Fifty shades of (fat) white// par Lætitia Lacourt
Fat White Family | Point Éphémère – Paris | 12 février 2015
De retour en France, (les problèmes de santé du chanteur les avaient contraint à annuler leur tournée européenne cet automne) le collectif Fat White Family était ce jeudi 12 février au Point Éphémère.
Toujours aussi génialement pétés du caisson.
Le fond de la scène est décoré du dessin d’un charmant porc avec faucille et marteau. Le ton est donné, illustrant en substances les 45 minutes suivantes. Place à l’urgence, la crasse, la soumission, la décadence. Une petite intro suffit au chanteur, Lias Saoudi, pour faire tomber une chemise en jean plus qu’encombrante dévoilant cet insolent cœur tatoué sur le cœur. « Is it raining in your mouth », « Heaven on earth », « Touch the leather », « Wet hot beef » : ce soir, les 6 anglais sont venus interpréter ces titres nerveux qui vous collent une bave enragée à la commissure des lèvres et la rage baveuse de monter sur scène, d'aller bouffer du micro, et de se tortiller nous aussi, comme des iguanes sous acide.
Provoc et dégueu, le leader performe dans des shows lascifs. Filet de salive au coin du bec, main qui astique régulièrement le contenu du Levi’s, Lias n’est pas avare en déhanchements sexués et coups de reins violents. Lorsqu’il ne se frotte pas sauvagement au pied du micro, il embrasse le guitariste aux pattes de 5cm de largeur ou promène ses yeux vitreux sur la foule. Véritable pro de la communication non verbale, il alterne regard torve et sourire éclatant, sincère, jouissif. Le public lui est en surchauffe et le cueille généreusement lors de ses deux bains de foule. Le corps moite et parcouru de spasmes, les cheveux dégoulinants de sueur enc***** à vie toute possibilité de les permanenter, Lias entame l’unique balade de la soirée, la rampante « I Am Mark E Smith». Le guitariste s’enquille cul sec la moitié d’une bouteille de vin rouge et s’écroule en tailleur sur scène. Le bassiste tombe à genoux. Les trois autres ? Yeux et langues révulsés mais corps à corps avec leurs instruments.
La très attendue « Touch the leather » verra même le guitariste slammer la tête en bas. Court mais puissant et intense, le show s’achève sans rappel nous laissant mariner dans l’odeur persistante du sexe, de l’alcool, de la drogue et du rock’n’roll.
De retour en France, (les problèmes de santé du chanteur les avaient contraint à annuler leur tournée européenne cet automne) le collectif Fat White Family était ce jeudi 12 février au Point Éphémère.
Toujours aussi génialement pétés du caisson.
Le fond de la scène est décoré du dessin d’un charmant porc avec faucille et marteau. Le ton est donné, illustrant en substances les 45 minutes suivantes. Place à l’urgence, la crasse, la soumission, la décadence. Une petite intro suffit au chanteur, Lias Saoudi, pour faire tomber une chemise en jean plus qu’encombrante dévoilant cet insolent cœur tatoué sur le cœur. « Is it raining in your mouth », « Heaven on earth », « Touch the leather », « Wet hot beef » : ce soir, les 6 anglais sont venus interpréter ces titres nerveux qui vous collent une bave enragée à la commissure des lèvres et la rage baveuse de monter sur scène, d'aller bouffer du micro, et de se tortiller nous aussi, comme des iguanes sous acide.
Provoc et dégueu, le leader performe dans des shows lascifs. Filet de salive au coin du bec, main qui astique régulièrement le contenu du Levi’s, Lias n’est pas avare en déhanchements sexués et coups de reins violents. Lorsqu’il ne se frotte pas sauvagement au pied du micro, il embrasse le guitariste aux pattes de 5cm de largeur ou promène ses yeux vitreux sur la foule. Véritable pro de la communication non verbale, il alterne regard torve et sourire éclatant, sincère, jouissif. Le public lui est en surchauffe et le cueille généreusement lors de ses deux bains de foule. Le corps moite et parcouru de spasmes, les cheveux dégoulinants de sueur enc***** à vie toute possibilité de les permanenter, Lias entame l’unique balade de la soirée, la rampante « I Am Mark E Smith». Le guitariste s’enquille cul sec la moitié d’une bouteille de vin rouge et s’écroule en tailleur sur scène. Le bassiste tombe à genoux. Les trois autres ? Yeux et langues révulsés mais corps à corps avec leurs instruments.
La très attendue « Touch the leather » verra même le guitariste slammer la tête en bas. Court mais puissant et intense, le show s’achève sans rappel nous laissant mariner dans l’odeur persistante du sexe, de l’alcool, de la drogue et du rock’n’roll.