Rafale de vent et mur du son au Mistral Palace // par Lætitia Lacourt
Disquaire Day | Mistral Palace – Valence | 18 avril 2015
En clôture du Disquaire Day de Valence, Casbah Records proposait samedi soir Black Luna et Qùetzal Snåkes pour oublier, au choix, tout le fric lâché dans les bacs ou la frustration de ne pas avoir pu claquer un kopeck. Une soirée atypique qui a rassemblé 113 personnes selon Facebook mais sûrement plus selon les organisateurs. Une fois n’est pas coutume, on ne vous racontera rien de ces deux concerts, qui resteront dans nos annales personnelles, en mentionnant toutefois que tous ceux qui étaient dépourvus de bouchons ce soir là ont des chances plus élevées de finir comme Lara Fabian ou d’accélérer leur processus naturel de presbyacousie.
Esgourdes au taquet, bien avant de perdre un quart de notre audition, on a passé la soirée backstage. C’est toujours bien plus drôle, mais surtout bien plus instructif. Et puis on est toujours curieux de savoir ce qui se passe backstage. Est-ce que l’Evian coule à flot ? Le rocker mange t’il bio ? De quoi ils parlent ? Ont-ils le trac ? Quels sont leurs rituels ?
Comme tout bon français qui se respecte, le rocker n’échappe pas au sujet favori de la gaule : la bouffe ! Qualités nutritionnelles et kilojoules de la cacahuète, tendresse et moelleux du porc qui ressemble à la chair du lapin, vertus gastro-intestinales de certains aliments : les Qùetzal Snåkes sont intarissables mais observeront amèrement les restes de la salade de pois chiche lorsque les Black Luna refuseront d’y goûter, sous prétexte que ça « fait grave péter ». On imaginait mal ces 3 gonzesses aussi bien calées en légumineuses, trio constitué d’une tatoueuse, d’une pâtissière et d’une spécialiste du karaoké. Dodie ou « Ramona Tornadita », la chanteuse, dont le look passerait totalement inaperçu à Haight Hasbury, traîne une longue crinière brune parsemée de tresses sauvageonnes, 38 balais, un corps de pré-ado de 13 ans devenu œuvre d’art, avec bras et cuissots doublement tatoués, naseaux percés. Mathilde, personnage plus sombre qui maîtrise visiblement la recette de la tarte Tropézienne et Noémie, une nouvelle petite batteuse guillerette de 30 ans qui supporte mal l’alcool. Autant de détails qui nous éloignent des pois chiches et nous rapprochent de leur heavy lo-fi psychedelic garage.
Les Qùetzal Snåkes finissent de digérer sur un monologue théâtral de Jul Giaco, le bassiste, qui pourrait physiquement être le petit-fils d’Iggy Pop et le fils de Luchini côté tchatche. On les quitte sur leurs histoires autobiographiques d’haleines à couper la taule puis on part chercher des clopes avec le chanteur, Alex Cyprine, au look et aux troublants faux airs de Ian Curtis, gestuelle scénique comprise, qui a arrêté de fumer par besoin et qui ne fume plus que par plaisir (sic).
2h après, retour dans les loges. L’ambiance est détendue malgré une double déception : aucun groupe n’est satisfait de sa prestation de ce soir. Le quintet marseillais a pourtant honoré sa réputation : un mur du son destiné à nous rendre sourd, qu’ils appellent "Deafstruction". On arrive pile pendant la blague du nain. Ca dégénère un peu : le vocabulaire est largement passé en dessous de la ceinture. La table est devenue un gros bordel : on écrase nos clopes dans les capsules de bière, la tropézienne garnie de crème suinte généreusement, le cubis de vin se fait de plus en plus léger là où Noémie, des Black Luna, l’est de moins en moins.
A l’heure du DJ set, les Qùetzal Snåkes remballent vers Marseille, les Black Luna partent se déchainer sur la piste de danse. La soirée est loin d’être finie.
En clôture du Disquaire Day de Valence, Casbah Records proposait samedi soir Black Luna et Qùetzal Snåkes pour oublier, au choix, tout le fric lâché dans les bacs ou la frustration de ne pas avoir pu claquer un kopeck. Une soirée atypique qui a rassemblé 113 personnes selon Facebook mais sûrement plus selon les organisateurs. Une fois n’est pas coutume, on ne vous racontera rien de ces deux concerts, qui resteront dans nos annales personnelles, en mentionnant toutefois que tous ceux qui étaient dépourvus de bouchons ce soir là ont des chances plus élevées de finir comme Lara Fabian ou d’accélérer leur processus naturel de presbyacousie.
Esgourdes au taquet, bien avant de perdre un quart de notre audition, on a passé la soirée backstage. C’est toujours bien plus drôle, mais surtout bien plus instructif. Et puis on est toujours curieux de savoir ce qui se passe backstage. Est-ce que l’Evian coule à flot ? Le rocker mange t’il bio ? De quoi ils parlent ? Ont-ils le trac ? Quels sont leurs rituels ?
Comme tout bon français qui se respecte, le rocker n’échappe pas au sujet favori de la gaule : la bouffe ! Qualités nutritionnelles et kilojoules de la cacahuète, tendresse et moelleux du porc qui ressemble à la chair du lapin, vertus gastro-intestinales de certains aliments : les Qùetzal Snåkes sont intarissables mais observeront amèrement les restes de la salade de pois chiche lorsque les Black Luna refuseront d’y goûter, sous prétexte que ça « fait grave péter ». On imaginait mal ces 3 gonzesses aussi bien calées en légumineuses, trio constitué d’une tatoueuse, d’une pâtissière et d’une spécialiste du karaoké. Dodie ou « Ramona Tornadita », la chanteuse, dont le look passerait totalement inaperçu à Haight Hasbury, traîne une longue crinière brune parsemée de tresses sauvageonnes, 38 balais, un corps de pré-ado de 13 ans devenu œuvre d’art, avec bras et cuissots doublement tatoués, naseaux percés. Mathilde, personnage plus sombre qui maîtrise visiblement la recette de la tarte Tropézienne et Noémie, une nouvelle petite batteuse guillerette de 30 ans qui supporte mal l’alcool. Autant de détails qui nous éloignent des pois chiches et nous rapprochent de leur heavy lo-fi psychedelic garage.
Les Qùetzal Snåkes finissent de digérer sur un monologue théâtral de Jul Giaco, le bassiste, qui pourrait physiquement être le petit-fils d’Iggy Pop et le fils de Luchini côté tchatche. On les quitte sur leurs histoires autobiographiques d’haleines à couper la taule puis on part chercher des clopes avec le chanteur, Alex Cyprine, au look et aux troublants faux airs de Ian Curtis, gestuelle scénique comprise, qui a arrêté de fumer par besoin et qui ne fume plus que par plaisir (sic).
2h après, retour dans les loges. L’ambiance est détendue malgré une double déception : aucun groupe n’est satisfait de sa prestation de ce soir. Le quintet marseillais a pourtant honoré sa réputation : un mur du son destiné à nous rendre sourd, qu’ils appellent "Deafstruction". On arrive pile pendant la blague du nain. Ca dégénère un peu : le vocabulaire est largement passé en dessous de la ceinture. La table est devenue un gros bordel : on écrase nos clopes dans les capsules de bière, la tropézienne garnie de crème suinte généreusement, le cubis de vin se fait de plus en plus léger là où Noémie, des Black Luna, l’est de moins en moins.
A l’heure du DJ set, les Qùetzal Snåkes remballent vers Marseille, les Black Luna partent se déchainer sur la piste de danse. La soirée est loin d’être finie.