Chinese Fountain (Everloving Records) // BHL
Il n'a plus goût à rien. Sa chemise, habituellement d'un blanc immaculé, semble bien terne, presque grise. D'un gris des plus fade, ce qui n'est pas rien, tout de même. Sa coiffure à la carène aérodynamique n'est plus, elle retombe en un ensemble de mèches sales sur son front blême. Il n'a même plus le cœur à bronzer, tellement il est mal. Et cette barbe de trois jours de baroudeur est aujourd'hui une barbe d'une semaine de semi-clochard mondain sans mondanités. Pourquoi sortir ? Voir des gens ? Oui ! Tout cela est vain !
Il faut le comprendre : sa vie n'est plus que routine. Lui, le Verbe incarné de l'indignation médiatique, n'a plus le tranchant d'antan, alors même que la lueur cathodique est nécessaire à sa photosynthèse. Il se sent comme une flamme mouillée... Depuis la Libye, son chant du cygne personnel, il n'a plus de ressort. Serait-ce la dépression ? Même Gaza n'a pas suffi à son épanouissement personnel estival. Les pogroms antisémites de Sarcelles ? Itou. Alors l'Ukraine, Ebola et tout le tintouin, tu parles.... De la roupie de sansonnet... Pffff... Il entend sa blonde égérie chanter sous la douche, et même cela lui concasse les burnes.
Et puis un rayon de lumière dans l'humidité grise de l'été parisien : LA polémique. POLÉMIQUE, subst. fém. et adj. Étymol. et Hist.1. 1578 chansons polémiques « guerrières » (Vigenere, Philostr., fo24 rods Gdf. Compl.); 1584 adj. «qui appartient à la dispute, par écrit» (Benedicti, Somme de pechez, 3eédit., 1595, p.425 ds Fr. mod. t.6, p.173); 2. 1619 subst. «discussion, controverse par écrit» (D'Aubigné, Trag., préf. ds Gdf. Compl.). Empr. au gr. π ο λ ε μ ι κ ο ́ ς «qui concerne la guerre», «disposé à la guerre», «batailleur, querelleur» (http://www.cnrtl.fr ). Hmmmmm... C'est bon... Il sent de nouveau le fluide brûlant de l'excitation circuler dans ses veines. Le sang lui bat les tempes. Ca y est ! Il repart en guerre ! Sa liquette, de nouveau d'une blancheur aussi immaculée que soudaine, pique les yeux dans la lumière crue. Sa mèche se redresse, il y a du panache, de la vigueur, de la détermination. Ca va déchirer grave. Attention les cons, BHL is back. Une cause à défendre, une injustice à réparer, la voix de la Vérité à faire entendre face aux billevesées déversées par tombereaux entiers par d'incultes gueux ? Bernard-Henri est votre homme. Ah enfin! On n'est pas dans le tout-venant, là, il y a du lourd, qui nécessite un puissant bagage néo-philosophique. Quelle polémique agite les médias internationaux cet été ? Une question redoutable d'envergure géopolitique : The Growlers auraient vendu leur âme au Hezbollah en composant un album médiocre, du sous-Strokes, affaiblissant de ce fait le camp de la Liberté dans sa lutte contre l'Oppression et l'Obscurantisme. Pas moins.
Il les avait déjà dans le collimateur, The Growlers, depuis la vidéo de Ol'Rat Face, mise en ligne il y a moins d'une année et mettant en scène un jeune homme affligé d'un appendice nasal démesuré, clin d'œil évident aux caricatures antisémites européennes depuis, au moins, le Néolithique. Ce même personnage se transformant, sous le coup de la colère, en un amalgame de peuple growlicide (ce n'est pas la modestie qui les étouffe, ces salauds !) à coups de van, dans lequel il poursuit son errance éternelle, puis en violeurs pyrotechniques, une référence à Moïse et à son Buisson ardent, à tous les coups. Il ne va pas les louper ! Il va leur circoncire la tronche, à ces ordures !
Il faut prendre le temps de la réflexion (pas longtemps), il faut attendre le bon moment pour intervenir. Rien ne sert à emballer la machine médiatique dans la torpeur du mois d'août. C'est où coco, le disque sort en septembre. Le 23. Deux-trois coups de fil à passer et autant de 20 Heures assurés. Il déclenchera ses orgues de Staline au moment opportun, il doit d'abord fourbir ses arguments. C'est primordial avant d'envoyer la purée. Deux chansons. Il n'a pas besoin de plus pour se faire une idée. D'habitude, il fait même avec beaucoup moins. La seule chose dont Bernard-Henri a besoin, c'est d'une certitude, laquelle se transforme illico en Vérité pure. Big Toe et Good Advice sont disponibles sur le web. D'abord éloigner Arielle, on ne peut rien penser quand elle nous piaille dans les oreilles. Fermer les yeux. Laisser monter la puissance de l'émotion. Big Toe ne provoque aucun dépaysement, les habitués de Gilded Pleasures n'ont pas de quoi être choqués. C'est est presque décevant. D'ailleurs, Bernard-Henri est déçu. Patience, Bernardo, patience. Tu vas pouvoir t'exciter sur Good Advice. Tu le tiens, ton moment de gloire semestriel, mon grand. La mèche poivre et sel ondule comme sous l'effet d'un ventilateur. Un synthé de rock de stade. Une mélodie chantée bien catchy. Merde alors ! Un scandale humanitaire ! Indignation ! C'est pas normal ! Faut faire quelque chose ! Devrait éclater aux yeux de nos concitoyens et de nos dirigeants, si ceux-ci n'étaient pas un ramassis de mollassons vendus à l'Arabie Saoudite et au Qatar, la nécessité d'une intervention militaire internationale en Californie, sous l'égide de l'OTAN, de l'ONU, du COMECON, de l'ASEAN et du MERCOSUR. Bernard-Henri pourrait relativiser sa pensée, estimer que l'écoute, sur un ordinateur portable avec une très médiocre qualité d'enceintes, de deux titres dont seul l'un d'eux peut effectivement prêter à l'expectative, ne fournit que marginalement matière à scandale... Ben... Pas là, non. La peste soit de ces mous, de ces tempérés ! BHL conchie ces circonvolutions d'experts incapables de foncer, d'établir une position et de harceler l'adversaire. Peser le pour et le contre ? Ça lui ferait mal à la bite. C'est bon pour les mous. Quand il est question de sauver son été, BHL n'hésite pas, c'est tout.
On va en chier, en septembre, c'est moi qui vous le dis.
Il faut le comprendre : sa vie n'est plus que routine. Lui, le Verbe incarné de l'indignation médiatique, n'a plus le tranchant d'antan, alors même que la lueur cathodique est nécessaire à sa photosynthèse. Il se sent comme une flamme mouillée... Depuis la Libye, son chant du cygne personnel, il n'a plus de ressort. Serait-ce la dépression ? Même Gaza n'a pas suffi à son épanouissement personnel estival. Les pogroms antisémites de Sarcelles ? Itou. Alors l'Ukraine, Ebola et tout le tintouin, tu parles.... De la roupie de sansonnet... Pffff... Il entend sa blonde égérie chanter sous la douche, et même cela lui concasse les burnes.
Et puis un rayon de lumière dans l'humidité grise de l'été parisien : LA polémique. POLÉMIQUE, subst. fém. et adj. Étymol. et Hist.1. 1578 chansons polémiques « guerrières » (Vigenere, Philostr., fo24 rods Gdf. Compl.); 1584 adj. «qui appartient à la dispute, par écrit» (Benedicti, Somme de pechez, 3eédit., 1595, p.425 ds Fr. mod. t.6, p.173); 2. 1619 subst. «discussion, controverse par écrit» (D'Aubigné, Trag., préf. ds Gdf. Compl.). Empr. au gr. π ο λ ε μ ι κ ο ́ ς «qui concerne la guerre», «disposé à la guerre», «batailleur, querelleur» (http://www.cnrtl.fr ). Hmmmmm... C'est bon... Il sent de nouveau le fluide brûlant de l'excitation circuler dans ses veines. Le sang lui bat les tempes. Ca y est ! Il repart en guerre ! Sa liquette, de nouveau d'une blancheur aussi immaculée que soudaine, pique les yeux dans la lumière crue. Sa mèche se redresse, il y a du panache, de la vigueur, de la détermination. Ca va déchirer grave. Attention les cons, BHL is back. Une cause à défendre, une injustice à réparer, la voix de la Vérité à faire entendre face aux billevesées déversées par tombereaux entiers par d'incultes gueux ? Bernard-Henri est votre homme. Ah enfin! On n'est pas dans le tout-venant, là, il y a du lourd, qui nécessite un puissant bagage néo-philosophique. Quelle polémique agite les médias internationaux cet été ? Une question redoutable d'envergure géopolitique : The Growlers auraient vendu leur âme au Hezbollah en composant un album médiocre, du sous-Strokes, affaiblissant de ce fait le camp de la Liberté dans sa lutte contre l'Oppression et l'Obscurantisme. Pas moins.
Il les avait déjà dans le collimateur, The Growlers, depuis la vidéo de Ol'Rat Face, mise en ligne il y a moins d'une année et mettant en scène un jeune homme affligé d'un appendice nasal démesuré, clin d'œil évident aux caricatures antisémites européennes depuis, au moins, le Néolithique. Ce même personnage se transformant, sous le coup de la colère, en un amalgame de peuple growlicide (ce n'est pas la modestie qui les étouffe, ces salauds !) à coups de van, dans lequel il poursuit son errance éternelle, puis en violeurs pyrotechniques, une référence à Moïse et à son Buisson ardent, à tous les coups. Il ne va pas les louper ! Il va leur circoncire la tronche, à ces ordures !
Il faut prendre le temps de la réflexion (pas longtemps), il faut attendre le bon moment pour intervenir. Rien ne sert à emballer la machine médiatique dans la torpeur du mois d'août. C'est où coco, le disque sort en septembre. Le 23. Deux-trois coups de fil à passer et autant de 20 Heures assurés. Il déclenchera ses orgues de Staline au moment opportun, il doit d'abord fourbir ses arguments. C'est primordial avant d'envoyer la purée. Deux chansons. Il n'a pas besoin de plus pour se faire une idée. D'habitude, il fait même avec beaucoup moins. La seule chose dont Bernard-Henri a besoin, c'est d'une certitude, laquelle se transforme illico en Vérité pure. Big Toe et Good Advice sont disponibles sur le web. D'abord éloigner Arielle, on ne peut rien penser quand elle nous piaille dans les oreilles. Fermer les yeux. Laisser monter la puissance de l'émotion. Big Toe ne provoque aucun dépaysement, les habitués de Gilded Pleasures n'ont pas de quoi être choqués. C'est est presque décevant. D'ailleurs, Bernard-Henri est déçu. Patience, Bernardo, patience. Tu vas pouvoir t'exciter sur Good Advice. Tu le tiens, ton moment de gloire semestriel, mon grand. La mèche poivre et sel ondule comme sous l'effet d'un ventilateur. Un synthé de rock de stade. Une mélodie chantée bien catchy. Merde alors ! Un scandale humanitaire ! Indignation ! C'est pas normal ! Faut faire quelque chose ! Devrait éclater aux yeux de nos concitoyens et de nos dirigeants, si ceux-ci n'étaient pas un ramassis de mollassons vendus à l'Arabie Saoudite et au Qatar, la nécessité d'une intervention militaire internationale en Californie, sous l'égide de l'OTAN, de l'ONU, du COMECON, de l'ASEAN et du MERCOSUR. Bernard-Henri pourrait relativiser sa pensée, estimer que l'écoute, sur un ordinateur portable avec une très médiocre qualité d'enceintes, de deux titres dont seul l'un d'eux peut effectivement prêter à l'expectative, ne fournit que marginalement matière à scandale... Ben... Pas là, non. La peste soit de ces mous, de ces tempérés ! BHL conchie ces circonvolutions d'experts incapables de foncer, d'établir une position et de harceler l'adversaire. Peser le pour et le contre ? Ça lui ferait mal à la bite. C'est bon pour les mous. Quand il est question de sauver son été, BHL n'hésite pas, c'est tout.
On va en chier, en septembre, c'est moi qui vous le dis.