Gon'Boogaloo (King Hokum) // par M.Arty
Blues antédiluvien
Paléomusicien amoureux du prewar blues, aventurier habité par les récits d'aventures de jules Verne à Sir Conan Doyle. Christophe William Stoneking est un homme d'aujourd'hui qui magnifie le passé. Il suffit de se pencher sur la biographie de l'artiste pour comprendre ses obsessions. Sa vie est un roman qui se lit les yeux écarquillés. Sa musique ne peut être qu'un réflexe archaïque, un moyen de regarder dans le bleu de son âme.
CW Stoneking est Australien. Fil d'un vétéran de l'armée américaine reconvertie en professeur et nouvelliste, il grandit dans les Territoires Nord d'Australie au cœur d'une tribu aborigène. À l'âge de 9 ans, la famille se rapproche de la civilisation en banlieue de Sydney et Christopher William s'essaie à la guitare. Rapidement, il jouera des concerts de Prewar Blues (Blues d'avant les années 30). En 2006, CW Stoneking pond son premier album avec l'aide du Révérend Beatman et de son label Voodoo Ryhthm Records. Comment ces deux-là ont pu se croiser, la question reste là, mais l'album King Hokum est une véritable petite merveille de blues dépouillé. Habillé d'ambiance de corbeaux, l'album est noir, profond et inquiétant. L'album a obtenu de multiples récompenses en Australie, mais reste relativement secret en Europe. Le second LP « Jungle Blues » est bien différent, autoproduit et beaucoup plus traditionnel (presque blues new orleans), presque décevant pour les fans de la première heure. La patte Voodoo qu'on affectionne a disparu.
« Gon'Boogaloo » déboule en grande pompe (les réseaux sociaux ont rapproché l'Australie de manière assez folle) suite à 6 ans de silence. L'Australien était donc très attendu aux pays des kangourous. Sans surprise et avec délectation, on retrouve sa voix éraillée et lascive, ses instrumentations sont épurées avec quelques orchestrations et cœurs d'enfants. L'attitude de CW.Stoneking est toujours aussi flippante, costume blanc crème, coupe stricte et ultra gominée. On pense à un mafieux américain ou un explorateur des années 20. « Gon'Boogaloo » a été enregistré en deux jours avec le Primitive Horn Orchestra qui l'accompagne depuis quelques années déjà. On retrouve ce besoin d'authenticité, de conserver l'essence primitive de la musique. L'artwork de l'album est assez troublante puisque CW apparait dans son costume d'époque caché derrière un masque voodoo. Ce décalage se retrouve aussi dans sa musique avec des titres électriques et dansant tel que Zombie ou I think i done.
CW Stoneking est un artiste singulier et hors-norme. Sa musique est une expérience étrange et novatrice dans cette époque du tout numérique et des semples ou beat électronique de partout.
Paléomusicien amoureux du prewar blues, aventurier habité par les récits d'aventures de jules Verne à Sir Conan Doyle. Christophe William Stoneking est un homme d'aujourd'hui qui magnifie le passé. Il suffit de se pencher sur la biographie de l'artiste pour comprendre ses obsessions. Sa vie est un roman qui se lit les yeux écarquillés. Sa musique ne peut être qu'un réflexe archaïque, un moyen de regarder dans le bleu de son âme.
CW Stoneking est Australien. Fil d'un vétéran de l'armée américaine reconvertie en professeur et nouvelliste, il grandit dans les Territoires Nord d'Australie au cœur d'une tribu aborigène. À l'âge de 9 ans, la famille se rapproche de la civilisation en banlieue de Sydney et Christopher William s'essaie à la guitare. Rapidement, il jouera des concerts de Prewar Blues (Blues d'avant les années 30). En 2006, CW Stoneking pond son premier album avec l'aide du Révérend Beatman et de son label Voodoo Ryhthm Records. Comment ces deux-là ont pu se croiser, la question reste là, mais l'album King Hokum est une véritable petite merveille de blues dépouillé. Habillé d'ambiance de corbeaux, l'album est noir, profond et inquiétant. L'album a obtenu de multiples récompenses en Australie, mais reste relativement secret en Europe. Le second LP « Jungle Blues » est bien différent, autoproduit et beaucoup plus traditionnel (presque blues new orleans), presque décevant pour les fans de la première heure. La patte Voodoo qu'on affectionne a disparu.
« Gon'Boogaloo » déboule en grande pompe (les réseaux sociaux ont rapproché l'Australie de manière assez folle) suite à 6 ans de silence. L'Australien était donc très attendu aux pays des kangourous. Sans surprise et avec délectation, on retrouve sa voix éraillée et lascive, ses instrumentations sont épurées avec quelques orchestrations et cœurs d'enfants. L'attitude de CW.Stoneking est toujours aussi flippante, costume blanc crème, coupe stricte et ultra gominée. On pense à un mafieux américain ou un explorateur des années 20. « Gon'Boogaloo » a été enregistré en deux jours avec le Primitive Horn Orchestra qui l'accompagne depuis quelques années déjà. On retrouve ce besoin d'authenticité, de conserver l'essence primitive de la musique. L'artwork de l'album est assez troublante puisque CW apparait dans son costume d'époque caché derrière un masque voodoo. Ce décalage se retrouve aussi dans sa musique avec des titres électriques et dansant tel que Zombie ou I think i done.
CW Stoneking est un artiste singulier et hors-norme. Sa musique est une expérience étrange et novatrice dans cette époque du tout numérique et des semples ou beat électronique de partout.