La discothèque commune semble très fournie sur la période 1985-1994, avec des grands-frères américains tels Sonic Youth, Dinosaur Junior, Sebadoh, Pavement ou, bien évidemment, Pixies (cf. Ghetto blaster en premier single). Les cousins européens sont écossais (The Jesus & Mary Chain, Primal Scream), irlandais (My Bloody Valentine) ou anglais (Ride). Dans cette candeur éthérée très maîtrisée, avec un plaisant détachement vocal et de bonnes couches d’effets (Kevin Shields doit-être leur dieu ; rapprocher les guitares vrillées et oscillantes d’Oscillo trail et Slamino Days du Only shallow de My Bloody Valentine), on se situe donc entre la lo-fi et le shoegaze, à la frontière du psychédélisme.
L’album de Bryan’s Magic Tears est bluffant, roublard. On a affaire à des musiciens malins, habiles et doués, faussement branleurs et potaches (cf. leur interview dans le Rock & Folk de décembre 2018) qui promènent nos oreilles sur du coton et des barbelés. D’aucuns crieront à l’exercice de style opportuniste et studieux, à la copie de bons élèves. D’autres pourront y voir un superbe hommage à cette période située entre Psychocandy (The Jesus & Mary Chain) et la balle dans la tête de Kurt Cobain, soit la fin d’un monde.
En attendant le deuxième album de 51 Black Super, 4AM reste le meilleur disque pour faire découvrir les années 90 aux novices.
[complément sonore : émission Rock à la Casbah#646 du 23/01/19]
Références :
Bryan’s Magic Tears. 4AM (LP). Born Bad, 2019.
Dinosaur Jr. Green mind (LP). Blanco y negro, 1991.
Pixies. Doolitlle (LP). 4AD, 1989.
Sebadoh. Harmacy (LP). Sub Pop, 1996.
Pavement. Crooked rain, crooked rain (LP). Big Cat, 1994.
The Jesus & Mary Chain. Darklands (LP). Blanco y negro, 1987.
Primal Scream. Screamadelica (LP). Creation, 1991
My Bloody Valentine. Loveless (LP). Creation, 1991.
Ride. Nowhere (LP). Sire, 1990.
51 Black Super. 51 Black Super (LP). Vietnam, 2015.
Crédit photo : Titouan Massé
L’album de Bryan’s Magic Tears est bluffant, roublard. On a affaire à des musiciens malins, habiles et doués, faussement branleurs et potaches (cf. leur interview dans le Rock & Folk de décembre 2018) qui promènent nos oreilles sur du coton et des barbelés. D’aucuns crieront à l’exercice de style opportuniste et studieux, à la copie de bons élèves. D’autres pourront y voir un superbe hommage à cette période située entre Psychocandy (The Jesus & Mary Chain) et la balle dans la tête de Kurt Cobain, soit la fin d’un monde.
En attendant le deuxième album de 51 Black Super, 4AM reste le meilleur disque pour faire découvrir les années 90 aux novices.
[complément sonore : émission Rock à la Casbah#646 du 23/01/19]
Références :
Bryan’s Magic Tears. 4AM (LP). Born Bad, 2019.
Dinosaur Jr. Green mind (LP). Blanco y negro, 1991.
Pixies. Doolitlle (LP). 4AD, 1989.
Sebadoh. Harmacy (LP). Sub Pop, 1996.
Pavement. Crooked rain, crooked rain (LP). Big Cat, 1994.
The Jesus & Mary Chain. Darklands (LP). Blanco y negro, 1987.
Primal Scream. Screamadelica (LP). Creation, 1991
My Bloody Valentine. Loveless (LP). Creation, 1991.
Ride. Nowhere (LP). Sire, 1990.
51 Black Super. 51 Black Super (LP). Vietnam, 2015.
Crédit photo : Titouan Massé