Loopholes (Flightless/Remote Control Records) // par Lætitia Lacourt
Terre natale de « Are you gonna be my girl » de Jet, du cultissime « Friday on my mind » des Easybeats ou tout simplement de Nick Cave, l’Australie est encore trop peu associée au garage. Et pourtant, il semblerait qu’il y ait un lien évident entre le rock et les kangourous sans sauter les deux pieds joints sur la dépouille de Michaël Hutchence pour illustrer une scène qui en a dans le bide – ou la poche abdominale.
Prenez la voix de Kim Fowley, mixez la à celles de Shannon & The Clams puis filez à Melbourne. Formé début 2011 par un joueur de harpe, Ambrose Kenny-Smith, The Murlocs s’est illustré en jouant aux côtés de Thee Oh Sees, Graveyard Train et Dave Graney. Début décembre, ils tournaient avec Mac deMarco et le 15 décembre, ils ont ouvert pour Ty Segall. Les bases sont donc solides pour Karl Shortal, Ambrose Kenny Smith, Matt Blach, Cook Craig et Mladen Lalić Milinković : 5 post ados tous épais comme des côtelettes de supermarchés, auteurs d’un garage sixties plutôt débraillé. On repère illico le chanteur dont la voix éraillée est accidentellement née dans les années 90. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire. À la différence près qu’Ambrose pourrait être le petit-fils de Keith Relf des Yardbirds. Harmonica jouissif qui fissure les titres, frange rebelle, cris vocaux diaboliques qui chatouillent les tympans (l’excellente « Bogan Grove » sur l’EP Tee Pee) : The Murlocs sait conjuguer la démence et les corps distordus à grands coups de riffs qui tuent. Trois EP plus tard, le groupe a sorti de sa poche un premier LP, Loopholes, en avril dernier. On y rencontre des clowns solitaires (la sublime Lonely Clown) et de la paranoïa sur fond de doo wop et de psyché. Envoûtant.
Prenez la voix de Kim Fowley, mixez la à celles de Shannon & The Clams puis filez à Melbourne. Formé début 2011 par un joueur de harpe, Ambrose Kenny-Smith, The Murlocs s’est illustré en jouant aux côtés de Thee Oh Sees, Graveyard Train et Dave Graney. Début décembre, ils tournaient avec Mac deMarco et le 15 décembre, ils ont ouvert pour Ty Segall. Les bases sont donc solides pour Karl Shortal, Ambrose Kenny Smith, Matt Blach, Cook Craig et Mladen Lalić Milinković : 5 post ados tous épais comme des côtelettes de supermarchés, auteurs d’un garage sixties plutôt débraillé. On repère illico le chanteur dont la voix éraillée est accidentellement née dans les années 90. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire. À la différence près qu’Ambrose pourrait être le petit-fils de Keith Relf des Yardbirds. Harmonica jouissif qui fissure les titres, frange rebelle, cris vocaux diaboliques qui chatouillent les tympans (l’excellente « Bogan Grove » sur l’EP Tee Pee) : The Murlocs sait conjuguer la démence et les corps distordus à grands coups de riffs qui tuent. Trois EP plus tard, le groupe a sorti de sa poche un premier LP, Loopholes, en avril dernier. On y rencontre des clowns solitaires (la sublime Lonely Clown) et de la paranoïa sur fond de doo wop et de psyché. Envoûtant.